lundi 31 janvier 2011

Jour 1361

C'est le moment de manifester

Libération, le 31 janvier 2011 :

"Grèves de la faim, arrêts maladie collectifs… on n’a jamais vu les CRS aussi en colère… Et l’on n’aurait jamais imaginé que ce puisse être Brice Hortefeux, d’ordinaire si prompt à les mobiliser et à chanter leurs louanges, qui soit à l’origine d’un tel courroux. En confirmant, mercredi, que des études étaient «en cours» sur la fermeture de deux compagnies de CRS, à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) et à Marseille, le ministre de l’Intérieur a déclenché une rébellion inédite au sein des 61 compagnies de policiers CRS (14 000 fonctionnaires au total).

Les CRS n’ayant statutairement pas le droit de grève, ils ont dû imaginer d’autres moyens de protester. Samedi, la compagnie 54 de Marseille, menacée de suppression, a décidé en assemblée générale d’entamer une grève de la faim. En solidarité, une cinquantaine de CRS de la compagnie 53, toujours à Marseille, se sont mis, hier, en arrêt maladie."

dimanche 30 janvier 2011

Jours 1359 & 1360

Vos données sont en sécurité, ailleurs...

Bug Brother, le 28 janvier 2011 :

"l’Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel (AFCDP) révèle que 82 % des entreprises et administrations ne respectent pas la loi informatique et libertés. 51% des organismes interrogés tentent certes de le faire, mais sans y parvenir, ou mal, et 31 % ne se donnent même pas la peine de s’y essayer."

vendredi 28 janvier 2011

Jour 1358

Les neufs singes ont tranchés

Le Figaro, le 28 janvier 2010 :

"Le Conseil constitutionnel a tranché. Les neuf Sages ont déclaré vendredi l'interdiction du mariage homosexuel conforme à la Constitution. Seul le Parlement peut maintenant décider d'un éventuel changement dans la législation [...] Si l'union civile entre deux personnes de même sexe reste pour l'instant interdite en France, elle est en revanche légale dans plusieurs pays européens, à l'instar des Pays-Bas, de la Belgique ou de l'Espagne."

jeudi 27 janvier 2011

Jour 1357

Une réforme éventrée

Maitre Eolas, le 25 janvier 2011 :

"l’Assemblée a, sans rire ni même rougir, confié la sauvegarde de l’intégralité des droits de mon client à son adversaire dans la procédure. Dans un souci d’égalité des armes, je demande à être chargé de la sauvegarde des droits de l’accusation et de ceux de la victime de mon client, y’a pas de raison qu’il n’y ait que les autres qui aient le droit de rigoler. [...] Oui, mes amis, le procureur peut donner l’ordre de vous placer en garde à vue, et aussitôt contrôlera lui-même sa propre décision pour sauvegarder vos droits.On comprend désormais la raison des tests psychologiques à l’entrée à l’école nationale de la magistrature : la schizophrénie est hautement recommandée pour exercer la magistrature debout."

mercredi 26 janvier 2011

Jour 1356

Complice

Bug Brother, le 20 janvier 2011 :

"Le Sénat vient d’adopter le projet de Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité intérieure (LOPPSI 2). L’AFP, peu suspecte de partialité et réputée pour son traitement factuels de l’actualité, la qualifie elle-même de “vaste fourre-tout législatif déclinant les orientations sécuritaires du gouvernement, (qui) traite aussi bien de la cybercriminalité, de la vidéosurveillance, des peines plancher, des fichiers, de la police municipale et des permis à points que des expulsions locatives.” [...] le secrétériat parlementaire d’Alex Türk, sénateur ex-RPR du Nord et membre du Rasnag, le groupe des sénateurs non-inscrits, et par ailleurs président de la CNIL, confirme que si Alex Türk n’a pas pris part à la discussion, il a bien voté, à main levée, pour la Loppsi, tout comme il l’avait déjà fait, en première lecture, lorsqu’il avait aidé le gouvernement à valider le remplacement du mot “vidéosurveillance” par le terme, très novlangue, de “vidéoprotection”"

mardi 25 janvier 2011

Jour 1355

Surprise, surprise...

