mercredi 31 août 2011

Jour 1572

Lefebvre, l'autre zéro

Le Monde, 31 août 2011 :

"Lors d'un déplacement à Châlons-en-Champagne vendredi 26 août, Frédéric Lefebvre explique : "il faut dire la réalité : parce qu'on a un taux de natalité beaucoup plus important que beaucoup d'autres pays, parce qu'on a beaucoup de Françaises et de Français qui entrent sur le marché du travail alors que l'Allemagne par exemple, qui a un taux de natalité qui s'est effondré, a beaucoup moins d'Allemandes et d'Allemands qui entrent sur le marché du travail". [...] Réforme des retraites et surtout croissance atone expliquent le fort taux de chômage : "la croissance n'est pas suffisante pour faire baisser le chômage", analyse un autre économiste de l'OFCE, Mathieu Plane"

mardi 30 août 2011

Jour 1571

Les notes du petit Nicolas se confirme

Interview d'Henri Sterdyniak, économiste, directeur du département économie de la mondialisation de l'OFCE dans le Monde, le 26 août 2011 :

"Le président Sarkozy a, grosso modo, fait 20 milliards de réductions d'impôts inutiles (bouclier fiscal, exonération des heures supplémentaires, baisse de la TVA pour les cafés-restaurants, réduction des droits de succession). En sens inverse, depuis deux ans, il a augmenté de 20 milliards les prélèvements obligatoires. Par ailleurs, le gouvernement a géré avec une rigueur excessive les dépenses publiques (baisse du nombre de fonctionnaires, aucune hausse de pouvoir d'achat pour les familles et la masse des retraités, etc...). Au total, le bilan est égal à zéro."

Zéro, oui, ça le définit assez bien.

lundi 29 août 2011

Jour 1570

Préparez-vous pour la police privée

Le Monde, 29 août 2011 :

"A La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Pierre, 81 ans, rencontre, ce samedi-là, Michel, un voisin de la cité des 4 000, âgé de 75 ans. Il l'interpelle : –"Paraît que vous vous êtes fait agresser ? –Oui, au mois de décembre, à six heures du soir. Ils m'ont roué de coups et personne n'a bougé." La bande a également rossé et tué son chien. La victime s'emporte, brandit sa canne, hurle sa colère : "Les gardiens ont appelé la police, elle n'est pas venue ! La police ne fait rien ici. Mais, on a le droit à la sécurité ! Bon Dieu !" [...] A Sceaux (Hauts-de-Seine), ville huppée de l'autre côté de Paris et de l'échelle sociale, Aurélie Villette, 44 ans, n'est pas plus indulgente : "Le commissariat du coin est un bunker. Une horreur ! Il faut parlementer à l'Interphone pour entrer !" Elle poursuit : "Il y a quelques années, j'ai vu un gamin de 6-7 ans taper dans un ballon et sa basket partir en l'air. Manque de chance, elle a atterri sur une voiture de police. Ils ont gardé le môme deux heures au poste ! Les policiers faisaient le tour de leur voiture pour vérifier que la basket n'avait rien abîmé… J'étais scandalisée ! A part ça, la police, on ne la voit jamais.""

dimanche 28 août 2011

Jours 1568 & 1569

Tenir les enfants à distance

Le Figaro, le 26 août 2011 :

"Le ministère de l'Éducation nationale encourage le développement des initiatives d'enseignement à distance pour cette rentrée scolaire. La Lorraine est montrée en exemple : les ordinateurs permettent déjà d'y compenser le manque de professeurs de latin ou d'italien dans ses lycées catholiques. Dans une note à l'attention des recteurs d'académie datant de mai dernier, le ministère propose d'étendre le dispositif d'ici à 2012 sur la base du volontariat des établissements privés. Cet enseignement peut permettre de «réduire le coût en emplois des disciplines à faible effectif », détaille la note. Fruit d'un groupe de travail de l'enseignement catholique et du ministère, elle ne concerne que l'enseignement privé, mais l'expérience pourrait aussi intéresser le public : le recteur de l'académie d'Amiens a déjà organisé une réunion avec ses inspecteurs évoquant son intérêt."

vendredi 26 août 2011

Jour 1567

Une addition sucrée

Le Monde 26 août 2011 :

"Et si les amateurs de soda redressaient les comptes de la France ? Parmi la panoplie de mesures d'austérité présentées mercredi 24 août par François Fillon, l'annonce d'une taxe sur les boissons sucrées a constitué l'une des principales surprises. [...] La taxe prendra la forme d'une "accise spécifique sur les boissons sucrées dont le taux sera aligné sur celui du vin". Soit, selon les calculs de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), une augmentation du prix de la canette d'un centime d'euro. Sera-t-elle suffisante pour changer en profondeur les habitudes de consommation des Français ? [...] Singulier pari donc que d'espérer générer 120 millions d'euros de recettes supplémentaires dans les caisses de la sécurité sociale, tout en faisant perdre des kilos aux Français. Le gouvernement veut-il mettre le pays à la diète, "qu'il aille jusqu'au bout de son idée", soutient Thérèse Libert, vice-présidente de l'Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN). "Quitte à taxer les aliments facteurs d'obésité, pourquoi se limiter au sodas et ne pas s'attaquer aux chips, à la charcuterie, ou à la mayonnaise ?" A moins d'inverser le raisonnement : "pour lutter efficacement contre l'obésité, mieux vaudrait réduire le prix des produits sains, les fruits, les légumes, le poisson plutôt que de taxer les produits sucrés", suggère Thérèse Libert."

