Rentrée des crasses
Ligue des Droits de l'Homme, le 22 septembre 2010 :
"Jusqu’à présent, le partenariat entre l’école et la police se limitait à la désignation d’un policier référent, en poste dans le commissariat le plus proche. La LDH n’est pas, par principe, hostile à un travail conjoint entre ces deux institutions. Encore faut-il que cette collaboration soit rigoureusement encadrée et ne donne pas lieu à des dérives comme celles qui se sont produites l’an dernier dans plusieurs établissements du Gers.
A cette rentée, cette collaboration prend toutefois un tour différent avec l’installation dans l’enceinte même des établissements scolaires d’un policier en tenue et en arme. Cinquante-trois établissements devraient être concernés par cette initiative. Tout comme la suppression des allocations familiales pour les parents considérés comme démissionnaires, cette mesure constitue l’un des volets du plan de lutte contre la violence scolaire, annoncé par Nicolas Sarkozy en mai dernier.
Outre le fait que le choix du premier établissement concerné par le dispositif semble contesté par l’ensemble de l’équipe éducative, la LDH s’inquiète de voir qu’une fois de plus, le gouvernement préfère mettre en avant une mesure démagogique, qui brouille les missions respectives de l’école et de la police, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes de l’école.
Ce n’est pas de policiers dont l’école a besoin et cette mesure ne correspond ni aux demandes des parents, ni à celles des enseignants, ni à celles d’ élèves qui se sentent lourdement stigmatisés. L’école a besoin d’un renforcement des équipes éducatives, d’enseignants formés, et dans les établissements difficiles, ce n’est pas la présence, quelques heures par semaine, d’un policier armé qui pourra résoudre les problèmes.
La LDH constate qu’une fois de plus, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fuit ses responsabilités et se contente d’une réponse essentiellement sécuritaire, qui heureusement trompe de moins en moins nos concitoyens."
Ligue des Droits de l'Homme, le 22 septembre 2010 :
"Jusqu’à présent, le partenariat entre l’école et la police se limitait à la désignation d’un policier référent, en poste dans le commissariat le plus proche. La LDH n’est pas, par principe, hostile à un travail conjoint entre ces deux institutions. Encore faut-il que cette collaboration soit rigoureusement encadrée et ne donne pas lieu à des dérives comme celles qui se sont produites l’an dernier dans plusieurs établissements du Gers.
A cette rentée, cette collaboration prend toutefois un tour différent avec l’installation dans l’enceinte même des établissements scolaires d’un policier en tenue et en arme. Cinquante-trois établissements devraient être concernés par cette initiative. Tout comme la suppression des allocations familiales pour les parents considérés comme démissionnaires, cette mesure constitue l’un des volets du plan de lutte contre la violence scolaire, annoncé par Nicolas Sarkozy en mai dernier.
Outre le fait que le choix du premier établissement concerné par le dispositif semble contesté par l’ensemble de l’équipe éducative, la LDH s’inquiète de voir qu’une fois de plus, le gouvernement préfère mettre en avant une mesure démagogique, qui brouille les missions respectives de l’école et de la police, plutôt que de s’attaquer aux vrais problèmes de l’école.
Ce n’est pas de policiers dont l’école a besoin et cette mesure ne correspond ni aux demandes des parents, ni à celles des enseignants, ni à celles d’ élèves qui se sentent lourdement stigmatisés. L’école a besoin d’un renforcement des équipes éducatives, d’enseignants formés, et dans les établissements difficiles, ce n’est pas la présence, quelques heures par semaine, d’un policier armé qui pourra résoudre les problèmes.
La LDH constate qu’une fois de plus, le gouvernement de Nicolas Sarkozy fuit ses responsabilités et se contente d’une réponse essentiellement sécuritaire, qui heureusement trompe de moins en moins nos concitoyens."