La messe est dite...
jeudi 30 septembre 2010
mercredi 29 septembre 2010
Jour 1237
Moins de RMI, plus de flingues
Le Monde, 29 septembre 2010 :
"François Baroin, insiste sur la maîtrise des dépenses et défend le principe de la stabilité fiscale . "Le budget 2011 constitue une rupture historique" en matière de réduction de la dépense publique, indique-t-il, ajoutant : "On n'a jamais vu , en cinquante ans, une réduction de près de deux points du déficit public en un an.""
Plus loin, dans le même journal, à la même date :
"L'engagement de la France en Afghanistan lui coûtera 470 millions d'euros en 2010, selon les données budgétaires communiquées par le ministère de la défense, mercredi 29 septembre. Cette dépense pèse pour moitié dans les opérations militaires extérieures menées par le pays. Elle est en croissance constante – les dépenses pour l'Afghanistan s'élevaient à 387 millions d'euros en 2009 et 300 millions en 2008."
Le Monde, 29 septembre 2010 :
"François Baroin, insiste sur la maîtrise des dépenses et défend le principe de la stabilité fiscale . "Le budget 2011 constitue une rupture historique" en matière de réduction de la dépense publique, indique-t-il, ajoutant : "On n'a jamais vu , en cinquante ans, une réduction de près de deux points du déficit public en un an.""
Plus loin, dans le même journal, à la même date :
"L'engagement de la France en Afghanistan lui coûtera 470 millions d'euros en 2010, selon les données budgétaires communiquées par le ministère de la défense, mercredi 29 septembre. Cette dépense pèse pour moitié dans les opérations militaires extérieures menées par le pays. Elle est en croissance constante – les dépenses pour l'Afghanistan s'élevaient à 387 millions d'euros en 2009 et 300 millions en 2008."
mardi 28 septembre 2010
Jour 1236
La fabrique du consentement
Une dépêche Reuters, le 28 septembre 2010 :
""Si cela vous choque que des étrangers deviennent de "bons petits Français", moi je trouve que c'est une excellente nouvelle", déclare Eric Besson au Parisien. [...] "Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bon Français, je serais très heureux.""
Une dépêche Reuters, le 28 septembre 2010 :
""Si cela vous choque que des étrangers deviennent de "bons petits Français", moi je trouve que c'est une excellente nouvelle", déclare Eric Besson au Parisien. [...] "Si mon ministère peut être une machine à fabriquer de bon Français, je serais très heureux.""
lundi 27 septembre 2010
Jour 1235
Protestants
Même la Fédération de l'Entraide Protestante s'y met, le 24 septembre 2010 :
"Le 31 mars dernier, le Conseil des Ministres a adopté un nouveau projet de loi sur l'immigration : ce projet réduit encore les droits des étrangers en France et augmente le pouvoir discrétionnaire de l’administration à leur encontre. L'examen de ce projet à l'Assemblée nationale est programmé à partir du 28 septembre.
Au vu de l’enjeu de cette future loi, la FEP et quatre autres organismes chrétiens ont pris l’initiative, depuis juin, d'une réaction commune d'associations, organismes, mouvements et services chrétiens. Plusieurs autres ont décidé de soutenir cette initiative en co-signant leur appel intitulé : "Ne laissons pas fragiliser le droit de l'étranger"."
Même la Fédération de l'Entraide Protestante s'y met, le 24 septembre 2010 :
"Le 31 mars dernier, le Conseil des Ministres a adopté un nouveau projet de loi sur l'immigration : ce projet réduit encore les droits des étrangers en France et augmente le pouvoir discrétionnaire de l’administration à leur encontre. L'examen de ce projet à l'Assemblée nationale est programmé à partir du 28 septembre.
Au vu de l’enjeu de cette future loi, la FEP et quatre autres organismes chrétiens ont pris l’initiative, depuis juin, d'une réaction commune d'associations, organismes, mouvements et services chrétiens. Plusieurs autres ont décidé de soutenir cette initiative en co-signant leur appel intitulé : "Ne laissons pas fragiliser le droit de l'étranger"."
samedi 25 septembre 2010
Jours 1233 & 1234
Schizo
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Après l'échec des régionales, marquées par une forte abstention et un regain de forme du Front national, les propositions du chef de l'Etat résonnent comme un appel du pied aux sympathisants frontistes. C'est en tout cas ce que pensent une majorité de Français. Deux tiers (66%) d'entre eux jugent que les récentes positions gouvernementales sur l'immigration et la sécurité se rapprochent de celles du Front national, selon un sondage [...] Selon le dernier baromètre Ipsos pour Le Point, 51% des électeurs du FN affirment soutenir l'action gouvernementale contre seulement 32% au début de l'été. Une évolution saluée par Eric Besson : «Nous devrions tous avoir l'obsession que ceux qui, à un moment, ont été tentés ou ont voté pour le Front national reviennent dans le cercle des partis républicains», expliquait dimanche soir le ministre de l'Immigration"
Si on devient des fachos, les fachos voteront plus pour... Euh, ah, merde...
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Après l'échec des régionales, marquées par une forte abstention et un regain de forme du Front national, les propositions du chef de l'Etat résonnent comme un appel du pied aux sympathisants frontistes. C'est en tout cas ce que pensent une majorité de Français. Deux tiers (66%) d'entre eux jugent que les récentes positions gouvernementales sur l'immigration et la sécurité se rapprochent de celles du Front national, selon un sondage [...] Selon le dernier baromètre Ipsos pour Le Point, 51% des électeurs du FN affirment soutenir l'action gouvernementale contre seulement 32% au début de l'été. Une évolution saluée par Eric Besson : «Nous devrions tous avoir l'obsession que ceux qui, à un moment, ont été tentés ou ont voté pour le Front national reviennent dans le cercle des partis républicains», expliquait dimanche soir le ministre de l'Immigration"
Si on devient des fachos, les fachos voteront plus pour... Euh, ah, merde...
vendredi 24 septembre 2010
jour 1232
Conformisme, le pays où l'école est moins chère
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Ancien grand reporter de Time Magazine en France, professeur à Sciences Po et père de deux filles scolarisées en France, Peter Gumbel ne mâche pas ses mots dans son ouvrage On n'achève pas les écoliers. Il fustige un système qui «casse» les élèves au lieu de les aider à s'épanouir, une machine «élitiste» qui produit parallèlement de l'échec scolaire en masse. [...] S'appuyant sur des enquêtes internationales connues, il pointe du doigt des réalités qui font mal: le fait que 15% des élèves français entrant en classe de sixième ne savent pas lire et écrire ou que 130.000 jeunes quittent l'école chaque année sans diplôme. Mieux, se moque-t-il, comment se fait-il que dans un pays «obsédé par la notion d'égalité», les jeunes dont les parents sont travailleurs indépendants, cadres, enseignants aient deux fois plus de chances d'accéder à l'enseignement supérieur que les enfants d'ouvriers ou d'employés? [...] Il décrit avec humour la réticence des jeunes Français à répondre aux questions posées par leur enseignant, «symptomatique d'un système où les enfants ont été conditionnés à la fermer plutôt qu'à exprimer ce qu'ils pensent, par peur de se tromper. Ce système, critique-t-il, promeut l'effacement de soi, le conformisme et l'obéissance aveugle au détriment du sens de l'initiative et de la curiosité intellectuelle»."