jeudi 25 août 2011

Jour 1566

Baissez-vous et toussez

Libération, le 25 août 2011 :

"L'historien Nicolas Delalande revient sur certaines annonces du plan de rigueur. Une multiplication de mesures parfois très techniques, dont l'objectif est d'après lui de «diluer» la lisibilité de la politique menée. Pour ce spécialiste des politiques fiscales, François Fillon s'inscrit dans une grande tradition française: le recours à des mesures fiscales anecdotiques. [...] Effectivement, au lieu d'assumer un ou plusieurs prélèvements assez transparents avec des taux que tout le monde connait, l'objectif est de multiplier les taxes, que l'on espère indolores politiquement, sur des biens de consommation, sur des biens dits de luxe et sur certaines pratiques. Tout cela vise à diluer le poids politique et la lisibilité de l'ensemble, en créant un effet d'opacité qui pose un problème démocratique."

mercredi 24 août 2011

Jour 1565

On vous avait pourtant prévenu....

Le Monde, 23 août 2011 :

"C'était le 10 juillet 2007. Dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, la majorité UMP fraîchement élue faisait un triomphe à Christine Lagarde, nouvelle ministre de l'économie, venue présenter la loi travail, emploi, pouvoir d'achat. [...] En 2007, le coût annuel total du "paquet fiscal", soit l'ensemble de ces mesures, est évalué à 15 à 20 milliards d'euros. Pour financer l'ensemble de ces mesures, Christine Lagarde promet : "Nous allons maîtriser la progression des dépenses publiques, qui sera ramenée à 1 % en volume en 2008, soit deux fois moins que par le passé." Quant aux recettes "sous l'effet des réformes structurelles entreprises par le gouvernement, dont cette loi représente la première étape, et grâce au choc de confiance que nous enregistrons déjà chez les ménages, la croissance devrait progresser de près d'un demi-point en 2008". On connaît la suite : le "choc de confiance" n'a pas lieu. La croissance subit de plein fouet la crise financière de 2008 et s'effondre à 0,7 %."

mardi 23 août 2011

Jour 1564

Sans blagues ?

On dirait un poisson d'avril, Elle, le 23 août 2011 :

"Ces personnes sont riches - très riches - et voudraient payer davantage d'impôts. C'est dans les colonnes du Nouvel Observateur que seize grandes fortunes et patrons d'entreprises françaises ont lancé un appel au titre on ne peut plus explicite : " Taxez-nous ! ". Parmi les signataires, Franck Riboud, PDG de Danone, Maurice Lévy, PDG de Publicis, mais aussi Liliane Bettencourt, la célèbre milliardaire et actionnaire de L'Oréal. Toutes ces personnalités appellent de leurs voeux l'instauration d'une 'contribution exceptionnelle' qui toucherait les contribuables français les plus favorisés " afin de réduire le déficit budgétaire de la France, déclarent-ils dans Le Nouvel Observateur. " Nous sommes conscients d'avoir pleinement bénéficié d'un modèle français et d'un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver ", ajoutent-ils."

lundi 22 août 2011

Jour 1563

On se calme

C'est vieux, mais les bonnes analyses ne prennent pas de rides, Police etc., le 13 décembre 2010 :

"Dans la catégorie des ultra-concepts, l’ultra-violence a désormais sa place dans les faits divers, comme s’agissant qualitativement de faits nouveaux.
Faux. Complètement faux.
Le nombre de crimes très violents, faits de déséquilibrés, viols, actes de barbarie, et autres sauvageries listées dans le code pénal, est linéaire dans le temps. (À condition bien sûr que le temps sur lequel s’opère la mesure soit significatif. Des fluctuations de faits peu nombreux enregistrées sur des périodes courtes n’ont aucun sens, c’est une contrainte de la statistique.)

Il y a toujours autant de dingues, c'est-à-dire pas tant que ça pour une société qui marche sur la tête.
On a beau retourner les chiffres dans tous les sens, les homicides sont en baisse constante.
On a beau regarder les gamins d’un sale œil, depuis des années l’âge du premier délit a tendance à croitre.
En fait – quitte à faire hurler de réprobation les convertis – globalement, la violence est en baisse.
Ce serait un affront à l’intelligence de rappeler la violence des pratiques infractionnelles d’un passé lointain, de citer des extraits de Zola, ou de se souvenir que le baron Haussmann a fait installer l’éclairage public dans Paris parce qu’on s’y égorgeait au coin des rues. Etc.
Et même si les plus intégristes du tout-sécuritaire appellent de leurs vœux une répression implacable, l’histoire du droit et de la criminalité démontre que – hormis un effet de catharsis sur une société qui in fine reconnaît quelques bienfaits à la violence – la brutalité de la sanction pénale (de la torture à la peine de mort en passant par les travaux forcés) n’avait pas d’effet sur la délinquance qui lui était contemporaine.

