vendredi 30 novembre 2007

Jour 207

Panier percé

Les Echos, 30 novembre 2007 :

"Les baisses d'impôt de l'été ont déjà accru le déficit budgétaire de 750 millions d'euros

Contrairement à la règle qu'il a lui-même fixée, le gouvernement a dû puiser dans ses surplus de recettes fiscales 2007 pour financer le coût des baisses d'impôts votées cet été et déjà entrées en vigueur : la défiscalisation des heures supplémentaires depuis le 1er octobre et celle des successions et des donations depuis le 22 août, date de promulgation de la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (Tepa). Les 735 millions d'euros que coûtent ces deux mesures en 2007 (500 millions d'euros au titre des héritages et 235 millions au titre des heures supplémentaires) ont été pris sur les plus-values de recettes fiscales de cette année. C'est le rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale qui a mis le doigt sur cette opération, que le ministère du Budget et des Comptes publics avait passée sous silence." (mon emphase)

jeudi 29 novembre 2007

Jour 206

Mensonge minimum

Il y a quelques temps, nous parlions de ce discours du petit Nicolas, le 20 juin 2007 :

"il n’y aura pas de coup de pouce au SMIC parce qu’il aurait un effet négatif sur l’emploi des moins qualifiés et parce qu’à force d’augmenter le SMIC plus rapidement que les autres salaires, on a provoqué la smicardisation de la société française. Cette vérité elle est dérangeante, mais je la dois aux Français. [...] L'injustice, ça serait de continuer comme cela."

Et on peut lire dans le Monde du 29 novembre :

"Les hausses du smic, importantes entre 2000 et 2005, ont entrainé avec elles les bas salaires. Les auteurs de la note [de la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du ministère du Travail], Malik Koubi et Bertrand Lhommeau, constatent qu'"au total, plus du tiers des salariés profiteraient directement ou indirectement des hausses du smic", et de façon plus marqués pour les salariés les moins qualifiés."

mercredi 28 novembre 2007

Jour 205

Pyromane

Libération, le 23 février 2007 :

"C'était le 3 février 2003 à Toulouse : «La police n'est pas là pour organiser des tournois sportifs, mais pour arrêter des délinquants, vous n'êtes pas des travailleurs sociaux», avait asséné Sarkozy à trois îlotiers d'un quartier sensible."

Hugues Portelli, maire UMP d'Ermont, près de Villiers le Bel a déclaré le 27 novembre 2007 :

"Bien qu'UMP je suis partisan du retour à une police de proximité, parce que dans ma commune je sais très bien qu'il y a certaines équipes de CRS, ce n'est même pas la peine de les faire venir parce que si elles viennent on sait qu'il y aura de la bagarre"

mardi 27 novembre 2007

Jour 204

Petites émeutes entre amis

Le Figaro, 27 novembre 2007 :

"François Fillon est revenu sur l’origine des émeutes en lançant: «Dans une démocratie, il n’y a pas de vengeance, il y a la justice»."

Communiqué du Syndicat de la Magistrature :

"Plusieurs magistrats ont reçu d’étranges visites de la part de fonctionnaires des renseignements généraux, s’enquérant de leur volonté de suivre le mot d’ordre de grève du 29 novembre, mais surtout tentant de les dissuader de se joindre à ce mouvement national. Ces démarches sont inédites et s’apparentent à un dévoiement pur et simple des missions de ces fonctionnaires de police dont le travail consiste, non pas à influencer individuellement des salariés appelés à faire grève, mais à informer le pouvoir politique et à lui rendre compte des mobilisations sociales. [...] Le Syndicat de la magistrature exige du ministre de l’Intérieur qu’il soit mis fin immédiatement à ces pratiques d’un autre âge."

lundi 26 novembre 2007

Jour 203

La secrétaire

Libération, 24 novembre 2007 :

"Alors que, jusqu’à lundi, il était question qu’elle accompagne Nicolas Sarkozy en Chine, la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme [Rama Yade] ne fait finalement pas partie de la délégation qui accompagne le Président lors de sa visite d’Etat qui débute dimanche. [...] Pour justifier son absence, les conseillers de l’Elysée sont plus qu’embarrassés. «C’est le Président en personne qui défendra le dossier des droits de l’homme lors de ses rencontres avec ses homologues chinois», avance l’un d’eux."

Par rapport à l'actualité du week-end, confirmation dans les Echos du 26 novembre 2007 :

"En termes de contrats, la visite d'Etat entamée par Nicolas Sarkozy en Chine est un vrai succès. Lundi, au deuxième jour de son voyage, ont été annoncés des contrats pour quelque 20 milliards d'euros"

dimanche 25 novembre 2007

Jours 201 & 202

Le nain est en Chine

Le petit Nicolas parle devant le parlement européen le 13 novembre 2007 :

"Les droits de l’homme font partie de l’identité européenne. Partout dans le monde, chaque fois qu’un être humain est opprimé, qu’un homme est persécuté, qu’un enfant est martyrisé, qu’un peuple est asservi, l’Europe doit se trouver à ses côtés. [...] j’ajoute que tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des droits de l’homme au bénéfice de contrats, n’ont pas eu les contrats et ont perdu sur le terrain des valeurs."