Libération, le 25 janvier :

"«Sans doute nous avons sous-estimé (les) aspirations du peuple tunisien à la liberté», a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la sa conférence de presse, lundi, pour justifier son long soutien au président Ben Ali.

Ce n’était pourtant pas faute d’informations en provenance du quai d’Orsay et des diplomates en place à Tunis, écrit mercredi dans Libération Yves Aubin de la Messuzière, qui fut l’ambassadeur de France en Tunisie de 2002 à 2005: «Les rapports diplomatiques mettaient aussi l’accent sur l’exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne, liés certes au problème de l’emploi mais aussi à l’absence d’espace et d’expression politiques», écrit le diplomate.

«L’antienne de Ben Ali, présentant son régime comme un rempart contre la menace islamiste, relayée avec complaisance par nombre de politiques en France, était considérée dans les notes diplomatiques comme le fonds de commerce du régime et le prétexte pour s’abstenir de toute ouverture politique jugée déstabilisante. (…) Les autorités politiques françaises étaient donc parfaitement informées des dérives du système Ben Ali», affirme l'ex-ambassadeur."

lundi 24 janvier 2011

Jour 1354

Les choses s'améliorent... Ou pas

L'Observatoire des Inégalités, le 24 janvier 2011 :

"Entre 1 et 1,9 millions de personnes exercent un emploi mais disposent, après avoir comptabilisé les prestations sociales (prime pour l’emploi, allocation logement, etc.) ou intégré des revenus de leur conjoint, un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, fixé à la moitié du revenu médian [1] dans le premier cas et à 60 % dans le second cas. Quelle que soit la définition que l’on utilise, le nombre de travailleurs pauvres a grossi de 100 000 personnes entre 2003 et 2008, et encore les données 2008 minimisent les chiffres du fait d’un changement de méthodologie. Il est d’ailleurs possible que ce nombre ait progressé depuis avec la montée du chômage.Si l’on compte l’ensemble des personnes, conjoints et enfants compris, c’est entre 1,9 et 3,7 millions de personnes qui vivent dans un ménage pauvre dont le chef de famille dispose d’un emploi - toujours en tenant compte de l’ensemble des ressources."

dimanche 23 janvier 2011

Jours 1352 & 1353

Le retour de la petite Loppsi

Le Syndicat de la Magistrature, le 11 janvier 2011 :

"Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») s’inscrit dans un contexte d’inégalités et de régressions sociales majeures. Fourre-tout législatif, sécuritaire et illisible, ce texte annonce un nouveau modèle de société. Populations pauvres et précarisées, jeunes, militants ou internautes sont spécialement visés, mais toute la population est concernée car ce projet marque un recul général des libertés individuelles.

Répression des populations ciblées : Expulsion en 48h et sans contrôle du juge de tous occupants d’habitats hors norme (tente, cabane, caravane, yourte, mobile home, maison auto construites, bidonville, bus ou camion aménagé …) sur terrain public ou privé, et destruction de leur habitat ; Contrôle accru sur les prestations sociales et obligation pour les travailleurs sociaux de faire de la délation ; vente à la sauvette et vente de métaux sont pénalisées ; expulsion immédiate des transports en commun .… Face aux difficultés sociales d’un nombre croissant de familles, un « couvre-feu » pour les mineurs de 13 ans, une extension du « contrat de responsabilité parentale », un renforcement du contrôle administratif des mineurs délinquants et une procédure de comparution immédiate devant le tribunal pour enfants sont prévus…

Fichage et vidéo surveillance généralisés : Les fichiers de police et de gendarmerie actuels, truffés d’erreurs, incontrôlables et, de fait, incontrôlés sont reconduits, étendus et interconnectés. Les personnes innocentées resteront fichées. La LOPPSI 2 systématise l’espionnage de l’espace public : toutes les entreprises privées pourront installer des caméras aux abords de leurs établissements et les préfets le long des manifs ; la police pourra avoir accès en direct aux images captées par les caméras dans les hall et parties communes d’immeubles ; les images de vidéosurveillance publique pourront être exploitées par des entreprises privées agréées par le Préfet ; dans certains cas, des logiciels de reconnaissance faciale automatique seront utilisés pour identifier les sujets...