La violence scolaire est un autre exemple intéressant. Elle fait partie de ces nouvelles catégories d’infractions, et pourtant elle a toujours existé aussi, à ceci près qu’elle était indifférenciée, et considérée comme du fait divers. Le véritable changement est l’augmentation des effectifs et de l’âge de la population scolaire de l’enseignement secondaire, et de fait, le transfert de délits inhérents aux post-adolescents et jeunes adultes dans l’enceinte de l’école.
Quoiqu’on en dise aujourd’hui, quelque soit l’écho qu’on lui donne, la vraie violence à l’école a toujours été marginale. Les incivilités et autres dégradations relevées seraient plutôt à mettre en rapport avec les suppressions de postes opérées dans l’Éducation nationale.

Dans le même esprit de saturation en incantations sécuritaires, la loi se gonfle de mots nouveaux, comme autant d’infractions non encore prévues par les textes.
Mais à y regarder de plus près…
Le guet-apens rentre dans le cadre de l’association de malfaiteurs
L’inceste était superflu, la loi dispose déjà qu’une agression sexuelle ou un viol commis sur un mineur par un ascendant ou toute personne ayant autorité constitue une circonstance aggravante.
Un senior fait partie des "personnes vulnérables." Prévu par la loi aussi.
Etc.

Ce gavage de mots doit persuader que tout est mis en œuvre pour que la population se sente rassurée et protégée, tout en sous-entendant de nouvelles pratiques délinquantes très inquiétantes.
Même si les annonces concernant la délinquance sont faites sans aucun paramétrage, aucune indication, permettant une meilleure compréhension.
Récemment, on apprend que les délits contre les seniors sont en augmentation. L’explication se trouve dans la courbe démographique. La France vieillit et les vieux ont toujours été une cible privilégiée des agressions physiques. Ils ne sont pas plus en danger, ils le sont autant qu'avant.
La préoccupation sécuritaire occulte tout le reste, et tombe toujours à point nommé pour occuper l’espace médiatique. La vulnérabilité économique et sociale s’efface quand il le faut derrière le sacro saint chiffre de la délinquance et toutes ses déclinaisons. Ce concept-là fait vendre – ou élire – le reste, plus personne n’y croit.
La sécurité apparait de plus en plus comme un argument électoral par défaut.

On finira par se convaincre qu’une poubelle qui brûle met davantage en danger la République qu’un système de retraites qui se délite. Ou qu’une police nationale, bientôt sacrifiée sur l’autel de la sécurité privée.

Ou peut-être est-ce un écran de fumée ?"

dimanche 21 août 2011

Jours 1561 & 1562

Le pétrole qui tâche

Libération, le 20 août 2011 :

"Le pétrolier français Total a confirmé vendredi avoir versé un «acompte» de 7 millions d'euros pour racheter des droits d'exploration en Libye à une société de l'homme d'affaires Ziad Takieddine, mais a qualifié l'opération de «courante» et «aucunement réalisée dans le secret».

Le site d'information Mediapart avait rapporté jeudi soir que le géant pétrolier avait secrètement versé 9,8 millions de dollars à la société North Global Oil & Gas Company (NGOGC) en marge d'un contrat gazier conclu avec le régime libyen, «avec l'appui de l'Elysée».

Selon Total, qui a publié vendredi un droit de réponse à Mediapart, le pétrolier «était intéressé depuis plusieurs années par un nouveau projet d'exploration-production étendu à la production de gaz en Libye, sur lequel la compagnie North Global Oil & Gas Company (NGOGC) détenait une partie des droits».

Le groupe a alors préféré acheter les droits de la société plutôt que de nouer un partenariat, selon Total.

«C'est dans ce cadre», selon le quatrième pétrolier mondial, que Total a négocié un accord avec NGOGC, «au titre duquel Total créditait NGOGC d'un acompte de 9,8 millions de dollars» versé en tant qu'à valoir sur le rachat éventuel de la totalité de ses droits.

«Cette opération, qui garantissait la possibilité pour Total de racheter la totalité des droits de NGOGC, est courante dans le domaine minier et n'a aucunement été réalisée dans le secret», assure le géant français.

Selon Mediapart, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, avait donné «un coup de pouce» à Total dans ce dossier. Mais le projet d'un accord gazier aurait définitivement avorté début 2010.

Le nom de M. Takieddine, un millionnaire franco-libanais, a été cité à plusieurs reprises par des témoins dans le cadre de l'enquête sur le volet financier de l'affaire des sous-marins de Karachi.

L'homme d'affaires, qui dément être intervenu dans le contrat pakistanais, est également présenté par Médiapart comme «l'intermédiaire du clan du président français» auprès de Mouammar Kadhafi.

Selon des informations publiées le mois dernier par Mediapart, il aurait négocié plusieurs contrats d'armement avec le régime libyen."

vendredi 19 août 2011

Jour 1560

Garde à vue : circulez !