Les Echos, 25 novembre 2007 :

Le petit Nicolas "va entamer dimanche sa première visite en Chine [...] Accompagné d'une délégation massive comprenant sept ministres, des élus, des représentants de la société civile, et une quarantaine de chefs d'entreprise - Anne Lauvergeon (Areva), Patrick Kron (Alstom), Louis Gallois (EADS), Gérard Mestrallet (Suez), Henri Proglio (Veolia Environnement) sont annoncés -, Nicolas Sarkozy devrait signer plusieurs grands contrats"

vendredi 23 novembre 2007

Jour 200

Rappel

Communiqué du Syndicat de la Magistrature, le 20 novembre 2007 :
"le Syndicat de la magistrature rappelle les risques de dérives de la justice anti-terroriste : gardes à vue de longue durée avec restriction des droits, recours systématique à la détention provisoire, emploi de qualifications pénales initiales souvent disproportionnées pour bénéficier du régime dérogatoire...

Pourtant, au terme d’une instruction de plusieurs années, le juge devait finir par admettre qu’il n’a « pas été mis en évidence l’existence d’un dessein terroriste imminent ou même simplement programmé dans un futur définissable » et que l’entente « ne visait pas à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, ni maintenant, ni dans un futur proche, ni même dans un futur dont les contours pourraient être définis ».

Il est fort probable que la justice de droit commun serait également parvenue à un si brillant résultat.

Le Syndicat de la magistrature rappelle son opposition à cette justice d’exception dont la pertinence apparaît toujours aussi peu convaincante au regard de l’arsenal de coercition dont elle dispose"

jeudi 22 novembre 2007

Jour 199

Les rentiers sont sympas

Cricri Lagarde, le 10 juillet 2007 :

"Cessons d’opposer les riches et les pauvres comme si la société était irrémédiablement divisée en deux clans."

Le Figaro, 22 novembre 2007 cite une étude du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi) :

"L’étude souligne la générosité des plus pauvres. Ainsi, selon le revenu imposable, si les plus gros portefeuilles donnent le plus, le don déclaré par rapport au revenu net imposable est plus conséquent parmi les faibles revenus. Ceux qui déclarent des revenus compris entre 9000 et 10500 euros donnent 1.09% de leur revenu imposable, quand ceux qui déclarent entre 39000 et 78000 euros donnent 0.63%..."

mercredi 21 novembre 2007

Jour 198

Aujourd'hui on se contentera d'une bonne nouvelle, dans Le Monde du 21 novembre :

"L'ancien président de la République Jacques Chirac a été mis en examen pour détournement de fonds dans le cadre de l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris."

En attendant Nicolas a du parler journalisme avec M. Ilham Aliev, Président de la République d'Azerbaïdjan, alors que la Fédération Internationale des Journalistes rappelle que :

"Nous, les journalistes français, disons haut et fort au gouvernement du président Ilham Aliev, que la répression de la presse doit prendre fin [...]L’Azerbaïdjan est aujourd’hui le pays qui compte le plus de journalistes emprisonnés de la région : neuf journalistes sont derrière les barreaux, cinq d’entre eux ont été arrêtés au cours des cinq derniers mois."

mardi 20 novembre 2007

Jour 197

Pendant les grèves, les affaires continuent

La Cellule Françafrique, le 15 novembre 2007 :

"Le dictateur congolais Denis Sassou Nguesso, qui a pillé économiquement et écologiquement les ressources du Congo Brazzaville depuis 25 ans, sera l’invité d’honneur du 5ème forum sur le développement durable, organisé les 6 et le 7 décembre au Sénat, sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy. Pire que l’honneur qui est ainsi fait à Sassou, au mépris de son peuple, c’est le silence de la classe politique française sur sa venue qui est assourdissant.[...] Denis Sassou Nguesso, surtout connu pour financer avec l’argent public le développement des paradis fiscaux, de son patrimoine immobilier et des dépenses somptuaires de son fils... [1] sans oublier les 3 000 assassinats qui lui sont imputés lors de sa première dictature (1979-1991) et les massacres qu’il a fomentés pour reprendre le pouvoir et s’y maintenir en 1997 et 1998-99. L’un des plus connus, dit "des disparus du Beach", aurait fait près d’un millier de victimes. Se refusant, depuis, à faire condamner les coupables, malgré les poursuites engagées en France et au Congo, il a tout dernièrement interdit la commémoration organisée à Brazzaville par la FIDH pour rendre hommage aux victimes alors même que se tenait dans la ville la 42ème session de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP)..."