Durcissement du droit pénal : Confiscation automatique du véhicule ; peines-planchers de six mois à deux ans d’emprisonnement dès la 1ère infraction en cas de violence ; bracelet électronique sur décision administrative pour les sans-papiers ; pénalisation des chahuts lors de la réunion des instances électives ; nouvelles périodes de sûreté de 30 ans ; dispositions visant à augmenter le nombre de « doubles peines »...

Pouvoirs policiers accrus : Filtrage et censure de sites internet ; renforcement des pouvoirs de la police municipale ; instauration d’un vague « Conseil national des activités privées de sécurité » qui entérine et annonce la privatisation croissante de la sécurité ; création d’une milice supplétive, dites « réserve civile », de 200 000 gendarmes et policiers à la retraite, et étudiants, rémunérés...

La LOPPSI 2 est la 11e loi exclusivement répressive depuis 2002. Elle vient s’ajouter à l’insécurité sociale qui s’étend à chaque remise en cause des droits sociaux pour tous.

Cette loi nous prépare une société du contrôle, fondée sur la tension et la stigmatisation. Elle concrétise le fantasme de l’ennemi intérieur et assimile tout acte de contestation à une atteinte de l’Etat. Elle affaiblit la prévention et les garanties judiciaires. Examinée au Sénat à la mi-janvier, elle pourrait entrer en application au printemps 2011.

Cette loi menace nos libertés et aggrave l’injustice sociale, elle doit être retirée ou abrogée !
"

vendredi 21 janvier 2011

Jour 1351

Il nous reste la fraternité et la liberté...

Le Monde, 21 janvier 2011 :

"Les habitants des Hauts-de-Seine ont toutes les chances de vivre deux ans de plus que leurs voisins de Seine-Saint-Denis. C'est le constat alarmant que dresse l'étude sur l'espérance de vie et l'accès aux services de soins en Ile-de-France de l'agence régionale de santé (ARS) [...] Nous sommes d'autant plus inquiets que certaines inégalités de santé, directement liées au niveau social, ont progressé", alerte le président de l'ARS, Claude Evin, interrogé par le quotidien. M. Evin, qui rappelle que "le niveau de revenu, les conditions de logement, la scolarisation influent directement sur la santé""

jeudi 20 janvier 2011

Jour 1350

Fermez là

Le Figaro, 20 janvier 2011 :

"L'Assemblée a voté hier soir l'obligation de notifier le droit au silence que chaque personne gardée à vue peut observer en face d'un policier ou d'un gendarme, en vertu d'exigences constitutionnelles et européennes, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la garde à vue. Ce droit de se taire ne s'applique qu'après avoir décliné son identité, c'est à dire son nom, son prénom, sa date et son lieu de naissance, domicile ou résidence. Un amendement du rapporteur du projet de loi, Philippe Gosselin (UMP), a précisé que "la notification du droit à garder le silence" interviendra "en même temps" que la notification du droit à l'assistance d'un avocat. Initialement, il était prévu que la notification intervienne au début de la première audition. Un amendement des députés Verts permettant de faire notifier par un interprète lorsque la personne placé en garde à vue ne comprend pas le français a également été adopté."Je suis pour que chacun se comprenne", a acquiescé le ministre de la Justice, Michel Mercier, qui ne s'est pas opposé à cet amendement. Il doit également être notifié à la personne gardée à vue qu'elle peut prévenir "un proche" et "son employeur"."

mercredi 19 janvier 2011

Jour 1349

Justice étrange

Une dépêche AFP lue sur le site du Figaro, le 19 janvier 2011 :

"Une femme a été condamnée hier par le tribunal correctionnel de Lille à six mois de prison avec sursis pour violences volontaires pour avoir giflé sa fille de 9 ans, dont la garde lui a été provisoirement retirée, a indiqué mercredi son avocate, confirmant une information de Nord Eclair. [...] "C'est un fait unique. La peine est totalement disproportionnée. Ma cliente ne faisait l'objet d'aucun suivi social et n'avait jamais été condamnée. Elle était alcoolisée le soir des faits, mais elle n'est pas alcoolique", a déclaré à l'AFP Me Alice Cohen-Sabban. Le 29 décembre, le ton monte entre la mère et la fillette. Excédée, sous l'emprise de l'alcool, la mère gifle l'enfant qui s'enfuit du domicile. Dehors, la fillette croise, par hasard, une assistante sociale qui la conduit au commissariat le plus proche. [...] Elle est placée en garde à vue et déférée en comparution immédiate sur la foi du témoignage de sa fille, qui se voit par ailleurs attribuer un certificat d'immobilité d'un jour pour une "trace (de violence) sur la joue"."