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Ancien grand reporter de Time Magazine en France, professeur à Sciences Po et père de deux filles scolarisées en France, Peter Gumbel ne mâche pas ses mots dans son ouvrage On n'achève pas les écoliers. Il fustige un système qui «casse» les élèves au lieu de les aider à s'épanouir, une machine «élitiste» qui produit parallèlement de l'échec scolaire en masse. [...] S'appuyant sur des enquêtes internationales connues, il pointe du doigt des réalités qui font mal: le fait que 15% des élèves français entrant en classe de sixième ne savent pas lire et écrire ou que 130.000 jeunes quittent l'école chaque année sans diplôme. Mieux, se moque-t-il, comment se fait-il que dans un pays «obsédé par la notion d'égalité», les jeunes dont les parents sont travailleurs indépendants, cadres, enseignants aient deux fois plus de chances d'accéder à l'enseignement supérieur que les enfants d'ouvriers ou d'employés? [...] Il décrit avec humour la réticence des jeunes Français à répondre aux questions posées par leur enseignant, «symptomatique d'un système où les enfants ont été conditionnés à la fermer plutôt qu'à exprimer ce qu'ils pensent, par peur de se tromper. Ce système, critique-t-il, promeut l'effacement de soi, le conformisme et l'obéissance aveugle au détriment du sens de l'initiative et de la curiosité intellectuelle»."
jeudi 23 septembre 2010
Jour 1231
Rentrée des crasses
Ligue des Droits de l'Homme, le 22 septembre 2010 :
"Jusqu’à présent, le partenariat entre l’école et la police se limitait à la désignation d’un policier référent, en poste dans le commissariat le plus proche. La LDH n’est pas, par principe, hostile à un travail conjoint entre ces deux institutions. Encore faut-il que cette collaboration soit rigoureusement encadrée et ne donne pas lieu à des dérives comme celles qui se sont produites l’an dernier dans plusieurs établissements du Gers.
A cette rentée, cette collaboration prend toutefois un tour différent avec l’installation dans l’enceinte même des établissements scolaires d’un policier en tenue et en arme. Cinquante-trois établissements devraient être concernés par cette initiative. Tout comme la suppression des allocations familiales pour les parents considérés comme démissionnaires, cette mesure constitue l’un des volets du plan de lutte contre la violence scolaire, annoncé par Nicolas Sarkozy en mai dernier.
Outre le fait que le choix du premier établissement concerné par le dispositif semble contesté par l’ensemble de l’équipe éducative, la LDH s’inquiète de voir qu’une fois de plus, le gouvernement préfère mettre en avant une mesure démagogique, qui brouille les missions respectives de l’école et de la police, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes de l’école.
Ce n’est pas de policiers dont l’école a besoin et cette mesure ne correspond ni aux demandes des parents, ni à celles des enseignants, ni à celles d’ élèves qui se sentent lourdement stigmatisés. L’école a besoin d’un renforcement des équipes éducatives, d’enseignants formés, et dans les établissements difficiles, ce n’est pas la présence, quelques heures par semaine, d’un policier armé qui pourra résoudre les problèmes.
La LDH constate qu’une fois de plus, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fuit ses responsabilités et se contente d’une réponse essentiellement sécuritaire, qui heureusement trompe de moins en moins nos concitoyens."
Ligue des Droits de l'Homme, le 22 septembre 2010 :
"Jusqu’à présent, le partenariat entre l’école et la police se limitait à la désignation d’un policier référent, en poste dans le commissariat le plus proche. La LDH n’est pas, par principe, hostile à un travail conjoint entre ces deux institutions. Encore faut-il que cette collaboration soit rigoureusement encadrée et ne donne pas lieu à des dérives comme celles qui se sont produites l’an dernier dans plusieurs établissements du Gers.
A cette rentée, cette collaboration prend toutefois un tour différent avec l’installation dans l’enceinte même des établissements scolaires d’un policier en tenue et en arme. Cinquante-trois établissements devraient être concernés par cette initiative. Tout comme la suppression des allocations familiales pour les parents considérés comme démissionnaires, cette mesure constitue l’un des volets du plan de lutte contre la violence scolaire, annoncé par Nicolas Sarkozy en mai dernier.
Outre le fait que le choix du premier établissement concerné par le dispositif semble contesté par l’ensemble de l’équipe éducative, la LDH s’inquiète de voir qu’une fois de plus, le gouvernement préfère mettre en avant une mesure démagogique, qui brouille les missions respectives de l’école et de la police, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes de l’école.
Ce n’est pas de policiers dont l’école a besoin et cette mesure ne correspond ni aux demandes des parents, ni à celles des enseignants, ni à celles d’ élèves qui se sentent lourdement stigmatisés. L’école a besoin d’un renforcement des équipes éducatives, d’enseignants formés, et dans les établissements difficiles, ce n’est pas la présence, quelques heures par semaine, d’un policier armé qui pourra résoudre les problèmes.
La LDH constate qu’une fois de plus, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fuit ses responsabilités et se contente d’une réponse essentiellement sécuritaire, qui heureusement trompe de moins en moins nos concitoyens."
mercredi 22 septembre 2010
Jour 1230
J'ai préparé mes fiches
Ligue des Droits de l'Homme, le 21 septembre 2010 :
"S’agissant particulièrement du fichage biométrique des Roms, la Résolution « souligne que le relevé des empreintes digitales des Roms expulsés est illégal et contraire à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne […], aux traités et au droit de l’Union européenne […], et qu’il constitue une discrimination fondée sur l’origine ethnique ou nationale ».
C’est pourtant précisément ce que la France se propose de faire très prochainement. Certes, le fichier OSCAR, dont la légalité a été contestée devant le Conseil d’Etat, vise l’ensemble des étrangers susceptibles de bénéficier d’une aide au retour. Mais, en pratique, ce sont majoritairement les Roms, qu’ils soient ressortissants bulgares ou roumains, qui sont visés puisqu’ils représentent 90% des personnes qui se voient attribuer une aide au retour « humanitaire ». La raison en est simple : les pouvoirs publics ont développé une stratégie consistant, lors de l’évacuation d’un campement de Roms roumains ou bulgares, à leur forcer la main pour qu’ils acceptent l’aide au retour « humanitaire », sous peine d’être placés en garde à vue ou d’encourir des poursuites pénales.