lundi 19 novembre 2007

Jour 196

Sortez couverts

Dépêche AFP du 19 novembre 2007:

"La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et le nouveau coordinateur anti-terroriste de l'Union européenne (UE), Gilles de Kerchove, ont indiqué lundi avoir évoqué à Paris les "enjeux" et le "défi" de la lutte anti-terroriste dans l'UE.[...] Interrogée par la presse sur le risque terroriste en France, la ministre de l'Intérieur a déclaré que c'est "l'un des pays visés par les terroristes". "A partir de là, la menace est réelle et prégnante et nous devons être particulièrement vigilants", a-t-elle dit."

dimanche 18 novembre 2007

Jours 194 & 195

Ministère de l'Injustice

Le Figaro, 18 novembre 2007 :

"La nouvelle carte des conseils de prud’hommes, prévoyant 63 suppressions sur 271, entrera en vigueur en avril 2008

[...]

«On nous dit que ces conseils de prud’hommes sont menacés mais nous ne nous leurrons pas : ils vont disparaître», a réagi Brigitte Bruneau, de l’Usaj (Union Syndicale Autonome Justice), le premier syndicat en terme de représentativité.

Selon elle, les conséquences de ces suppressions sont «très graves» pour les justiciables concernés : «salariés qui ne perçoivent plus de salaires, qui ont été licenciés... des gens dans des situations économiques et sociales extrêmement fragiles».

La secrétaire générale de C-justice, deuxième syndicat de la profession, Lydie Quirié, s’est elle déclarée «totalement opposée à toute suppression d’un quelconque établissement figurant sur votre liste», dans un courrier adressée à Rachida Dati, dénonçant une approche «froide et dépourvue d’humanité»."


vendredi 16 novembre 2007

Jour 193

Baissez-vous et toussez

Sur le site de Médecins du Monde :

ONG médicale présente en France et à l’étranger, nous voyons s’installer par touches successives une logique inquiétante : celle qui consiste à instrumentaliser les sciences médicales et les médecins comme supplétifs de la maîtrise de l’immigration.

Ainsi,

- La circulaire de février 2006 permettant l’arrestation des étrangers dans les structures de santé,

- Les pressions exercées sur les médecins inspecteurs de santé publique pour influencer les décisions d’expulsions des étrangers gravement malades,

- Les évacuations musclées pour des raisons sanitaires des campements de fortune occupés par les Rroms,

- Le calcul de l’âge osseux sur des adolescents pouvant conduire à leur exclusion de la protection de l’enfance et à leur expulsion si ces examens établissent que ce sont des « adultes biologiques »,

- L’amendement « Mariani » sur la pratique des tests ADN dans le cadre du regroupement familial, instaurant une discrimination inacceptable dans la preuve de filiation.

Autant d’utilisations de la médecine à des fins autres que le soin.

Le lien entre pauvreté et migration est une évidence : 100% des étrangers vus en consultations par Médecins du Monde vivent en dessous du seuil de pauvreté. On ne peut survaloriser la place des étrangers en matière de sécurité et la minorer quand on parle de pauvreté.

Les acteurs de la santé doivent pouvoir refuser toute action qu’en conscience ils estiment relever de la maltraitance ou de la discrimination.

jeudi 15 novembre 2007

Jour 192

Liberté, égalité, fraternité, smic

Le Monde, 15 novembre 2007 :
"l'un des principaux enseignements de l'édition 2007 de France, Portrait social, rendue publique, jeudi 15 novembre, par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). [...] Le niveau de vie moyen est de 1 550 euros par mois en 2005. Mais pour la moitié de la population, il est inférieur à 1 360 euros, donc assez proche du Smic (1 218 euros)."

Enfin, au moins les requins se bouffent entre eux comme en témoigne le Financial Times du 14 novembre 2007 qui vient de classer les Ministres de l'Economie européen :

"Au bout de notre liste, on trouve la française [Cricri] Lagarde [...] dont les performances sont les plus mauvaises. [...] L'hyperactivité de Nicolas Sarkozy, particulièrement dans les affaires économiques, crée une confusion sur l'identité de celui qui mène la danse"

mercredi 14 novembre 2007

Jour 191

Donnez nous notre train quotidien

Fifi joue les justiciers, le 13 novembre 2007 :

"Demain, des millions de Français risquent d’être privés d’une liberté fondamentale : celle de se déplacer et parfois même celle de travailler. [...] aujourd’hui, il reste 500.000 personnes ressortissantes des régimes spéciaux qui sont à 37,5 annuités. Il n’y a aucune justification à cette situation. Il n’y a aucune justification d’autant que le déficit de ces régimes est de plus de 5 milliards d’euros, qui sont partagés par tous les Français."