Maitre Eolas, le 25 juillet 2011 :

"Le Journal Officiel Figaro, sous la plume de Laurence de Charette, nous gratifie encore d’un grand moment de journalisme (comprendre l’art de signer de son nom les communiqués de presse rédigés par le gouvernement), qui me fournit l’occasion rêvée pour faire un nouveau point sur la garde à vue, deux mois, à une semaine près, après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi. [...] L’angle de l’article est simple et de nature à caresser l’électorat du Figaro dans le sens du poil : la réforme a fait baisser le nombre de gardes à vue et moins de gardes à vue entraîne une baisse des élucidations. C’est du bon sens n’est-ce pas ? Donc c’est faux, comme 9 fois sur 10 avec le bon sens. [...] Il faut savoir que c’est la police ou la gendarmerie elle-même qui décide si une affaire est ou non élucidée. Ils ont arrêté un suspect, qui nie ou garde le silence mais pensent que c’est lui : élucidé. De fait, tous les dossiers qui parviennent sur mon bureau sont considérés comme élucidés (c’est écrit sur la première page, le Compte-Rendu d’Infraction qui résume le dossier en une page), quand bien même les prévenus ne sont pas encore jugés. Y compris les dossiers où j’obtiens la relaxe de mon client, donc où personne n’est reconnu coupable. Donc merveille des statistiques : envoyer un innocent devant le tribunal compte pour une affaire élucidée. Il n’y a aucun retour auprès des forces de police sur les suites données au dossier. Vous voyez à ce compte là que la baisse du taux d’élucidation n’est pas forcément une mauvaise nouvelle…"

jeudi 18 août 2011

Jour 1559

Un peu de recul

mercredi 17 août 2011

Jour 1558

Justice à la crème

Libération, le 2 août 2011 :

"L’auteur de l’entartage du magnat des médias Rupert Murdoch, lors de son audition en juillet devant une commission parlementaire britannique sur le scandale des écoutes téléphoniques, a été condamné à six semaines de prison mardi à Londres.

Jonathan May-Bowles, un comique britannique de 26 ans dont le nom de scène est Jonnie Marbles, devra purger au moins la moitié de sa peine. Il a également été condamné à une amende de 250 livres (285 euros)."

Pour Rupert Murdoch, en revanche, aucune amende pour ses petites affaires.

mardi 16 août 2011

Jour 1557

Circulez, y'a rien à voir

Libération, le 13 août 2011 :

""La requête a été rejetée", a-t-on indiqué au tribunal administratif, sans plus de précisions. Les motivations de la décision n'étaient pas immédiatement disponibles.

Le tribunal avait examiné vendredi une requête en référé (procédure d'urgence) déposée par les avocats de Mme Souid, demandant la suspension de l'exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis, signifiée le 26 juillet à la jeune femme. Ceci en attendant un jugement sur le fond où ils demandent une annulation.

L'un des conseils de Mme Souid, Me William Bourdon, avait argué lors de l'audience que la suspension pour six mois de son salaire mettait l'ancienne adjointe de la sécurité (ADS) dans une situation de "grande précarité".

Elle élève seule sa fille de 10 ans, le père ne lui verse "aucune pension alimentaire" et elle ne commencera a percevoir des droits d'auteur sur son livre qu'"à partir d'avril 2012", avait-il fait valoir, jugeant "disproportionnée" la sanction infligée à sa cliente.

La représentante du ministère de l'Intérieur, Pascale Léglise, avait estimé de son côté que Mme Souid avait "violé l'obligation de réserve" à laquelle est soumis "tout fonctionnaire", en "mettant en cause la police nationale sur un ton polémique et outrancier".

En octobre 2010, Mme Souid a publié un livre à succès, "Omerta dans la police" (Ed. Le cherche midi), où elle dénonce un climat de racisme, de sexisme et d'homophobie à la PAF d'Orly.

Elle avait débuté sa carrière à la PAF, avant d'être affectée à la préfecture de police de Paris (PP) comme adjointe administrative.

Un conseil de discipline avait proposé fin mai son "exclusion temporaire de fonction" de 18 mois, dont six avec sursis.

Le ministère de l'Intérieur a finalement opté fin juillet pour une exclusion de 18 mois, dont 12 avec sursis."

EDIT du 24/08, une autre opinion sur le sujet :

"Melle Souid, à part le crédit qu’on pourrait peut-être lui apporter d’avoir éventuellement été témoin d’actes discriminatoires qui restent exceptionnels à la Police de l’Air et des Frontières d’Orly, son ancien service, est totalement bidon. Hystérique lorsqu’on lui apporte la moindre contradiction, elle n’a de plus aucune des qualités de sang froid et d’analyse que nécessite la moindre intervention banale de police, domaine technique qui lui est totalement étranger d’ailleurs.

Depuis des mois, elle tente de se faire passer pour une sorte d’Erin Brockovich à la française, seule contre tous, victime d’un complot généralisé, qu’il soit de l’Etat, de la Halde qui aurait évidemment « bidonné » son dossier pour lui donner tort, des policiers qui ne sont pas d’accord avec elle…

Les médias lui donnent abondamment la parole, sans jamais rien vérifier de ses affirmations. Pourquoi travailler un peu le dossier réel de Melle Souid, alors qu’elle sert, habilement, des arguments pré mâchés ? Les policiers sont donc d’après elle globalement racistes, maintenant on apprend qu’en plus ils sont sans doute généralement sexistes et des pervers sexuels en puissance.