mardi 18 janvier 2011

Jour 1348

Au parlement européen... On parle

Coulisses de Bruxelles, le 18 janvier 2011 :

"Le groupe socialiste du Parlement européen, présidé par Martin Schulz, a joint ses voix au groupe conservateur du PPE pour bloquer toute résolution sur la révolution tunisienne et sur la suppression de la liberté de la presse en Hongrie à la consternation des Verts, de la GUE (gauche non socialiste) et des… libéraux et démocrates. Ces deux groupes ayant la majorité à eux deux, l’Europarlement restera donc muet, lui qui est si prompt à condamner la moindre atteinte aux droits de l’homme à condition qu’elle ait lieu à l’extérieur de la zone d’influence de l’Union…"

lundi 17 janvier 2011

Jour 1347

Amnésie institutionnelle

Allocution du petit Nicolas le 28 avril 2008, à Tunis :

"J’ai souhaité faire du renouveau de la relation entre nos deux pays une priorité de mon action et c’est déjà la seconde fois que je me rends en Tunisie depuis mon élection, il y a moins d’un an. Et pour chacun de ceux qui m’accompagnent autant que pour moi-même, c’est toujours une grande joie de retrouver la Tunisie [...] Je sais, Monsieur le Président, le prix que vous attachez au dialogue des civilisations. Une chaire de l’Université de Tunis porte votre nom pour permettre à de grands esprits arabes et européens de se rencontrer, d’échanger et de bâtir dans ce respect mutuel [...] Signataire des grandes conventions des Nations unies, votre pays s’est engagé dans la promotion des droits universels et des libertés fondamentales [...] Aujourd’hui, l’espace des libertés progresse. Ce sont des signaux encourageants, que je veux saluer, et qui font écho à ce que disait déjà feu le Président Bourguiba lorsqu’il confiait : “Je suis réaliste. Etre réaliste, c’est préférer une réforme modeste, qui en permet une autre, à un miracle impossible”. Je sais d’où vous venez Monsieur le Président de la République, d’où vient la Tunisie et la Tunisie peut se comparer sans rougir à tant d’autres pays." [...] J’ai pleinement confiance dans votre volonté de voir continuer à élargir l’espace des libertés en Tunisie. Nous en avons parlé vous et moi. [...] C’est fort de cette conviction Monsieur le Président de la République que je veux lever mon verre à votre bonheur personnel"

Le Monde 15 janvier 2011 :

"Vers 20 h 30, tandis que la destination de l'avion du président tunisien demeure l'objet de spéculations, Paris fait connaître son refus de l'accueillir sur le sol français."

Ah Nicolas, un ami sur qui on peut compter...

dimanche 16 janvier 2011

Jours 1345 & 1346

Ouh des vilains terroristes

Libération, le 11 janvier 2011 :

"Les juges antiterroristes s’emploient toujours à valider le scénario policier de l’affaire Tarnac. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils ont convoqué Julien Coupat, Yldune Lévy et leurs avocats pour une reconstitution aux abords de la voie ferrée, théâtre de l’un des quatre sabotages de lignes TGV opérés au moyen de crochets posés sur les caténaires. Le couple, suivi la nuit des faits, du 7 au 8 novembre 2008, par un impressionnant dispositif policier - 20 fonctionnaires, en plusieurs voitures -, a nié s’être garé à proximité du lieu du sabotage. Les policiers, eux, ont indiqué avoir vu la voiture en stationnement, mais rien d’autre. [...] Un policier avait indiqué avoir observé la voiture à l’arrêt, muni de lunettes thermiques, sans voir le couple. Or, la reconstitution a montré que les fonctionnaires ne pouvaient manquer de voir le duo si le sabotage avait eu lieu au moment où ils l’affirment. «Nous avons demandé qu’une personne circule près du véhicule, avec puis sans lampe, explique Me Bourdon. Or, la lampe est vue à l’œil nu, et la silhouette est parfaitement visible aussi avec les lunettes thermiques.»"

vendredi 14 janvier 2011

Jour 1344

Parfois les gentils gagnent

Le Figaro, 12 janvier 2011 :

"Le gendarme Jean-Hugues Mattely a obtenu gain de cause. Mercredi, le Conseil d'Etat, qu'il avait saisi au printemps dernier, a annulé sa radiation des cadres de la gendarmerie, intervenue en mars 2010. Une santion «manifestement excessive», en a conclu le Conseil d'Etat, en rendant sa décision.