Le fichage biométrique des Roms, qui prend un relief particulier dans le contexte actuel, constitue un déni inacceptable de leur citoyenneté européenne. C’est là une raison supplémentaire et urgente de faire constater l’illégalité du fichier Oscar.
Devant l’imminence de la mise en oeuvre de la biométrie dans le fichier OSCAR, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), l’association Imaginons un réseau Internet solidaire (IRIS) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont demandé le 31 août dernier au Conseil d’État d’accélérer l’instruction de leur recours contre le décret de création de ce fichier. Le GISTI, IRIS et la LDH se félicitent de voir leur requête entendue. Comme l’analysent les associations dans leur note complémentaire, OSCAR représente aujourd’hui un danger immédiat et massif pour les Roms, tout en demeurant un outil de biopolice des étrangers non européens."
Ligue des Droits de l'Homme, le 21 septembre 2010 :
"S’agissant particulièrement du fichage biométrique des Roms, la Résolution « souligne que le relevé des empreintes digitales des Roms expulsés est illégal et contraire à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne […], aux traités et au droit de l’Union européenne […], et qu’il constitue une discrimination fondée sur l’origine ethnique ou nationale ».
C’est pourtant précisément ce que la France se propose de faire très prochainement. Certes, le fichier OSCAR, dont la légalité a été contestée devant le Conseil d’Etat, vise l’ensemble des étrangers susceptibles de bénéficier d’une aide au retour. Mais, en pratique, ce sont majoritairement les Roms, qu’ils soient ressortissants bulgares ou roumains, qui sont visés puisqu’ils représentent 90% des personnes qui se voient attribuer une aide au retour « humanitaire ». La raison en est simple : les pouvoirs publics ont développé une stratégie consistant, lors de l’évacuation d’un campement de Roms roumains ou bulgares, à leur forcer la main pour qu’ils acceptent l’aide au retour « humanitaire », sous peine d’être placés en garde à vue ou d’encourir des poursuites pénales.
Le fichage biométrique des Roms, qui prend un relief particulier dans le contexte actuel, constitue un déni inacceptable de leur citoyenneté européenne. C’est là une raison supplémentaire et urgente de faire constater l’illégalité du fichier Oscar.
Devant l’imminence de la mise en oeuvre de la biométrie dans le fichier OSCAR, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), l’association Imaginons un réseau Internet solidaire (IRIS) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont demandé le 31 août dernier au Conseil d’État d’accélérer l’instruction de leur recours contre le décret de création de ce fichier. Le GISTI, IRIS et la LDH se félicitent de voir leur requête entendue. Comme l’analysent les associations dans leur note complémentaire, OSCAR représente aujourd’hui un danger immédiat et massif pour les Roms, tout en demeurant un outil de biopolice des étrangers non européens."
mardi 21 septembre 2010
Jour 1229
Tousser moins pour travailler plus
Le Figaro, 21 septembre 2010 :
"23% des Français (+11% sur un an) ont déclaré avoir reporté ou renoncé à des soins en raison de la crise, ils sont 24% aux Etats-Unis. Mais les chiffres concernant la France sont plus surprenants car deux tiers des Français considèrent que la France est le pays dans lequel on est le mieux soigné et 69% estiment que la France est même le pays «où l'on est le mieux remboursé pour les frais de santé». En conséquence, un tiers des Français interrogés se résigne à l'idée de payer davantage d'impôt ou de cotisations obligatoires afin de subventionner le système de santé."
Le Figaro, 21 septembre 2010 :
"23% des Français (+11% sur un an) ont déclaré avoir reporté ou renoncé à des soins en raison de la crise, ils sont 24% aux Etats-Unis. Mais les chiffres concernant la France sont plus surprenants car deux tiers des Français considèrent que la France est le pays dans lequel on est le mieux soigné et 69% estiment que la France est même le pays «où l'on est le mieux remboursé pour les frais de santé». En conséquence, un tiers des Français interrogés se résigne à l'idée de payer davantage d'impôt ou de cotisations obligatoires afin de subventionner le système de santé."
lundi 20 septembre 2010
Jour 1228
Hé, regardez là-bas, un terroriste !
Le Monde, 20 septembre 2010 :
"Les inquiétudes sur un risque d'attentat en France sont fondées sur un renseignement en provenance d'Algérie, a-t-on appris de source proche du ministère de l'intérieur. L'inquiétude se fonde "sur la base d'un renseignement venu d'un pays ami avec lequel la France travaille très régulièrement", selon lequel Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) "ferait peser une menace imminente d'attentat sur le territoire national" depuis jeudi 16 septembre"
Ils tombent bien ces terroristes quand même...
Le Monde, 20 septembre 2010 :
"Les inquiétudes sur un risque d'attentat en France sont fondées sur un renseignement en provenance d'Algérie, a-t-on appris de source proche du ministère de l'intérieur. L'inquiétude se fonde "sur la base d'un renseignement venu d'un pays ami avec lequel la France travaille très régulièrement", selon lequel Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) "ferait peser une menace imminente d'attentat sur le territoire national" depuis jeudi 16 septembre"
Ils tombent bien ces terroristes quand même...
dimanche 19 septembre 2010
Jours 1226 & 1227
L'école pour les nuls
L'observatoire des Inégalités, le 13 septembre 2010 :
"Un élève dont le père est enseignant a 14 fois plus de chances d’avoir le bac que celui dont le père est ouvrier non-qualifié, indique une étude du ministère de l’éducation [...] c’est la première fois que le ministère indique que les inégalités sociales augmentent à la fin du secondaire. Il est probable que depuis 2002 les écarts se soient encore accrus. [...] Ces chiffres semblent confirmer les résultats des évaluations internationales (enquêtes Pisa de l’OCDE) qui indiquent qu’en France la situation se détériore pour les catégories sociales les plus en difficulté."
L'observatoire des Inégalités, le 13 septembre 2010 :
"Un élève dont le père est enseignant a 14 fois plus de chances d’avoir le bac que celui dont le père est ouvrier non-qualifié, indique une étude du ministère de l’éducation [...] c’est la première fois que le ministère indique que les inégalités sociales augmentent à la fin du secondaire. Il est probable que depuis 2002 les écarts se soient encore accrus. [...] Ces chiffres semblent confirmer les résultats des évaluations internationales (enquêtes Pisa de l’OCDE) qui indiquent qu’en France la situation se détériore pour les catégories sociales les plus en difficulté."
vendredi 17 septembre 2010
Jour 1225
Sale petit menteur
Le Monde, 17 septembre 2010 :
"La chancelière Merkel n'a parlé ni lors du Conseil européen ni lors d'entretiens en marge du Conseil avec le président français Sarkozy de prétendus camps de Roms en Allemagne, et en aucun cas de leur évacuation." La chancellerie a démenti, jeudi soir 16 septembre, à Berlin, les propos tenus un peu plus tôt par le chef de l'Etat français. M. Sarkozy a affirmé jeudi à Bruxelles que la chancelière allemande lui avait confié avoir elle aussi l'intention de procéder dans les prochaines semaines à "des évacuations de camps". "Nous verrons à ce moment-là le calme qui règne dans la vie politique allemande", avait poursuivi M. Sarkozy. Une information aussitôt démentie par des diplomates allemands."