L'économiste Michel Husson a un autre point de vue sur la question :

"En 2005, les 322 000 retraités de ces régimes ont reçu 8,2 milliards d’euros, soit 4,2 % de l’ensemble des retraites versées. [...] en plus, cette réforme ne concernerait que les nouveaux retraités, l’économie ne représenterait la première année que 0,1 % du total des retraites versées en France, et seulement 0,4 % au bout de 5 ans, selon les estimations de l’OFCE. [...]
D’autres régimes « spéciaux » de retraites sont oubliés : armée, clergé, députés ainsi que les « régimes chapeaux » des dirigeants de grandes entreprises. [...] L’équité ce n’est pas l’égalité. L’équité, c’est justement prendre en compte les différences qui existent entre différentes catégories de salariés. On ne peut traiter ce sujet sérieusement en se contentant d’aligner vers le bas la manière de calculer les pensions, en oubliant le contexte plus global du statut.

Exemple : la durée de cotisation des cheminots. Le gouvernement veut « l’aligner » sur celle des salariés du privé et la faire passer de 37,5 ans à 40 ans, voire davantage. Mais aujourd’hui la plupart des cheminots ne partent pas avec une retraite à taux plein. Le taux moyen de liquidation des pensions est de 62% au lieu de 75 %, ce qui veut dire qu’au moment du départ à la retraite, il leur manque en moyenne 6 à 7 ans pour percevoir une pension à taux plein.

Des régimes subventionnés ? Non ! La subvention versée par l’Etat correspond exactement au surcoût qu’aurait du payer une entreprise privée qui financerait elle-même ses retraites si elle avait suivi la même politique de diminution des effectifs. On ne sort en rien de la logique de compensation démographique qui existe depuis 1970. Elle est parfaitement légitime et on la retrouve par exemple dans le cas des agriculteurs ou des mineurs. La subvention n’est donc pas destinée à financer de prétendus privilèges : c’est simplement le coût que doit assumer l’Etat pour sa politique de priorité au transport routier.

Avec la « réforme » des régimes spéciaux, la droite veut prendre sa revanche sur ceux qui avaient animé les mobilisations de 1995 et de 2006. Elle veut ensuite faire sauter l’obstacle symbolique des 37,5 années de cotisation dans les régimes spéciaux. La voie sera alors libre pour cette « troisième réforme des retraites » annoncée par Sarkozy, qui allongera la durée de cotisation de tous les salariés et bloquera à jamais la possibilité de nouvelles ressources pour les retraites. Le combat contre la « réforme » des régimes spéciaux est donc notre combat à tous."

mardi 13 novembre 2007

Jour 190

Dissonances

Une dépêche AFP le 13 novembre 2007 :

"La ministre française de l'Economie [Cricri] Lagarde a jugé lundi "trop pessimistes" les prévisions économiques de la Commission européenne pour le déficit et la croissance français [...] "J'ai dit aussi à la Commission que je trouvais que les hypothèses concernant le déficit budgétaire de la France un peu pessimistes", a ajouté Mme Lagarde."

Les Echos, 13 novembre 2007 :

"L'objectif d'une réduction de l'endettement de la France à 60% du produit intérieur brut en 2012 repose sur une hypothèse "peu probable" [...] selon un rapport sénatorial rendu public mardi."

lundi 12 novembre 2007

Jour 189

Little Brother is watching you

Intervention de Michèle Alliot-Marie lors de l'installation de la Commission Nationale de Vidéosurveillance le vendredi 9 novembre 2007 :

"L'efficacité de la vidéosurveillance pour améliorer de façon significative la sécurité quotidienne n'est plus à démontrer. Des expériences étrangères l'ont largement prouvée, notamment au Royaume Uni avec l'élucidation de meurtres d'enfants et de crimes terroristes. Des expériences locales en France le montrent quotidiennement. [...] [Les Français] ne sont plus qu'un tiers à craindre que la vidéosurveillance ne réduise leur liberté ou menace leur vie privée. [...] Au plan quantitatif, j'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de l'exprimer, je veux tripler en deux ans le nombre de caméras sur la voie publique, afin de passer de 20 000 à 60 000."

Sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme -Toulon :

"Entre 1 et 1,5 milliard d’euros, c’est ce que pèse aujourd’hui le marché de la vidéosurveillance en France, selon le cabinet de consultants Icade Suretis. La vidéosurveillance urbaine ne représente encore qu’une petite part du gâteau (20 %). Mais le créneau est en plein boum.
[Eric Heilmann, chercheur à l’université Louis-Pasteur de Strasbourg ajoute]
"Or, le fort discours politique pour mobiliser des moyens se heurte vite à la réalité : l’impact des caméras est faible, voire inexistant, jamais durable, vite contourné et leur exploitation extrêmement coûteuse. Nombre d’études anglaises l’ont démontré. La France cède au mimétisme et à la surenchère"."

Pour les études anglaise, voyez leur résumé sur le site de Privacy International :

"Jason Ditton, Director of the Scottish Centre for Criminology, argued that the claims of crime reduction are little more than fantasy."

Relayé en cela par un autre rapport du gouvernement britannique :

"Closed circuit TV systems are of little use in the fight against crime, a surprise government report claims today. [...] The report's author, Professor Martin Gill of the University of Leicester, said: "For supporters these findings are disappointing. For the most part CCTV did not produce reductions in crime and did not make people feel safer.""

dimanche 11 novembre 2007

Jours 187 & 188

Urgences

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme, le 9 novembre 2007 :
Après l'Assemblée nationale, le Sénat doit débattre ce lundi 12 novembre du projet de loi comportant l'instauration de « franchises » dites médicales.

La Ligue des droits de l'Homme, attachée à défendre et promouvoir l'universalité et l’indivisibilité de tous les droits, rappelle que les droits sociaux sont des droits de l'Homme à part entière.

Le dévoiement du terme de « franchise » ne peut masquer un recul imposé de la solidarité envers les malades, contraints de faire les frais du traitement de malades encore plus gravement atteints qu’eux. L’adoption de cette disposition législative violerait non seulement le droit égal à la santé mais aussi le droit effectif à la protection sociale, tous deux garantis par la Constitution française.

La LDH attire l’attention des citoyens sur ce qui relève ici d’une entreprise de « rupture » avec le principe de solidarité inscrit au cœur de la Sécurité sociale, principe selon lequel chacun cotise en fonction de ses revenus et est soigné en fonction de son état de santé. Toute remise en cause de ce système généralisé et solidaire conduit inéluctablement à de nouvelles et graves régressions des droits sociaux, au renforcement de la précarité et des inégalités en matière de soins, porteuses d'aggravation des fractures sociales et générationnelles.

Comment la sixième puissance économique du monde pourrait-elle prétendre aujourd'hui manquer des moyens nécessaires pour maintenir et développer les acquis sociaux du programme du Conseil national de la Résistance, mis en œuvre par les ordonnances du général De Gaulle dans un pays alors en grande partie ruiné par la guerre ? L’exigence du respect des droits sociaux ne se heurte pas à de prétendues impossibilités financières : elle continue à relever du combat civique pour l'égalité, pour une juste répartition des charges publiques et des prestations sociales.

C'est pourquoi la Ligue des droits de l'Homme appelle à participer au rassemblement organisé par le Collectif national contre les franchises médicales lundi 12 novembre 2007 à 18h00 devant le Sénat, 15 avenue de Vaugirard à Paris.

vendredi 9 novembre 2007

Jour 186

Réformé

La petite Rachida Dati, le 5 novembre 2007 :

"La réforme de la carte judiciaire a été engagée le 27 juin dernier. Je l'ai toujours dit : elle se mettra en place dans la concertation.[...] Il s'agit d'améliorer les conditions de travail des personnels en juridiction ainsi que les conditions d'accès des justiciables."

Le Syndicat de la Magistrature, lettre ouverte au Garde des sceaux de la part de la déléguée régionale d’Agen, le 8 novembre 2007 :

"nous assistons malgré nous à une parodie de concertation.

Vous n’avez pas réuni le Comité Consultatif que vous aviez pourtant créé à cette fin. Les Chefs de Cour vous avaient à peine remis leurs propositions que vous entamiez un tour de France des Cours d’Appel pour y annoncer vos décisions.

Vous égrenez au fur et à mesure de vos déplacements la liste des tribunaux dont la suppression est envisagée sans qu’il soit possible de lire dans cette annonce les lignes directrices d’une grande réforme de la Justice ni les critères qui ont présidé à vos choix.

Vous mettez en avant la large concertation à laquelle vous avez procédé et le souci qui vous anime de communiquer avec les acteurs du monde judiciaire. De fait, vous avez choisi de visiter pas moins de 5 Cours d’Appel dans la même journée et de ne consacrer que quelques instants de ces visites avec les personnels directement concernés par la réforme.

Comment pouvez-vous nous convaincre de votre réelle volonté de dialoguer quand vous réservez par ailleurs une large partie de votre visite à une « réunion privée » avec les élus de la majorité ? Devons-nous en conclure que votre concertation est limitée au dialogue avec les seuls parlementaires UMP et que le reste de votre visite est purement formel ?

[...]

Il y a quelques années, la création des juges de proximité a été justifiée par la nécessité de rapprocher la Justice du citoyen. Or, ce sont justement des juridictions de proximité que vous allez purement et simplement supprimer, alors qu’elles fonctionnent, de l’aveu de tous, au plus près des intérêts des justiciables les plus démunis.

[...]

Or, la précipitation avec laquelle vous avez lancé la réforme de la carte judiciaire montre que vous avez abandonné toute idée d’une réforme d’ampleur. Il n’y a aucune réflexion, aucun projet pour la Justice, il n’y a qu’une liste de tribunaux sacrifiés sèchement au prétexte d’une meilleure gestion budgétaire qui reste d’ailleurs à démontrer.

Alors, vous nous dîtes que le mouvement de protestation n’est du qu’à l’immobilisme du monde judiciaire et à son corporatisme. Elle n’est pourtant que l’expression de notre profonde consternation devant un immense gâchis et l’absence totale d’écoute et de considération de votre part envers les magistrats et fonctionnaires.

Vous avez indiqué à plusieurs reprises que cette réforme,vous la feriez et que vous passeriez outre à la contestation qu’elle suscite. Il me paraît donc totalement inutile d’assister à la réunion du 10 novembre au cours de laquelle vous annoncerez quelques suppressions de tribunaux de plus sans qu’aucun dialogue ne soit possible".

jeudi 8 novembre 2007

Jour 185

Nicolas en Amérique

L'International Herald Tribune, le 8 novembre 2007, suite à l'intervention du petit Nicolas devant le congrès américain :

Commentaire sénateur du chef Républicain, Mitch McConnel du Kentucky : "On a entendu un discours de Ronald Reagan dans la bouche du président de la France".

mercredi 7 novembre 2007

Jour 184

Y'a de l'Echo

Un petit tour du côté de l'Acrimed :

"Alors que les principaux titres de la presse quotidienne nationale sont contrôlés en totalité ou en partie par des industriels comme Serge Dassault (Le Figaro, 7ème fortune de France) et Arnaud Lagardère (Le Monde, 55ème fortune de France) ou par des financiers comme Edouard de Rothschild (Libération, 133ème fortune de France); [...] Alors que, surtout, la quasi-totalité des salariés des Echos était opposée au rachat du journal par le PDG du groupe LVMH, un pas de plus a été franchi dans l’assujettissement de la presse. [...] Mais ce n’est pas tout. La plus grosse fortune française doit, réglementation oblige, revendre le n°2 qu’il possède, La Tribune. Délice de la concurrence : Bernard Arnault va donc avoir le privilège de choisir l’identité de son seul et unique rival. [...] Depuis mai 2007, en effet, la droite au pouvoir accède à la plupart des revendications des grandes entreprises privées de médias [...]

Nombreux sont ceux qui pourraient se dire : « Que nous importe le sort de quotidiens économiques qui, quelle que soit la validité des informations qu’ils diffusent, diffusent avec elles, par analystes, experts et éditorialistes interposés, la quintessence de la “pensée de marchée” » ?

S’arrêter à de tels arguments reviendrait à laisser le champ libre à la constitution d’une oligarchie. [...] c’est une politique globale qui est en cause [...] Une mobilisation élargie aux médias du tiers secteur, aux associations de critique des médias, certes, mais aussi à toutes les forces associatives, syndicales et politiques dont le droit d’informer, déjà peu garanti, serait encore plus compromis si les conditions de travail et l’indépendance des journalistes étaient encore plus dégradées. [...] Ce qui est en jeu, ce sont les formes d’appropriation des entreprises médiatiques ainsi que les modalités de leur financement . Pour une appropriation démocratique des médias."

Et les policiers ne sont pas à la fête non plus, comme en témoigne ce communiqué du Syndicat National des Officiers de Police :

"Le SNOP (Syndicat National des Officiers de Police - Majoritaire) s'indigne des propos de la ministre de l'Intérieur tenus en commission devant les députés le 23 Octobre dernier sur le prétendu règlement des heures supplémentaires dues aux officiers de Police. Mme ALLIOT MARIE prétend fallacieusement avoir "largement progressé" dans ce dossier, abusant ainsi la représentation nationale puisqu'en réalité moins de 4% du problème a trouvé un semblant de solution.
Le SNOP s'élève encore contre les affirmations trompeuses lancées ce jour par le ministre de la Défense Hervé Morin sur les rémunérations comparées des gendarmes et policiers comme sur les heures supplémentaires, aucune de ces questions n'étant à l'avantage des policiers, notamment des officiers.
Le SNOP s'interroge donc sur les objectifs de la collusion entre l'ancien et le nouveau ministre de la Défense qui accumulent les contre vérités en opposant artificiellement les situations des personnels de Gendarmerie et de Police."

mardi 6 novembre 2007

Jour 183

Sur la grève

Le Monde, 6 novembre 2007 :

"Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé, mardi 6 novembre sur Europe 1, [...]"Je crois qu'aujourd'hui (...) et j'en ai les preuves, le gouvernement attend la grève pour faire des propositions de contreparties", a-t-il déclaré. [...] M. Chérèque a rappelé que la CFDT a fait des "propositions concrètes" [...] Quinze jours après ces demandes, "on n'a aucune réponse du gouvernement, on a le sentiment que le gouvernement nous demande de faire grève" [...] "A partir du moment où on ne donne pas la possibilité de négocier, on est dans l'obligation de montrer notre rapport de force pour y arriver", a prévenu François Chérèque."