«M. Matelly a effectivement manqué à ses obligations en faisant état publiquement, dans les médias, de son opposition à la politique d'organisation des deux grands services français dédiés à la sécurité publique». Mais cette critique a été «formulée en termes mesurés et sans caractère polémique», estiment les Sages, qui font valoir en outre «l'excellente manière de servir de l'intéressé»."

jeudi 13 janvier 2011

Jour 1343

L'autre Nicolas...

Le Monde, janvier 2011 :

"L'ancien candidat à l'élection présidentielle Nicolas Miguet a été condamné à une amende de 500 000 euros pour avoir "manqué à la loyauté qu'il devait à ses lecteurs et gravement méconnu des principes essentiels de l'information financière", indique, jeudi 13 janvier, l'Autorité des marchés financiers.[...] Selon l'AMF, Nicolas Miguet a procédé entre le 24 mars et le 2 avril 2009 à l'acquisition de près de 60 000 actions Le Belier, dont le cours était alors très légèrement supérieur à un euro. Il avait ensuite donné des recommandations d'achats à ses lecteurs sur le titre entre le 24 mars et le 15 avril. "Après la hausse [jusqu'à 5 euros] qui avait suivi la diffusion de ces commentaires, M. Miguet avait, entre le 8 et le 17 avril, revendu les actions précédemment acquises en réalisant une plus value", indique l'AMF dans son communiqué."

Nicolas Miguet, le fils caché de l'ambition et de la médiocrité...

mercredi 12 janvier 2011

Jour 1342

ça vous étonne ?

Reuters, le 12 janvier 2011, lu sur Yahoo :

"Au total, 43% des sympathisants de l'UMP souhaitent que le parti majoritaire passe une alliance avec le FN, alors qu'ils n'étaient que 23% en 2002. Un peu plus d'un Français sur cinq (22%) se déclare d'accord avec les idées défendues par le FN, alors que la proportion était de 18% début 2010. [...] Le fait marquant est la forte évolution chez les sympathisants UMP, que Marine Le Pen espère attirer à elle en vue de la présidentielle de 2012. Ils sont en effet 32% à adhérer cette année aux idées du FN, contre 20% en 2010 (+12 pts)."

mardi 11 janvier 2011

Jour 1341

Fusion/Acquisition/Perdition

Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty international France dans le Monde du 10 janvier 2011 :

"Institué par la révision constitutionnelle de 2008, le défenseur des droits que chacun pourrait saisir directement et qui pourrait se saisir d'office, avait de quoi séduire. Pourtant, adopté en l'état, le projet de loi organique, examiné par les députés à partir du 11 janvier, marquerait un recul important pour le respect et la protection des droits humains en France. L'enjeu est de première importance. Le défenseur aura la charge de "veiller au respect des droits et des libertés" des personnes. Une mission essentielle qui nécessite un haut degré d'exigence. Il va se substituer à plusieurs autorités indépendantes aguerries qui, aujourd'hui, mènent des actions aussi diverses, et essentielles, que la médiation et le contrôle ; qui agissent dans des domaines aussi spécifiques que la lutte contre les discriminations, la protection des droits de l'enfant, le respect de la déontologie de la sécurité et le contrôle des conditions de privation de liberté. Depuis 2009, Amnesty international France (AIF) n'a eu de cesse d'alerter le gouvernement et les parlementaires sur le contenu de ce projet de loi qui doit définir les contours de la fonction de défenseur. Difficile de suivre la logique d'un projet qui, au fil des mois et des débats, a prévu de fusionner trois, puis deux, puis quatre, puis cinq autorités administratives indépendantes existantes au profit d'une seule. Le projet initial regroupait le médiateur de la République, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et la défenseure des enfants. Cette dernière s'est vue extraite du projet par le Sénat pour y être finalement réintégrée le lendemain sur l'insistance du gouvernement. La Halde y a été incluse par les sénateurs et le contrôleur général des lieux de privation de liberté devrait connaître le même sort à partir de 2014. [...] Le défenseur sera nommé par le président de la République et des noms circulent déjà. Le parlement sera-t-il consulté ? Une procédure en trompe l'œil puisqu'il est tout à fait improbable de réunir une opposition de trois cinquièmes qui fasse entendre un avis négatif. Un mode de nomination qui, comme le souligne la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) dans un avis du 4 février 2010, "ne donne pas de gages réels d'indépendance". [...] AIF fait siennes les recommandations de la CNCDH, dont elle fait partie, et réitère sa demande aux députés de maintenir les diverses autorités administratives indépendantes existantes. Un maintien qui, en l'état du projet de loi, est une des conditions essentielles pour assurer la défense efficace et effective des droits et des libertés. Le défenseur doit constituer une réelle avancée pour la protection des droits humains. Pas une protection au rabais.