Sa prochaine phase c’est quoi ? Les poncifs sont tellement nombreux sur la Police que la ligne éditoriale des interventions prévisibles de Melle Souid est infinie. Que les policiers sont tous d’extrême droite, alcooliques, analphabètes, incultes et évidemment incompétents ? Sauf elle bien sûr, qui sait tout sur tout, modèle de vertu et de République, nouvelle Marianne d’une presse et de responsables politiques, qui en la soutenant aveuglément sans jamais rien remarquer ni vérifier de ses incohérences, se livrent à une propagande à la fois mensongère et d’une mauvaise foi calculée.

En tête de cette propagande qui est une insulte pour la qualité de la presse en France, l’hebdomadaire le Point, sous la dynamique d’Aziz Zemouri, ami proche de Melle Souid depuis l’origine de ses problèmes administratifs, n’hésitant pas à bidonner de fausses interviews (A la façon « je ne vous connais pas ») de Melle Souid qui ne sont en fait que des communiqués de presse de promotion de son livre qui ne disent pas leur nom.

La meute réclame une meilleure déontologie dans la police, mais où est la leur dans cette affaire ?
"

lundi 15 août 2011

Jour 1556

Des dettes partout

Le Monde, 10 août 2011 :

"Qui achète et possède la dette publique de la France ? Cette question, apparemment simple, est plus complexe qu'il n'y paraît. Et éminemment stratégique, alors que notre pays atteint un record d'endettement, à hauteur de 85 % de son produit intérieur brut (PIB) [...] La dette française est détenue à plus de 65 % par des "non-résidents" français. [...] Le terme de "non-résidents" recoupe une série d'acteurs : fonds de pension, grandes banques, compagnies d'assurance, fonds souverains... Il est impossible de savoir précisément quel pays possède le plus : la loi interdit la divulgation de cette information, à part aux vendeurs eux-mêmes [...] le pays est d'autant plus sensible aux questions de conjonctures que sa dette est placée sur des marchés internationaux.."

dimanche 14 août 2011

Jours 1554 & 1555

Le début de la fin

La Pompe à Phynance de l'économiste Frédéric Lordon, le 11 août 2011 :

"Pareilles aux images aériennes du front de tsunami avançant inexorablement vers une côte japonaise dont le sort est scellé, le déploiement de la crise financière depuis trois ans donne une impression d’irrésistible fatalité, avec en prime cette sorte d’incrédulité un peu stupide de dirigeants qui croient encore pouvoir tout sauver quand tout est déjà compromis. Un choc de la magnitude de la crise dite « des subprime », crise dont on ne redira jamais assez qu’elle a été celle de la finance privée, était voué à produire, via le canal du crédit, une récession dont les conséquences sur les finances publiques s’annonçaient désastreuses. [...] Mais l’essentiel est ailleurs : il est dans le fait que jamais un groupe d’intérêt aussi puissant que celui qui s’est constitué autour de la finance lato sensu ne renoncera de lui-même au moindre de ses privilèges, et que seuls peuvent le mettre à bas la force d’un mouvement insurrectionnel – puisqu’il est bien clair par ailleurs qu’aucun des partis de gouvernement nulle part n’a le réel désir de l’attaquer –, ou bien la puissance dévastatrice d’une catastrophe que son système aura lui-même engendré. A l’évidence, c’est cette dernière hypothèse qui tient la corde, et puisqu’elle déploie maintenant ses effets avec la force de fatalité du tsunami évoqué en ouverture, il ne reste plus qu’à attendre qu’elle accomplisse pleinement ses virtualités… pour en tirer le meilleur parti : reconstruire les institutions de la création monétaire souveraine, avec tout ce qu’elle suppose et de possibilités rouvertes et aussi de rigoureux encadrements ; réinventer des structures bancaires qui à la fois échappent aux prises d’otage de la banque privée et dépassent la forme « nationalisation » vers un système socialisé du crédit ; réduire au minimum minimorum la structure des marchés de capitaux pour lui ôter tout pouvoir de nuisance et d’usurpation. Soit, sur les ruines, enfin tout rebâtir."

vendredi 12 août 2011

Jour 1553

Autre pays, même problème

Le Monde Diplomatique, le 11 août 2011 :

"« Il est évident que certaines choses vont très mal dans notre société », a concédé M. Cameron, dont le gouvernement a mis en place depuis son arrivée au pouvoir, en mai 2010 – grâce à une alliance entre conservateurs et libéraux-démocrates –, un plan d’austérité sans précédent. Le creusement des inégalités qui en résulte avait donné lieu au cours des derniers mois à des protestations qui, bien que d’une nature différente de celles observées ces derniers jours, avaient surpris par leur ampleur, dans un pays où la politique menée par Mme Margaret Thatcher (1979-1990) semblait avoir éradiqué toute velléité contestatrice."

jeudi 11 août 2011

Jour 1552

Fouille de poubelles interdites

Libération, le 11 août 2011 :