Appel de la Confédération Syndicale Internationale :

"En dépit de l’essor économique mondial, la majeure partie de la population dans le monde entier ne voit pas d’amélioration de son niveau de vie.

Outre un chômage déclaré significatif, de nombreuses personnes sont sous-employées, ou ne perçoivent pas de rémunération pour le travail qu’elles ont réalisé. La moitié de la main-d’œuvre dans le monde gagne moins de 2 USD par jour. 12,3 millions d’hommes et de femmes travaillent dans des conditions d’esclavage. 200 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans travaillent au lieu d’aller à l’école. 2,2 millions de personnes meurent chaque année d’accidents du travail et de maladies professionnelles. La population dans les pays développés et en développement travaille plus pour un salaire inférieur, et de plus en plus de personnes – principalement des femmes – sont contraintes de gagner leur vie dans la dénommée économie informelle, sans aucune protection sociale ni droits et en acceptant des emplois précaires. Entretemps, les entreprises recourent à la menace de sous-traitance en vue de réduire les salaires et de bafouer les droits âprement acquis, tels que le droit à la négociation collective et le droit de grève.

[...]

Seul un système international fondé sur la solidarité et le respect des droits des peuples, tels que garantis dans les conventions des Nations unies et de l’Organisation internationale du travail (OIT), peut mettre fin à ces tendances. Nous exhortons nos gouvernements à signer ces conventions, à les mettre en œuvre de toute urgence et à placer le travail décent au cœur de leurs politiques."

lundi 5 novembre 2007

Jour 182

Stay asleep

Les Echos, 4 novembre 2007 :
"Ces différents cas semblent toutefois trop isolés pour laisser craindre au gouvernement une véritable poussée des contestations dans le privé. Dans les milieux patronaux, une telle hypothèse paraît encore très improbable. « Il y a les tensions habituelles dans le cadre de négociations salariales annuelles, ni plus ni moins », indique par exemple la Fédération des transports et de la logistique (TLF). Même constat dans les services, la chimie et la grande distribution. « Si certains veulent faire s'étendre le mouvement à nos entreprises, ils n'y arriveront pas, car il n'y a pas en ce moment de vrai sujet conflictuel sur lequel s'appuyer », explique un dirigeant d'une grande enseigne de distribution. [...] L'Association nationale des DRH (ANDRH) le confirme : « Certains syndicats se mobilisent visiblement et communiquent beaucoup, mais sans appeler à la grève pour autant, et on ne sent vraiment pas monter de vagues de contestation chez les salariés. »

Ces derniers ne sont en effet pas d'humeur à taper du poing sur la table, comme l'ont mis en lumière les récentes enquêtes sur le climat social de la Cegos et de Bernard Brunhes Consultants. [...] « il n'y a pas de risque de contagion au privé ; même s'il y a de vraies attentes en termes de pouvoir d'achat, les salariés restent dans une posture attentiste et gardent une assez bonne image du gouvernement ». Un responsable syndical d'une grande banque ne le cache même pas : « Même si on appelle à la grève, on sait bien que peu de salariés suivront. »"

samedi 3 novembre 2007

Jours 180 & 181

Le shérif est en prison

Site du Monde, le 3 novembre 2007 :
"Négocié avec Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'intérieur, signé le 17 juin 2004 avec son successeur, Dominique de Villepin, le passage au statut cadre des officiers de police - prévu pour entrer en vigueur le 1er janvier 2008 - sème la zizanie. [...] C'était ça la philosophie de Sarkozy : moins de fonctionnaires mais mieux payés." Or les compensations financières sont jugées insuffisantes : de 50 à 100 euros par mois, selon les grades, d'ici à cinq ans ; de 15 à 17 euros dans l'immédiat. [...] La crainte d'être "à la merci des "chefaillons", sans aucune limite", selon M. Ribeiro [secrétaire général adjoint de Synergie Officiers], est vive : "La réforme, telle qu'elle nous est présentée, donne des pouvoirs exorbitants aux chefs de service, dit-il. Là, on peut nous faire bosser trois semaines d'affilée sans contreparties. Il faut des limitations.""

Le Syndicat National des Officiers de Police est plus clair que les journalistes du Monde dans un courrier adresser au Directeur Général de la Police Nationale :

"Que ce soit sur le régime du temps de travail ou l'indemnitaire les propositions successives qui nous ont été communiquées restent inacceptables. En terme de légalité, et c'est l'objet des commentaires apportés à votre texte, ce projet de statut comporte tellement de contradictions et d'aberrations juridiques qu'il devient une illustration très expressive, presque un plaidoyer, à l'appui de nos arguments d'opportunité. Pour je ne sais quelles mauvaises raisons votre administration cherche dans ce projet à rabaisser par force le corps des Officiers de Police. Cet acharnement aveugle et indigne a abouti à ce texte « hors la loi » qui en constitue la preuve flagrante."

vendredi 2 novembre 2007

Jour 179

Jail house rock

La petite Rachida le 22 octobre 2007 lors de la remise des préconisations du Comité d'Orientation Restreint:

"Le 11 juillet dernier, nous nous sommes donnés rendez vous à l'automne. Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui. J'avais en effet besoin de votre réflexion, avant d'élaborer la loi pénitentiaire. [...] Je veux surtout vous dire ma gratitude pour le travail remarquable que vous avez accompli, avec le soutien du directeur de l'administration pénitentiaire.Vous y avez mis beaucoup de rigueur.[...] Je compte m'appuyer sur vos préconisations pour élaborer la loi pénitentiaire."


Un communiqué de l'Observatoire International des Prisons du 21 octobre :

"les préconisations du Comité d'Orientation Restreint [COR] sont loin de la finalité de la réforme de la condition pénitentiaire [...] en lieu et place d'une remise à plat du droit pénitentiaire, le COR s'est contenté de propositions ponctuelles. Cette exigence avait pourtant été unanimement approuvée par les formations politiques siégeant au Parlement et été appuyée par le Conseil d'Etat et le Comité de prévention de la torture du Conseil de l'Europe. A défaut d'avoir privilégié une approche fondée sur le respect des droits de l'homme en prison - l'expression n'apparaît d'ailleurs à aucun moment dans le rapport d'étape - le COR a entendu définir dans le plus grand désordre juridique (voir ci-dessous) les « devoirs » des détenus. [...] Par ailleurs, le COR est silencieux sur les projets d'ores et déjà très contestés annoncés par Mme Dati comme devant figurer dans la loi pénitentiaire : réforme de l'attribution des réductions de peine et instauration de lieux d'enfermement post-peine, remise en cause du secret médical. [...] Par exemple, au chapitre des devoirs des détenus, comme pour des locataires ordinaires, le COR entend instaurer « un état des lieux d'entrée et de sortie » à l'appui d'une « obligation de respect et d'entretien des lieux de vie du détenu ». On attend avec impatience l'état des lieux entrants de détenus en maison d'arrêt : « entrée dans une cellule vétuste, nombreuses fuites, toilettes ignobles, deux autres locataires pour neuf mètres carrés. Je m'engage à rendre ce bien dans l'état dans lequel je l'ai trouvé ».[...] En outre, en partant des hypothèses de l'administration, et non des recommandations des instances de protection des droits de l'homme, le COR passe totalement sous silence des domaines entiers que la loi se doit de réformer. Ainsi, le régime d'isolement, qui a été vivement critiqué par le Comité anti-torture de l'ONU, est totalement passé sous silence. Même chose s'agissant des transferts, constamment utilisés comme sanction déguisée. L'usage des moyens de contrainte et de la force n'est pas davantage abordé, alors même que la France a été condamnée à deux reprises par la Cour européenne pour l'utilisation abusive d'entraves et que les modalités d'action des Equipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) ont été critiquées par le Comité de prévention de la torture et la Commission nationale de déontologie de la sécurité."

jeudi 1 novembre 2007

Jour 178

Bientôt les municipales

Sur le site du journal Têtu, le 6 juillet 2007 :

"Comme prévu, Françoise de Panafieu a proposé hier, jeudi 5 juillet, son pré-projet pour les municipales de 2008 à Paris. Un discours dans lequel la candidate UMP n'a pas hésité pas à tacler le maire de Paris, Bertrand Delanoë [...] Elle l'avait déjà accusé, à tort, de subventionner «une centaine d'associations de lutte contre l'homophobie», un chiffre très éloigné de la réalité (lire Quotidien du 12 janvier 2006). Interrogée par Têtu quelque temps plus tard, elle avait précisé qu'elle incluait dans ce chiffre les associations de lutte contre le sida. Une estimation fausse, là encore, puisque 45 associations contre le sida seulement étaient alors subventionnées par la ville de Paris. À noter que dans son discours, hier, Françoise de Panafieu n'a pas repris l'idée de célébrer les pacs en mairie, projet initialement envisagé par l'UMP-Paris, comme le révélait Têtu"