lundi 10 janvier 2011

Jour 1340

Soldat d'opérette

Sur le blog du Monde Diplomatique : Défense en ligne, le 6 janvier 2011 :

"L’actuel occupant du fauteuil présidentiel n’est jamais passé pour un passionné de la chose militaire – ce dont pas grand monde ne lui tiendra rigueur. Il l’a encore prouvé mardi à St Dizier , sur un mode mineur, en se vantant d’avoir manié un fusil Famas, qui n’avait en fait commencé à doter les unités que deux ans après la fin de son service militaire : il confondait avec l’antique pistolet-mitrailleur Mat49. [...] « Laisser l’Afghanistan aux mains des talibans, ce serait admettre l’existence d’un sanctuaire pour les terroristes : un sanctuaire qui n’aurait d’autre but que d’exporter le totalitarisme religieux et à partir duquel nos compatriotes seraient directement menacés ». La sécurité des Français « ici en France » est invoquée, une fois de plus, par le président Sarkozy, fidèle à sa « ligne Bush », qui n’est pourtant plus celle des USA, ni même de la Grande-Bretagne conservatrice. C’est aussi poser en principe qu’il est légitime de « remodeler » le régime en Afghanistan, pour le rendre internationalement acceptable. Ou qu’un retour des nationalistes au pouvoir en Afghanistan s’accompagnerait immanquablement de la reconstitution d’une base terroriste internationale."

dimanche 9 janvier 2011

Jours 1338 & 1339

Toujours faire promulguer une loi le 30 décembre

Lu sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme, le 7 janvier 2011 :

"La loi de finances pour 2011 qui introduit de substantielles restrictions à l’Aide médicale de l’Etat(AME)1 a été définitivement promulguée le 30 décembre 2010. Ce même jour, a été rendu public un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS)2 concluant que la hausse des dépenses de l’AME ne provient pas de fraudes de la part des bénéficiaires. Ce rapport recommande de ne pas instaurer de contribution financière pour avoir accès à l’AME ni d’accord préalable à tous les soins hospitaliers coûteux. En juin 2010, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin évoquait déjà un droit d’entrée pour les usagers de l’AME. Dans cette perspective, en juillet, les ministres de la Santé et du Budget commandaient un rapport conjoint à l’IGAS et à l’IGF3. C’est pourtant sans l’expertise de ce rapport que des députés UMP, avec l’avis favorable du Gouvernement et en particulier du ministre de la Santé, ont introduit les restrictions à l’AME dans la loi de finances 2011. Le rapport de l’IGAS-IGF daté du 24 novembre est resté inaccessible pendant toute la durée des débats jusqu’à l’adoption définitive de la loi. Malgré les demandes de nombreux parlementaires, les ministres de la Santé et du Budget ont ainsi délibérément choisi de ne pas divulguer les conclusions de ce rapport, qui était en leur possession depuis le 24 novembre au moment des débats. Il est vrai que ce rapport balaye clairement les arguments avancés justifiant les restrictions apportées à l’AME en s’appuyant sur des données objectives et actualisées. Il formule même des recommandations inverses aux mesures adoptées par le Parlement. Roselyne Bachelot, François Baroin, Nora Berra et Xavier Bertrand doivent s’expliquer sur cette dissimulation scandaleuse privilégiant les enjeux électoralistes au détriment de la santé des personnes. Les mesures d’application des restrictions votées doivent être suspendues. Nous rappelons notre demande d’intégration de l’AME dans le droit commun (couverture maladie universelle - CMU) comme le recommande le rapport."