Le Monde, 17 septembre 2010 :
"La chancelière Merkel n'a parlé ni lors du Conseil européen ni lors d'entretiens en marge du Conseil avec le président français Sarkozy de prétendus camps de Roms en Allemagne, et en aucun cas de leur évacuation." La chancellerie a démenti, jeudi soir 16 septembre, à Berlin, les propos tenus un peu plus tôt par le chef de l'Etat français. M. Sarkozy a affirmé jeudi à Bruxelles que la chancelière allemande lui avait confié avoir elle aussi l'intention de procéder dans les prochaines semaines à "des évacuations de camps". "Nous verrons à ce moment-là le calme qui règne dans la vie politique allemande", avait poursuivi M. Sarkozy. Une information aussitôt démentie par des diplomates allemands."
jeudi 16 septembre 2010
Jour 1224
Les fous au pouvoir
Ligue des Droits de l'Homme, le 16 septembre 2010 :
"Le projet de loi sur la psychiatrie, modifiant la loi de 1990 s’inscrit dan le mouvement de restriction des libertés individuelles développé par le gouvernement. Au nom de la sécurité, c’est sur un arsenal avant tout répressif que les pouvoirs publics comptent pour tenter de camoufler la déshérence dans laquelle le secteur de la psychiatrie publique a été laissé. Le projet de loi porte ainsi atteinte aux droits fondamentaux.
Dans la continuité des autres réformes en cours, ce projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes qui font l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prises en charge, constitue une régression manifeste de l’accompagnement des patients. A la lecture des ces articles, il est aisée de comprendre que ce projet n’a d’autres objectifs que se servir une démarche sécuritaire et non sanitaire.
La Constitution, socle de notre démocratie, garantit l’égalité d’accès au droit de tous sur notre territoire. Ainsi, dans son article 66, elle érige le juge judiciaire comme le gardien de la liberté individuelle. En revanche, le gouvernement dans son projet de loi, accentue le pouvoir de décision du Préfet au détriment du juge civil, portant ainsi atteint au principe même de l’habeas corpus à la française.
L’ensemble de ce dispositif est complété par « une garde à vue psychiatrique » d’une durée de 72 heures sans aucune garantie des droits les plus élémentaires, sans droit à un débat contradictoire, à des voies de recours immédiates et effectives.
La Ligue des droits de l’Homme a pris l’initiative avec d’autres organisations et associations de création d’un collectif afin de défendre les libertés individuelles et s’opposer à l’aggravation des conditions des hospitalisations psychiatriques sous contrainte.
Ce collectif propose la signature la plus large de son appel « Mais c’est un homme… ». Il est maintenant disponible en ligne. Le collectif s’attachera dans les semaines à venir à créer le rassemblement le plus large contre une politique de régression du traitement de la santé mentale et à présenter au gouvernement une alternative à cette orientation vers toujours plus de répression."
Ligue des Droits de l'Homme, le 16 septembre 2010 :
"Le projet de loi sur la psychiatrie, modifiant la loi de 1990 s’inscrit dan le mouvement de restriction des libertés individuelles développé par le gouvernement. Au nom de la sécurité, c’est sur un arsenal avant tout répressif que les pouvoirs publics comptent pour tenter de camoufler la déshérence dans laquelle le secteur de la psychiatrie publique a été laissé. Le projet de loi porte ainsi atteinte aux droits fondamentaux.
Dans la continuité des autres réformes en cours, ce projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes qui font l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prises en charge, constitue une régression manifeste de l’accompagnement des patients. A la lecture des ces articles, il est aisée de comprendre que ce projet n’a d’autres objectifs que se servir une démarche sécuritaire et non sanitaire.
La Constitution, socle de notre démocratie, garantit l’égalité d’accès au droit de tous sur notre territoire. Ainsi, dans son article 66, elle érige le juge judiciaire comme le gardien de la liberté individuelle. En revanche, le gouvernement dans son projet de loi, accentue le pouvoir de décision du Préfet au détriment du juge civil, portant ainsi atteint au principe même de l’habeas corpus à la française.
L’ensemble de ce dispositif est complété par « une garde à vue psychiatrique » d’une durée de 72 heures sans aucune garantie des droits les plus élémentaires, sans droit à un débat contradictoire, à des voies de recours immédiates et effectives.
La Ligue des droits de l’Homme a pris l’initiative avec d’autres organisations et associations de création d’un collectif afin de défendre les libertés individuelles et s’opposer à l’aggravation des conditions des hospitalisations psychiatriques sous contrainte.
Ce collectif propose la signature la plus large de son appel « Mais c’est un homme… ». Il est maintenant disponible en ligne. Le collectif s’attachera dans les semaines à venir à créer le rassemblement le plus large contre une politique de régression du traitement de la santé mentale et à présenter au gouvernement une alternative à cette orientation vers toujours plus de répression."
mercredi 15 septembre 2010
Jour 1223
En cours
The Independent, 15 septembre 2010 :
"In 2007, Mr Sarkozy promised France a different kind of politics and a different kind of presidency. The old Mitterrand and Chirac act of being in office but remote from power and reality would no longer wash, he said. He would be more transparent, more accountable and more directly responsive to real people and real problems.
Three years on, President Sarkozy's fitful efforts at reform have been submerged – or discredited – in the minds of many French people by a catalogue of erratic self-indulgence. From his efforts to promote his 23-year-old son to a senior political position to his abrupt attempts since July to link "crime" and "foreigners", the President's actions have veered from the crassly vain to the crudely populist."
The Independent, 15 septembre 2010 :
"In 2007, Mr Sarkozy promised France a different kind of politics and a different kind of presidency. The old Mitterrand and Chirac act of being in office but remote from power and reality would no longer wash, he said. He would be more transparent, more accountable and more directly responsive to real people and real problems.
Three years on, President Sarkozy's fitful efforts at reform have been submerged – or discredited – in the minds of many French people by a catalogue of erratic self-indulgence. From his efforts to promote his 23-year-old son to a senior political position to his abrupt attempts since July to link "crime" and "foreigners", the President's actions have veered from the crassly vain to the crudely populist."
mardi 14 septembre 2010
Jour 1222
L'Europe a ses bons côtés
Une dépêche Reuters lue sur Yahoo, le 14 septembre 2010 :
"La commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux, Viviane Reding, a exprimé sa consternation.
"J'ai été personnellement consternée de cette situation dans laquelle des gens sont expulsés d'un Etat membre de l'UE simplement parce qu'ils appartiennent à une certaine minorité ethnique", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
"C'est une situation que j'espérais que l'Europe n'aurait pas à vivre à nouveau après la Deuxième Guerre mondiale (...) Ce n'est pas un délit mineur dans une situation de cette importance. Après onze ans d'expérience à la Commission, j'irais même plus loin: c'est honteux", a-t-elle ajouté." [...] "Je vais être très claire: la discrimination sur la base des origines ethniques et de la race n'a pas sa place en Europe. C'est incompatible avec les valeurs sur lesquelles l'Union européenne est construite", a-t-elle dit.
"Il est important que pas seulement les mots changent mais également que le comportement de la France change", a-t-elle ajouté en référence à la nouvelle circulaire signée lundi soir par le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
De sources communautaires, on indique que la procédure d'infraction, qui doit être ouverte lors d'une réunion du collège des commissaires, bénéficie déjà des soutiens nécessaires au sein de l'exécutif communautaire, dont celui de son président, José Manuel Barroso."
Une dépêche Reuters lue sur Yahoo, le 14 septembre 2010 :
"La commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux, Viviane Reding, a exprimé sa consternation.
"J'ai été personnellement consternée de cette situation dans laquelle des gens sont expulsés d'un Etat membre de l'UE simplement parce qu'ils appartiennent à une certaine minorité ethnique", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
"C'est une situation que j'espérais que l'Europe n'aurait pas à vivre à nouveau après la Deuxième Guerre mondiale (...) Ce n'est pas un délit mineur dans une situation de cette importance. Après onze ans d'expérience à la Commission, j'irais même plus loin: c'est honteux", a-t-elle ajouté." [...] "Je vais être très claire: la discrimination sur la base des origines ethniques et de la race n'a pas sa place en Europe. C'est incompatible avec les valeurs sur lesquelles l'Union européenne est construite", a-t-elle dit.
"Il est important que pas seulement les mots changent mais également que le comportement de la France change", a-t-elle ajouté en référence à la nouvelle circulaire signée lundi soir par le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
De sources communautaires, on indique que la procédure d'infraction, qui doit être ouverte lors d'une réunion du collège des commissaires, bénéficie déjà des soutiens nécessaires au sein de l'exécutif communautaire, dont celui de son président, José Manuel Barroso."
lundi 13 septembre 2010
Jour 1221
Festival de Cannes
Ligue des Droits de l'Homme, le 13 septembre 2010 :
"C’était le 4 septembre. A Cannes, comme dans tant de villes de France, une manifestation d’associations, de syndicats, de partis politiques et de citoyens a crié son opposition à la xénophobie et à la politique du pilori. Stupeur ! Le préfet décide de l’interdire sans qu’aucun élément d’explication ne permette de déterminer la raison de cette décision. [...] Aucun élément de trouble à l’ordre public n’étant visible, on peut se demander si le préfet ne s’octroie pas personnellement le privilège de fixer les conditions de l’exercice de la démocratie. Serait-ce que la seule politique gouvernementale mérite d’être publique ? Lundi 13 septembre, Henri Rossi, vice-président de la section Cannes-Grasse de la LDH et membre de son Comité central, était auditionné dans le cadre d’une procédure diligentée par le préfet pour la tenue de cette manifestation interdite. Il convient que le préfet sache que Henri Rossi bénéficie du soutien de toute l’organisation, et que l’on ne s’attaque pas impunément à ses militants.
C’est une conception bien limitée de la démocratie, qui consiste à la réduire aux aguets et à l’intimidation. Car, enfin, qui trouble l’ordre public ? Celles et ceux qui manifestent pacifiquement leurs opinions et leur respect de tous les droits fondamentaux, ou bien les agents d’un ministre, donneur d’ordres aux préfets, qui se révèle être un multirécidiviste, déjà condamné pour injure à caractère raciste, et auteur d’une circulaire indigne incitant à la discrimination envers les Roms ? La LDH restera très attentive à la suite qui sera donnée par la justice à cette procédure dont la disproportion avec les faits frise le ridicule."
Ligue des Droits de l'Homme, le 13 septembre 2010 :
"C’était le 4 septembre. A Cannes, comme dans tant de villes de France, une manifestation d’associations, de syndicats, de partis politiques et de citoyens a crié son opposition à la xénophobie et à la politique du pilori. Stupeur ! Le préfet décide de l’interdire sans qu’aucun élément d’explication ne permette de déterminer la raison de cette décision. [...] Aucun élément de trouble à l’ordre public n’étant visible, on peut se demander si le préfet ne s’octroie pas personnellement le privilège de fixer les conditions de l’exercice de la démocratie. Serait-ce que la seule politique gouvernementale mérite d’être publique ? Lundi 13 septembre, Henri Rossi, vice-président de la section Cannes-Grasse de la LDH et membre de son Comité central, était auditionné dans le cadre d’une procédure diligentée par le préfet pour la tenue de cette manifestation interdite. Il convient que le préfet sache que Henri Rossi bénéficie du soutien de toute l’organisation, et que l’on ne s’attaque pas impunément à ses militants.
C’est une conception bien limitée de la démocratie, qui consiste à la réduire aux aguets et à l’intimidation. Car, enfin, qui trouble l’ordre public ? Celles et ceux qui manifestent pacifiquement leurs opinions et leur respect de tous les droits fondamentaux, ou bien les agents d’un ministre, donneur d’ordres aux préfets, qui se révèle être un multirécidiviste, déjà condamné pour injure à caractère raciste, et auteur d’une circulaire indigne incitant à la discrimination envers les Roms ? La LDH restera très attentive à la suite qui sera donnée par la justice à cette procédure dont la disproportion avec les faits frise le ridicule."
dimanche 12 septembre 2010
Jours 1219 & 1220
Clair comme de l'eau de source
Syndicat de la Magistrature, le 10 septembre 2010 :
"Il a été récemment porté à notre connaissance que l’appel du procès dit « Clearstream » ne serait pas jugé par la chambre prévue initialement par le tableau de roulement. En effet, le procès-verbal de l’assemblée générale des magistrats de la Cour d’appel de Paris du 2 juillet dernier mentionne : « le premier président rappelle que la cour va connaître à partir du mois de septembre une série de grands procès, dont plusieurs destinés aux chambres financières. C’est au point que l’un d’eux, l’affaire Clearstream, nécessitera une composition ad hoc, les présidents étant accaparés par d’autres procédures au cours de cette période ». Nous sommes frappés de constater que les difficultés – réelles – d’audiencement de certaines chambres conduisent à faire échec au principe du juge naturel justement, et probablement par hasard, dans l’affaire la plus sensible qu’ait eue à connaître la justice française depuis de nombreuses années. Vous conviendrez avec nous que l’institution n’avait nullement besoin, dans une telle affaire, d’une nouvelle péripétie de cette nature. Vous conviendrez également que le respect du principe du juge naturel conduirait assez … naturellement à laisser l’affaire en question entre les mains de la formation de jugement figurant au tableau de roulement, quitte à confier les autres affaires, a priori moins « sensibles », à une formation supplémentaire, dont la composition ne nourrirait dès lors aucune suspicion. Si vous persistiez néanmoins à la confier à cette « composition ad hoc », nous vous serions reconnaissants de nous indiquer quelle procédure vous entendez mettre en œuvre afin que soient désignés des magistrats dont l’impartialité objective ne puisse être contestée. Nous ne doutons pas que la procédure que vous choisirez écartera tout soupçon de fait du prince, en procédant par exemple à un appel à candidatures avec, en tout état de cause, consultation des commissions et de l’assemblée générale."
Syndicat de la Magistrature, le 10 septembre 2010 :
"Il a été récemment porté à notre connaissance que l’appel du procès dit « Clearstream » ne serait pas jugé par la chambre prévue initialement par le tableau de roulement. En effet, le procès-verbal de l’assemblée générale des magistrats de la Cour d’appel de Paris du 2 juillet dernier mentionne : « le premier président rappelle que la cour va connaître à partir du mois de septembre une série de grands procès, dont plusieurs destinés aux chambres financières. C’est au point que l’un d’eux, l’affaire Clearstream, nécessitera une composition ad hoc, les présidents étant accaparés par d’autres procédures au cours de cette période ». Nous sommes frappés de constater que les difficultés – réelles – d’audiencement de certaines chambres conduisent à faire échec au principe du juge naturel justement, et probablement par hasard, dans l’affaire la plus sensible qu’ait eue à connaître la justice française depuis de nombreuses années. Vous conviendrez avec nous que l’institution n’avait nullement besoin, dans une telle affaire, d’une nouvelle péripétie de cette nature. Vous conviendrez également que le respect du principe du juge naturel conduirait assez … naturellement à laisser l’affaire en question entre les mains de la formation de jugement figurant au tableau de roulement, quitte à confier les autres affaires, a priori moins « sensibles », à une formation supplémentaire, dont la composition ne nourrirait dès lors aucune suspicion. Si vous persistiez néanmoins à la confier à cette « composition ad hoc », nous vous serions reconnaissants de nous indiquer quelle procédure vous entendez mettre en œuvre afin que soient désignés des magistrats dont l’impartialité objective ne puisse être contestée. Nous ne doutons pas que la procédure que vous choisirez écartera tout soupçon de fait du prince, en procédant par exemple à un appel à candidatures avec, en tout état de cause, consultation des commissions et de l’assemblée générale."
vendredi 10 septembre 2010
Jour 1218
Je me fais vieux
L'Observatoire des inégalités, le 6 septembre 2010 :
"Un cadre reçoit un montant total de pensions de retraite – cumulé tout au long de sa vie - trois fois plus élevé qu’un ouvrier. La réforme des retraites va accroître encore les inégalités en la matière. [...] Si fixer un âge de départ est plus inégalitaire qu’une durée de cotisation, plus on élève cet âge, plus le système est injuste : les plus pénalisés seront ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, pour les autres, l’élévation de l’âge peut même n’avoir aucun effet. Pour eux, c’est la durée de cotisation qui devrait être d’abord être prise en considération. Même si, on l’a vu, il faut toujours fixer un âge limite d’activité. La question fondamentale qui se pose est celle du lien entre la pénibilité du travail, l’espérance de vie et la durée de cotisation. Les métiers qui aujourd’hui sont les plus pénibles, qui « usent » le plus ne sont plus ceux qui permettent de partir le plus tôt et de profiter de sa retraite le plus longtemps. Les mineurs ont disparu et notre système a mal vieilli. [...] c’est d’abord en améliorant les conditions de travail et en réduisant le nombre des métiers les plus durs physiquement que l’on permettra au plus grand nombre de profiter d’une retraite bien méritée…"
L'Observatoire des inégalités, le 6 septembre 2010 :
"Un cadre reçoit un montant total de pensions de retraite – cumulé tout au long de sa vie - trois fois plus élevé qu’un ouvrier. La réforme des retraites va accroître encore les inégalités en la matière. [...] Si fixer un âge de départ est plus inégalitaire qu’une durée de cotisation, plus on élève cet âge, plus le système est injuste : les plus pénalisés seront ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, pour les autres, l’élévation de l’âge peut même n’avoir aucun effet. Pour eux, c’est la durée de cotisation qui devrait être d’abord être prise en considération. Même si, on l’a vu, il faut toujours fixer un âge limite d’activité. La question fondamentale qui se pose est celle du lien entre la pénibilité du travail, l’espérance de vie et la durée de cotisation. Les métiers qui aujourd’hui sont les plus pénibles, qui « usent » le plus ne sont plus ceux qui permettent de partir le plus tôt et de profiter de sa retraite le plus longtemps. Les mineurs ont disparu et notre système a mal vieilli. [...] c’est d’abord en améliorant les conditions de travail et en réduisant le nombre des métiers les plus durs physiquement que l’on permettra au plus grand nombre de profiter d’une retraite bien méritée…"
jeudi 9 septembre 2010
Jour 1217
Une résolution dans le vide
Libération, le 9 septembre 2010 :
"[Le Parlement européen ] a adopté dans la matinée une résolution demandant à la France en particulier et aux autres Etats de l’Union européenne de «suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms». [...] Le texte adopté critique également la récente réunion sur l’immigration et la libre circulation organisée à Paris à l’initiative du gouvernement français. La résolution relève notamment que ces sujets relèvent, selon elle, «de la compétence de l’UE». «Cette attitude est allée de pair avec une vague de stigmatisation des Roms et de dénigrement général des Tziganes dans le discours politique», déplore le texte. [...] «Le droit de tous les citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement dans toute l’Union constitue un pilier de la citoyenneté de l’Union telle qu’elle est définie par les traités», souligne la résolution."
Libération, le 9 septembre 2010 :
"[Le Parlement européen ] a adopté dans la matinée une résolution demandant à la France en particulier et aux autres Etats de l’Union européenne de «suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms». [...] Le texte adopté critique également la récente réunion sur l’immigration et la libre circulation organisée à Paris à l’initiative du gouvernement français. La résolution relève notamment que ces sujets relèvent, selon elle, «de la compétence de l’UE». «Cette attitude est allée de pair avec une vague de stigmatisation des Roms et de dénigrement général des Tziganes dans le discours politique», déplore le texte. [...] «Le droit de tous les citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement dans toute l’Union constitue un pilier de la citoyenneté de l’Union telle qu’elle est définie par les traités», souligne la résolution."
mercredi 8 septembre 2010
Jour 1216
Les messieurs t'ont dit non Nicolas
Le Figaro, 8 septembre 2010 :
"Ce matin, deux des amendements du gouvernement les plus controversés viennent d'être rejetés en commission. [...] Ces amendements sont la traduction législative des mesures sécuritaires annoncées le 30 juillet à Grenoble par Nicolas Sarkozy. [...] L'amendement 390 étendant les peines planchers aux violences aggravées dès le premier acte de violence alors qu'elles ne concernent aujourd'hui que les délits commis en récidive légale a été repoussé par la commission à l'unanimité, a précisé Alain Anziani (Parti socialiste). Même avis défavorable unanime sur l'amendement 388 du gouvernement prévoyant la possibilité de comparution immédiate pour les mineurs délinquants sans passer par le juge des enfants."
Le Figaro, 8 septembre 2010 :
"Ce matin, deux des amendements du gouvernement les plus controversés viennent d'être rejetés en commission. [...] Ces amendements sont la traduction législative des mesures sécuritaires annoncées le 30 juillet à Grenoble par Nicolas Sarkozy. [...] L'amendement 390 étendant les peines planchers aux violences aggravées dès le premier acte de violence alors qu'elles ne concernent aujourd'hui que les délits commis en récidive légale a été repoussé par la commission à l'unanimité, a précisé Alain Anziani (Parti socialiste). Même avis défavorable unanime sur l'amendement 388 du gouvernement prévoyant la possibilité de comparution immédiate pour les mineurs délinquants sans passer par le juge des enfants."
mardi 7 septembre 2010
Jour 1215
A droite, du nouveau
Libération, le 6 septembre 2010 :
"l’inflation sécuritaire du gouvernement passe mal, même auprès de certains sénateurs de droite. Et ceux-ci pourraient modifier radicalement les amendements proposés, si on en croit Jean-René Lecerf, spécialiste, à l’UMP, des questions de justice et de sécurité. [...] Il y a déjà une méthode qui me heurte: il serait bon que le gouvernement n’ait pas à ajouter sans cesse des amendements à la dernière minute et un peu à l’emporte pièce à son propre projet de loi en cours d’examen par les parlementaires. [...] Montesquieu disait qu’il ne faut toucher aux lois que d’une main tremblante… Je ne vois pas l’intérêt de bégayer notre législation après chaque fait divers, si horrible soit-il."
Libération, le 6 septembre 2010 :
"l’inflation sécuritaire du gouvernement passe mal, même auprès de certains sénateurs de droite. Et ceux-ci pourraient modifier radicalement les amendements proposés, si on en croit Jean-René Lecerf, spécialiste, à l’UMP, des questions de justice et de sécurité. [...] Il y a déjà une méthode qui me heurte: il serait bon que le gouvernement n’ait pas à ajouter sans cesse des amendements à la dernière minute et un peu à l’emporte pièce à son propre projet de loi en cours d’examen par les parlementaires. [...] Montesquieu disait qu’il ne faut toucher aux lois que d’une main tremblante… Je ne vois pas l’intérêt de bégayer notre législation après chaque fait divers, si horrible soit-il."
lundi 6 septembre 2010
Jour 1214
Rappel à l'ordre
L'Union Syndicale des Magistrats, le 3 septembre 2010 :
"Depuis quelques jours, le gouvernement et certains syndicats de policiers tentent de faire croire que les magistrats, par leur laxisme, sont responsables de la hausse de la délinquance et de l’insécurité en France. Cela s’inscrit dans une vaine recherche de boucs émissaires, peut être pour tenter d’expliquer l’échec de la politique sécuritaire gouvernementale. L’USM a déjà réagi face à de telles inepties et demandé, par courrier du 30 août 2010, au Garde des Sceaux d’intervenir fermement et publiquement. La mise sous contrôle judiciaire de l’homme présenté comme le second braqueur du Casino d’Uriage-Les-Bains conduit à nouveau à un déchaînement de critiques inacceptables contre les magistrats. L’USM rappelle que, malgré ce que le Ministre de l’Intérieur semble oublier, la présomption d’innocence s’applique à tous les justiciables et pas seulement aux Ministres."
L'Union Syndicale des Magistrats, le 3 septembre 2010 :
"Depuis quelques jours, le gouvernement et certains syndicats de policiers tentent de faire croire que les magistrats, par leur laxisme, sont responsables de la hausse de la délinquance et de l’insécurité en France. Cela s’inscrit dans une vaine recherche de boucs émissaires, peut être pour tenter d’expliquer l’échec de la politique sécuritaire gouvernementale. L’USM a déjà réagi face à de telles inepties et demandé, par courrier du 30 août 2010, au Garde des Sceaux d’intervenir fermement et publiquement. La mise sous contrôle judiciaire de l’homme présenté comme le second braqueur du Casino d’Uriage-Les-Bains conduit à nouveau à un déchaînement de critiques inacceptables contre les magistrats. L’USM rappelle que, malgré ce que le Ministre de l’Intérieur semble oublier, la présomption d’innocence s’applique à tous les justiciables et pas seulement aux Ministres."
dimanche 5 septembre 2010
Jours 1212 & 1213
Une photo pour une guerre
Edito du Monde Diplomatique, septembre 2010 :
"Le mois dernier, Mme Bibi Aisha a fait la couverture de Time Magazine. Mutilée, prétend-on, par des talibans afghans, Mme Aisha n’a plus ni oreilles ni nez. En Iran, Mme Sakineh Mohammadi-Ashtiani, déjà fouettée pour adultère, a été par surcroît condamnée à une peine de lapidation. [...] Ces deux images de femmes font réfléchir, mais à quoi ? Pas à la férocité des islamistes afghans : les Soviétiques l’avaient déjà éprouvée à une époque où, avec la bénédiction des intellectuels médiatiques, les Occidentaux armaient les fondamentalistes. Les photos ne nous révèlent rien non plus sur le régime du président Mahmoud Ahmadinejad : les fraudes électorales de ses partisans et la répression de ses opposants, pendaisons incluses, en ont établi la nature. Au lieu de susciter la réflexion, ces images ne risquent-elles pas plutôt de la contraindre en adossant — de manière intentionnelle ou non — un symbole irrésistible (mutilation que l’on aimerait châtier, exécution qu’on voudrait conjurer) à un projet stratégique hasardeux (poursuite de la guerre en Afghanistan, escalade des sanctions contre l’Iran) ? Plus le symbole est puissant, moins le projet requiert d’être argumenté, l’émotion faisant passer ce que la réflexion eût arrêté. Pour donner un sens éditorial à son récit du supplice de Mme Aisha, Time Magazine a titré : « Ce qui arrivera si nous quittons l’Afghanistan ». Quelques jours plus tôt, soixante-dix-sept mille documents publiés par le site WikiLeaks avaient pourtant confirmé l’échec moral, politique et militaire de la guerre occidentale. Mais le choc d’une image réclame moins de temps que la lecture critique de plusieurs milliers de pages. Une photo contre les Lumières. [...] Des mutilations interviendront-elles « si nous quittons l’Afghanistan » ? En tout cas, « notre » présence n’a pas empêché celles qui y furent commises… Les talibans ne sont pas dépourvus de photos de civils amputés ou tués par des missiles occidentaux. Un jour, Time Magazine en publiera peut-être une. Lui servira-t-elle de couverture ? Et quelle en sera la légende ?"
Edito du Monde Diplomatique, septembre 2010 :
"Le mois dernier, Mme Bibi Aisha a fait la couverture de Time Magazine. Mutilée, prétend-on, par des talibans afghans, Mme Aisha n’a plus ni oreilles ni nez. En Iran, Mme Sakineh Mohammadi-Ashtiani, déjà fouettée pour adultère, a été par surcroît condamnée à une peine de lapidation. [...] Ces deux images de femmes font réfléchir, mais à quoi ? Pas à la férocité des islamistes afghans : les Soviétiques l’avaient déjà éprouvée à une époque où, avec la bénédiction des intellectuels médiatiques, les Occidentaux armaient les fondamentalistes. Les photos ne nous révèlent rien non plus sur le régime du président Mahmoud Ahmadinejad : les fraudes électorales de ses partisans et la répression de ses opposants, pendaisons incluses, en ont établi la nature. Au lieu de susciter la réflexion, ces images ne risquent-elles pas plutôt de la contraindre en adossant — de manière intentionnelle ou non — un symbole irrésistible (mutilation que l’on aimerait châtier, exécution qu’on voudrait conjurer) à un projet stratégique hasardeux (poursuite de la guerre en Afghanistan, escalade des sanctions contre l’Iran) ? Plus le symbole est puissant, moins le projet requiert d’être argumenté, l’émotion faisant passer ce que la réflexion eût arrêté. Pour donner un sens éditorial à son récit du supplice de Mme Aisha, Time Magazine a titré : « Ce qui arrivera si nous quittons l’Afghanistan ». Quelques jours plus tôt, soixante-dix-sept mille documents publiés par le site WikiLeaks avaient pourtant confirmé l’échec moral, politique et militaire de la guerre occidentale. Mais le choc d’une image réclame moins de temps que la lecture critique de plusieurs milliers de pages. Une photo contre les Lumières. [...] Des mutilations interviendront-elles « si nous quittons l’Afghanistan » ? En tout cas, « notre » présence n’a pas empêché celles qui y furent commises… Les talibans ne sont pas dépourvus de photos de civils amputés ou tués par des missiles occidentaux. Un jour, Time Magazine en publiera peut-être une. Lui servira-t-elle de couverture ? Et quelle en sera la légende ?"
vendredi 3 septembre 2010
Jour 1211
Mangez des pâtes
Le Figaro, le 3 septembre 2010 :
"La période de vaches maigres se poursuivra pour les salariés. Selon l'enquête annuelle menée par Hewitt France, les salaires devrait augmenter, en moyenne, de 2,6% en 2010 et de 2,7% l'an prochain. Ainsi, et pour la deuxième année consécutive, les budgets consacrés par les entreprises aux augmentations de salaires cette année sont inférieurs aux budgets des trente dernières années."
Le Figaro, le 3 septembre 2010 :
"La période de vaches maigres se poursuivra pour les salariés. Selon l'enquête annuelle menée par Hewitt France, les salaires devrait augmenter, en moyenne, de 2,6% en 2010 et de 2,7% l'an prochain. Ainsi, et pour la deuxième année consécutive, les budgets consacrés par les entreprises aux augmentations de salaires cette année sont inférieurs aux budgets des trente dernières années."
jeudi 2 septembre 2010
Jour 1210
Oui, c'est facile...
Libération, le 2 septembre 2010 :
"Brice Hortefeux a des vues sur Vichy. Le ministre de l’Intérieur et conseiller régional (UMP) de l’Auvergne, cherche un point de chute et se positionnerait pour les prochaines municipales de 2014" (mon emphase)
Depuis le temps, on savait bien qu'il était séduit par Vichy...
Libération, le 2 septembre 2010 :
"Brice Hortefeux a des vues sur Vichy. Le ministre de l’Intérieur et conseiller régional (UMP) de l’Auvergne, cherche un point de chute et se positionnerait pour les prochaines municipales de 2014" (mon emphase)
Depuis le temps, on savait bien qu'il était séduit par Vichy...
mercredi 1 septembre 2010
Jour 1209
Cherchez les merdes
Le Figaro, 1er septembre 2009 :
"L'aide médicale d'État (AME), qui permet aux étrangers sans-papiers de bénéficier de soins gratuits, a coûté 546 millions en 2009. Un budget en forte augmentation - +15% en un an -, ce qui alimente les critiques des opposants à ce système. [...] Rapporteur de la loi «immigration», qui sera, elle, examinée fin septembre, l'UMP Thierry Mariani entend également durcir les conditions d'accès à l'AME, évoquant une «insupportable inégalité entre des Français et des immigrés légaux qui sont pris en charge à 70 %. Tandis que les sans-papiers ne paient pas le forfait hospitalier». [...] Désormais, pour contenir les déficits publics sans fragiliser les soins, François Fillon envisage une cotisation forfaitaire de 30 euros, que les immigrés en situation illégale régleraient une fois par an. [...] «Les sans-papiers hésitent déjà à se faire soigner. Beaucoup arrivent dans nos centres lorsqu'ils sont vraiment malades. La vaccination recule dramatiquement», note Médecins du Monde dans son rapport à paraître en octobre. Et de rappeler que « l'AME est une politique de prévention, notamment des risques d'épidémie ou de propagation de virus résistants»"
Le Figaro, 1er septembre 2009 :
"L'aide médicale d'État (AME), qui permet aux étrangers sans-papiers de bénéficier de soins gratuits, a coûté 546 millions en 2009. Un budget en forte augmentation - +15% en un an -, ce qui alimente les critiques des opposants à ce système. [...] Rapporteur de la loi «immigration», qui sera, elle, examinée fin septembre, l'UMP Thierry Mariani entend également durcir les conditions d'accès à l'AME, évoquant une «insupportable inégalité entre des Français et des immigrés légaux qui sont pris en charge à 70 %. Tandis que les sans-papiers ne paient pas le forfait hospitalier». [...] Désormais, pour contenir les déficits publics sans fragiliser les soins, François Fillon envisage une cotisation forfaitaire de 30 euros, que les immigrés en situation illégale régleraient une fois par an. [...] «Les sans-papiers hésitent déjà à se faire soigner. Beaucoup arrivent dans nos centres lorsqu'ils sont vraiment malades. La vaccination recule dramatiquement», note Médecins du Monde dans son rapport à paraître en octobre. Et de rappeler que « l'AME est une politique de prévention, notamment des risques d'épidémie ou de propagation de virus résistants»"
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