"Comment dit-on «Interdit de mendier et de fouiller les poubelles» en roumain ? Dans la banlieue de Lille, le maire de La Madeleine, Sébastien Leprêtre (UMP), vient de signer deux arrêtés municipaux destinés aux Roms, qu’il traduit en roumain et en bulgare. Il évoque «des actes de mendicité avec des enfants» et une fouille «systématique et organisée» des poubelles. Il parle d’une «réalité visible», résultat de «comportements d’individus d’origine roumaine ou bulgare». Il a fait distribuer ces arrêtés, sauf que «90% des Roms ne savent pas lire», signale Patrick Vigneau, directeur de l’Association d’action sociale auprès des Roms (Aréas) à Lille."

mercredi 10 août 2011

Jour 1551

Les états, c'est comme les andouillettes

Le Monde, 10 août 2011 :

"les rumeurs vont bon train sur Internet quant à la décision de S&P de dépouiller les Etats-Unis de leur "AAA". Tout comme la dérision et l'ironie vis-à-vis d'un institut qui avait complètement loupé la bulle immobilière en 2007… [...] Comment s'en étonner du reste puisque leur mission originelle ne fut pas de noter la solvabilité des nations et comment diantre le pourraient-elles avec seulement 100 analystes (chez S&P par exemple) responsables d'étudier et de décortiquer les comptes de 136 pays… ? [...] Belle réussite à la vérité pour des agences passées complètement à côté du montage abracadabrantesque des subprimes qui ne se privent pas aujourd'hui de faire étalage de leur pouvoir en décernant mauvais points et doctes avertissements non seulement à de pauvres petites nations comme la Grèce mais à des géants comme les Etats-Unis d'Amérique. Pourtant, il semblerait bien qu'elles cherchent aujourd'hui à masquer leur incompétence et leur inexpérience à noter les dettes souveraines derrière des jugements politiques ne faisant vraiment pas partie de leurs mandat ou attributions. [...] Comment en est-on arrivé là ? Ces tous puissants instituts qui s'invitent – voire qui infléchissent – les débats politiques, ces agences dont les avis font autorité auprès des Etats et des gouvernements et non les moindres, ne sont en réalité que le symptôme d'un mal bien plus profond : le remplacement de l'Etat-nation par l'hégémonie du marché ! Partant en effet du principe que seuls la création de richesses et les profits sont dignes d'intérêt, la philosophie de l'homme prévalant en ce début de XXIe siècle sacralise tout ce qui est susceptible – comme les agences de notation – d'appréhender les marchés tout en bridant le pouvoir étatique. Les gouvernements se doivent donc d'être réduits à leur portion congrue, sauf bien-sûr lorsqu'ils sont appelés à la rescousse pour sauver les établissements financiers…"

mardi 9 août 2011

Jour 1550

Nauséabond (comme d'habitude)

La droite, dans toute sa splendeur, le Monde, 9 août 2011 :

"C'est le chef de file du collectif "Droite populaire", le ministre des transports Thierry Mariani, qui a pris la tête de cette nouvelle charge. Il propose, dans le Journal du Dimanche du 7 août, "la création d'un fichier généralisé des allocataires qui recense toutes les prestations sociales perçues", une idée à laquelle le ministre du travail, Xavier Bertrand, a semblé accorder son soutien, annonçant un "fichier unique des allocataires sociaux avant la fin de l'année".

L'initiative a déclenché un tollé de la gauche et d'une partie du centre. Le patron du parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, critique un "mauvais coups aux Français les plus modestes", Martine Aubry dénonce une "insupportable manœuvre accusatoire" à l'encontre des "plus faibles" alors que "les fraudes aux cotisations patronales, qui coûtent quatre à cinq fois plus que les prestations sociales indues, ne sont pas inquiétées". Hervé Morin, patron du nouveau centre, juge pour sa part que "ficher les plus pauvres à des fins électoralistes ne saurait être une réponse à la détresse de millions de personnes honnêtes"."

lundi 8 août 2011

Jour 1549

Une histoire vite oubliée

Une vie plus intéressante que celle de 50 cents ou de Nicolas, le Figaro, 8 août 2011 :

"C'était l'une des résistantes les plus décorées de la Seconde Guerre mondiale avec une dizaine de médailles du monde entier à son actif. Nancy Wake s'est éteinte dimanche à Londres, à quelques jours de son 99e anniversaire. Son nom est moins connu en France que celui des Aubrac mais cette Australienne fut une figure éminente de la Résistance. Elle fit sortir de l'Hexagone plus de 1000 soldats alliés, résistants et juifs puis intégra un réseau de 7000 résistants chargé d'affaiblir les lignes allemandes en préparation du débarquement.

Les nazis la placèrent en tête de la liste des personnes les plus recherchées par la Gestapo. Devant la capacité de Nancy Wake à leur échapper, ils la surnommèrent «la souris blanche». L'Australienne s'est enfuie à ski, a semé en voiture l'avion qui la canardait, a sauté d'un train en marche, parcouru en trois jours 430 km à vélo en plein territoire occupé pour transmettre des codes radios ou encore tué un soldat à mains nues … «Nancy était une femme sublime et les nazis ont longtemps cru avoir affaire à un homme, comme eux, agressif et bardé de révolvers», a noté, lundi, son biographe."

dimanche 7 août 2011

Jours 1547 & 1548

A l'Ouest du nouveau

L'Observatoire International des Prisons, le 29 juillet 2011 :

"Le procureur de Dunkerque vient par une décision exceptionnelle d'ordonner la suspension de l'exécution des écrous jusqu'au 5 septembre, à l'exception des peines d'emprisonnement pour les faits les plus graves (infractions à caractère sexuel, violences en récidive, etc.). Il évoque une situation de sur-occupation (137 détenus pour 105 places au 1er juillet) dans la maison d'arrêt, avec des matelas par terre, des problèmes d'hygiène, des risques de tensions et de violences accrus... L'OIP a également connaissance sur cet établissement de dortoirs de 16m2 où s'entassent 11 détenus pour 8 places théoriques.

La situation de Dunkerque n'a rien d'exceptionnel en cette période de record historique du nombre de personnes incarcérées. Le record du nombre de détenus a été atteint le mois dernier (64 971 détenus au 1er juin), il est de 64 726 au 1er juillet. 80% des maisons d'arrêt ou quartiers maison d'arrêt dépassent actuellement leur capacité d'accueil (100%). Certains établissements se situent même au-delà d'un taux d'occupation de 180%, telles les maisons d'arrêt de Longuenesse, de Laval, Tours, Orléans...

Cette situation apparaît comme la conséquence directe des instructions adressées par le gouvernement aux Parquets suite à l'affaire de Pornic de janvier dernier, afin qu'ils mettent à exécution l'ensemble des peines et mesures en attente. Réagissant dans la précipitation suite à un fait divers tragique, le gouvernement s'est une nouvelle fois peu soucié des conditions dans lesquelles ces peines seraient appliquées, avec des conséquences indignes pour les détenus et les personnels pénitentiaires.

Les condamnations de l'Etat par les tribunaux administratifs pour des « conditions de détention n'assurant pas le respect de la dignité inhérente à la personne humaine » se multiplient, les dernières en date concernant les établissements de Nanterre et Bois d'Arcy, issus des programmes immobiliers des années 90. En juin 2010, le tribunal administratif avait déjà condamné l'Etat à verser des indemnités de 250 à 4000 euros à 38 personnes détenues ou anciennement détenues à la maison d'arrêt de Rouen.

Pour toute réaction, la Chancellerie demande aujourd'hui au procureur de Dunkerque de revenir sur ses instructions, maintenant sa préoccupation d'afficher un meilleur taux d'exécution des peines, au détriment de toute démarche de prévention de la récidive et de réinsertion et du respect de l'article 22 de la loi pénitentiaire adoptée fin 2009, selon lequel « l'administration pénitentiaire garantit à toute personne détenue le respect de sa dignité et de ses droits ».

Pour l'OIP, le procureur de Dunkerque s'inscrit dans son rôle de gardien des libertés individuelles lorsqu'il reporte l'exécution de certaines peines dans les conditions actuelles. L'association appelle l'ensemble des Parquets à suivre le même exemple, afin de mettre l'Etat face aux conséquences de sa politique pénale."

vendredi 5 août 2011

Jour 1546

Cow-boys vs Crisis

C'est toujours drôle le Figaro, surtout le 5 août 2011 :

"Des marchés surveillés comme du lait sur le feu. Depuis le Cap Nègre (Var), où il séjourne, Nicolas Sarkozy est tenu informé «heure par heure» de l'évolution de la situation par le secrétaire général de l'Élysée, Xavier Musca, lui-même en Corse."

Traduction : Nicolas suit le Twitter de la Bourse de Paris

"Le chef de l'État a multiplié les échanges téléphoniques avec ses homologues européens."

Traduction : "Allo Angela ? C'est Nico, putain on va l'avoir dans le cul !"

"«J'avais, entre-temps, eu au téléphone mes homologues italien et espagnol, ainsi que Jean-Claude Trichet, pour comprendre si l'inquiétude venait de la lenteur à traduire concrètement les décisions qui ont été prises pour renforcer le Fonds européen de stabilité financière, ou si c'était plus profond. On a rapidement compris que les interrogations étaient sérieuses sur les dettes souveraines », confie François Baroin, depuis son bureau à Bercy."

Traduction : "Putain ! Qu'est-ce qu'on va trouver comme excuse bidon ce coup-ci ?!"

jeudi 4 août 2011

Jour 1545

Une honte passagère...

Le Monde, 3 août 2011 :

"En juin 2009, à nouveau, le président de la République avait solennellement sonné l'alarme : notre situation pénitentiaire est "une honte pour la République", avait déclaré Nicolas Sarkozy devant le Congrès. [...] Il faut croire que la France s'habitue à cette humiliation et que ses pouvoirs publics ne rougissent plus de cette honte. Au 1er juillet, en effet, 73 320 personnes étaient placées sous écrou dans notre pays. Le chiffre - en augmentation de 50 % en dix ans - est un record absolu dans l'histoire de la pénitentiaire. [...]La cause de cette inflation pénitentiaire est simple : on emprisonne chaque jour davantage, et pour les délits de moins en moins graves. A cet égard, la responsabilité de l'actuel pouvoir exécutif, et en particulier du chef de l'Etat, est lourde. L'empilement de lois alourdissant les peines, la dénonciation incessante du prétendu "laxisme" des juges, la pression constante exercée sur les parquets banalisent de plus en plus l'emprisonnement. [...] "On nous dit que les prisons sont surpeuplées, écrivait Michel Foucault en 1971. Mais si c'était la population qui était suremprisonnée ?" La question est plus pertinente que jamais : il y avait, à l'époque, 29 500 personnes en prison ; elles sont aujourd'hui plus du double."

mercredi 3 août 2011

Jour 1544

Un petit instantané de la crise

Libération, le 3 août 2011 :

"C’est un été d’état de crise humanitaire. Hier, les travailleurs sociaux d’une trentaine de départements se sont déclarés en grève pour dénoncer un dispositif d’hébergement d’urgence en inadéquation avec les besoins actuels. Ces personnels en charge de l’urgence sociale se disent confrontés à des situations humaines intolérables : des familles à la rue avec des enfants en bas âge se présentent notamment à eux, mais ils sont dans l’incapacité de leur trouver une solution d’hébergement, toutes les places disponibles ayant déjà été attribuées.[...] Depuis quatre ans, les prises en charge hôtelières de personnes sans abri sont en constante augmentation, preuve de la précarité qui gagne du terrain : 7 507 nuitées quotidiennes en moyenne en juin 2007 en Ile-de-France, 9 207 en 2009 puis 12 443 en 2010 et 12 259 en 2011. La même tendance est observée pour tous les autres mois de l’année. Outre les chambres d’hôtels, qui servent de variables d’ajustement, s’ajoutent évidemment les centres d’hébergement. Au niveau national, le dispositif d’urgence est passé de 90 000 places en 2007 à 115 000 en 2011, selon le secrétariat d’Etat au Logement. Des chiffres que ne conteste pas Matthieu Angotti, directeur général de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars). Mais les demandes d’hébergement continuent à augmenter «du fait d’un développement des situations de précarité liées à la crise économique», explique-t-il. Pour lui, les effets de la crise économique se font sentir maintenant, avec un temps de retard donc. «Beaucoup de chômeurs arrivent en fin de droits. Les impayés de loyers augmentent et on a plus d’expulsions locatives.» Outre la montée de la précarité, le dispositif d’hébergement est mis sous tension par l’afflux de demandeurs ou de déboutés du droit d’asile, plus nombreux du fait des désordres planétaires."

mardi 2 août 2011

Jour 1543

Un peu de bon sens

Le Monde, 2 août 2011 :

"Dans un entretien au Monde, l'économiste Pierre Kopp estime que si le cannabis était taxé comme le tabac, l'Etat engrangerait plus d'un milliard d'euros, de quoi financer la prévention. Pierre Kopp est par ailleurs auteur de l'article "Les drogues sont-elles bénéfiques pour la France? Pour les économistes, les bonnes politiques publiques sont celles qui minimisent le coût social, c'est-à-dire celles qui permettent d'améliorer le bien-être de la collectivité à moindre coût. Or celle concernant le cannabis coûte cher, pour un bénéfice incertain. Avec le cannabis, nous marchons sur la tête : l'Etat continue de dépenser autour de 300 millions d'euros par an pour interpeller environ 80 000 personnes, sans que cela ait un effet radical sur la consommation, qui s'est stabilisée à un haut niveau. Un tel résultat pourrait être obtenu de façon moins coûteuse en favorisant l'éducation et les soins."

lundi 1 août 2011

Jour 1542

Ne faites pas les fous

20 minutes, le 1er août 2011 :

"La loi réformant l’hospitalisation sans consentement en psychiatrie entre en application ce lundi. Dénoncé alors qu’il n’était encore qu’un projet de loi, le texte est décrié par le monde de la psychiatrie. Jugé «antithérapeutique» par les uns et accusé de porter des «atteintes considérables aux libertés et aux droits sociaux» par les autres, il a même poussé un collectif à mettre en ligne sa «déclaration d’entrée en résistance»." Une nouvelle forme d'hospitalisation, et la fin des sorties d'essai"

Dans un autre article :

"Le projet de loi institue une nouvelle possibilité d'admission en soins sans consentement lorsque la personne, «sans constituer un trouble grave à l'ordre public (...) doit recevoir des soins immédiats, notamment en raison d'un péril immédiat, imminent, et qu'aucun tiers est présent pour en faire la demande», a indiqué Luc Chatel. Le texte supprime la nécessité d'un deuxième certificat médical pour les HDT [=Le patient est hospitalisé à la suite de la demande d'un proche ou de toute personne agissant dans son intérêt sur la base d'un certificat médical] et introduit une «période d'observation» à l'hôpital de 72 heures maximum, afin de choisir le mode de prise en charge le plus adapté au patient. Il supprime également les «sorties d'essai», seules celles d'une durée de douze heures maximum étant maintenues. Les sorties d'hôpital pour les patients placés en hospitalisation d'office se feront sur avis d'un collège de soignants (deux psychiatres et un cadre infirmier)."