vendredi 7 janvier 2011

Jour 1337

Des vieux, encore

Observatoire des Inégalités, le 6 janvier 2011 :

"Le nombre de personnes pauvres de plus de soixante ans augmente de façon non négligeable : + 162 000 personnes entre 2003 et 2008, selon les données de l’Insee en utilisant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian. Une progression de plus de 40 %. Le phénomène est plus connu, car plus ancien, chez les jeunes : + 217 000 entre 2002 et 2008 pour les 18-29 ans, soit une hausse de 32 %. Le taux de pauvreté des 18 à 29 ans est passé de 7,9 à 10,3 %, toujours au seuil de 50 % du revenu médian. Il est trop tôt pour parler de mouvement de fond pour les plus âgés. Cette hausse est partiellement due à la progression du nombre de personnes âgées... Le taux de pauvreté - certes nettement inférieur à celui des jeunes - est remonté de 3,2 à 4,1 %. La récession amorcée en 2008 a surtout pesé sur les plus jeunes et pour eux le niveau de pauvreté est beaucoup plus élevé. Pour les moins de 30 ans, la dégradation est considérable. Compte tenu de la hausse du chômage, il est très probable que le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté ait encore nettement progressé. Depuis des années, les politiques publiques de lutte contre la pauvreté se concentrent sur le retour vers l’emploi, oubliant de fait les aînés. Le gouvernement a revalorisé le minimum vieillesse (709 euros mensuels en 2010 pour une personne seule), mais celui-ci demeure nettement sous le seuil de pauvreté (791 euros en 2008 [1]). De plus en plus, on verra arriver à l’âge de la retraite des générations aux carrières marquées par le chômage, ce qui se traduira par des pensions plus faibles."

jeudi 6 janvier 2011

Jour 1336

Sans-abri, sans parole

Libération, le 5 novembre 2011 :

"Le 1er janvier, lors de ses vœux aux personnels ayant assuré les permanences de la nuit de la Saint-Sylvestre, [Nicolas] affirmait : «Je voudrais dire qu’il y a aujourd’hui 113 000 places d’hébergement auxquelles s’ajoutent 11 000 places spécialement ouvertes pour l’hiver dont 4 200 en Ile-de-France. Cela nous permet de ne refuser aucune mise à l’abri en période de grand froid. Là aussi on a toujours tendance à accuser le pays. Il n’y a aucune personne qui n’est refusée.» [...] Si les propos de Nicolas Sarkozy choquent les associations, ce n’est pas simplement parce qu’ils sont inexacts, c’est aussi qu’ils éludent une autre partie essentielle du problème : «Que les gens soient mis à l’abri pendant les périodes de grand froid est une nécessité, mais cela ne masque pas le problème structurel des places d’hébergement, explique un responsable d’une association lilloise. A Lille, la fin de l’hiver sera marquée par la fermeture de 500 places d’hébergement temporaire. Cela veut dire que les gens qui y dorment aujourd’hui seront mis dehors, ce qui rend toute stabilisation impossible.» Il y a deux mois, la Fnars avait déjà dénoncé la «logique saisonnière» de la circulaire ministérielle du 15 octobre et demandé qu’il n’y ait «pas de remise à la rue à la fin de l’hiver»."

mercredi 5 janvier 2011

Jour 1335

En douce

Le Figaro, flash actu du 5 janvier 2011 :

"Le ministère de la Défense a décidé de confier la gestion de la base de Creil (Oise) à un consortium privé associant DCNS, Veolia Environnement et Avenance, affirme le journal économique Les Echos, qui chiffre ce marché à 10 millions d'euros sur cinq ans. Ce contrat qui, selon le journal, représente la première expérimentation d'une externalisation multiservices dans ce secteur, entre dans le cadre de la décision du gouvernement de confier à des entreprises privées certains services de l'armée afin de réduire les dépenses publiques.

Selon les Echos, l'attribution du marché n'a pas encore été notifiée, mais un consortium associant la société Défense Environnement Services (détenue à 51% par Veolia Environnement et à 49% par le chantier naval public DCNS) et l'entreprise de restauration Avenance a remporté l'appel d'offres. Les prestations confiées au privé vont de l'entretien d'installations techniques et des bâtiments aux services de restauration, de transports, de nettoyage ou encore de courrier.

[...]

Selon les Echos, la logistique de l'habillement de l'armée (400 à 500 personnes concernées), la restauration (8.000 à 9.000 personnes) et la construction du futur quartier général des forces armées sur le site de Balard à Paris pourraient également être confiées au secteur privé."

Sur Commondreams.org, le 10 juin 2009 :

"At a hearing in Washington today, the federal Commission on Wartime Contracting in Iraq and Afghanistan is releasing a 111-page report that represents its “initial investigations of the nation’s heavy reliance on contractors.” [...] While contractors provide vital services, the Commission believes their use has also entailed billions of dollars lost to waste, fraud, and abuse due to inadequate planning, poor contract drafting, limited competition, understaffed oversight functions, and other problems."

mardi 4 janvier 2011

Jour 1334

OSS117, Paris, nid d'espions

Le Monde/Wikileaks, le 4 janvier 2011 :

"La France, plus encore que la Chine et la Russie, serait le pays le plus actif en matière d'espionnage industriel chez ses alliés européens, rapporte mardi 4 janvier le journal norvégien Aftenposten sur la foi de télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks.

"L'espionnage français est tellement étendu que les dégâts [qu'il provoque] pour l'économie allemande, dans leur totalité, sont plus importants que les dégâts provoqués par la Chine ou la Russie", selon une note non datée de l'ambassade des Etats-Unis à Berlin.

Aftenposten, qui a obtenu par un moyen non connu en décembre la totalité des 250 000 documents diplomatiques de WikiLeaks, reproduit aussi, en norvégien, les propos en ce sens du patron d'un groupe allemand cité par une note de l'ambassade. "La France est l'empire du mal en ce qui concerne le vol de technologies, et l'Allemagne le sait", aurait déclaré en octobre 2009 Berry Smutny, directeur général du petit fabricant allemand de satellites OHB Technology."

lundi 3 janvier 2011

Jour 1333

La future révolte des vieux

Même un prof de Sciences-Po s'inquiète (site du Monde, le 3 janvier2010) :

"Le logement est le lieu d'observation idéal d'un phénomène plus général. Les jeunes seniors aisés habitent les centres-villes, où sont les emplois et les médecins, quand les jeunes actifs doivent se loger toujours plus loin, disposer de plusieurs automobiles (d'occasion), assurances, pleins d'essence, pour trianguler maison, école et travail. [...] Les soulèvements n'ont jamais été le fait des acteurs les plus faibles. C'est ainsi que la société française s'est enfermée sans bruit dans une "seniorisation" de son Etat-providence, de son patrimoine (on hérite en moyenne à l'orée de la retraite), mais aussi de ses institutions décisionnaires (le renouvellement du Conseil économique, social et environnemental laissant perplexe).

Le pronostic qui en résulte est réservé : isolées dans un non-rapport à la politique, les victimes de ces transformations ont perdu en information, en relation aux syndicats et aux partis censés les représenter, et l'intelligentsia relaie plus souvent le déni que la réalité des faits.

Le scénario noir est écrit : vieillissement des victimes, qui, de jeunes chômeurs et de travailleurs précarisés, deviendront, en 2020 et au-delà, les retraités paupérisés. [...] Evidemment, la déprise politique généralisée résultant de l'absence de transmission politique nous promet aux dérives les plus inquiétantes : populisme, patrimonialisme, autoritarisme, mouvementisme. La démocratie ne peut progresser dans ce contexte."

Une révolution faites par des vieux qui n'auront plus rien à perdre ? Au pire ça fera une bonne idée de scénario !

dimanche 2 janvier 2011

Jours 1331 & 1332

Une médaille en chocolat

Le Monde, 1er janvier 2011 :

"Christine Boutin, ancienne ministre du logement et de la ville [est élevé] au grade de chevalier [de la Légion d'honneur], au titre du ministère de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration."