lundi 31 mars 2008

Jour 329

Le plein d'emploi

Fifi, cité par le Figaro le 31 mars :

"Le contexte économique morose n'empêche pas François Fillon d'en appeler au volontarisme. Avec un objectif : le plein-emploi, «solution à tous les problèmes». Et le premier ministre de détailler : «Avec le plein emploi, on réduit la pauvreté, on a un marché du travail plus compétitif et donc une pression sur l'augmentation des salaires (et) on résout en grande partie la question de l'emploi des seniors»."

L'Expansion, le 4 février 2008 :

"Sauf que… Les chiffres du taux de chômage font l’objet d’une controverse récurrente. Notamment sur la réalité de cette décrue. Il s’agit d’une baisse en trompe l’œil accusent des associations de chômeurs et des syndicalistes de l’Insee et de l’ANPE [...] Mais le cœur du problème n’est pas là. « Pour nous, cette question du taux de chômage, si elle est la plus médiatisée, n’est pas la plus fondamentale », insistent-ils. [...] Le taux de chômage est au contraire l’arbre qui cache la forêt. « L’essentiel des changements du marché de l’emploi se joue ailleurs : dans le développement continu et insidieux de la précarité », interpellent ces trouble-fêtes. Tout ce que le Bureau International du Travail (BIT) englobe sous la notion « d’emploi inadéquat ». C’est à dire un emploi qui ne permet pas de vivre décemment, de prévoir l’avenir, de préserver ses compétences et sa santé. [...] A partir des données fournies de 1990 à 2005 par les enquêtes Emploi de l’Insee, le collectif a observé que la proportion d’emplois inadéquats « n’a cessé d’augmenter ». De 25% de la population active, elle est passée à 41% en 2005 et concerne 11,4 millions de personnes. Sur la période, « la qualité des emplois s’est donc continûment dégradée », épingle le collectif. Les chiffres de cette évolution donnent en effet le tournis. En 2005, 3,8 millions de salariés, percevaient un bas salaire. Par convention est appelé « bas salaire » une rémunération inférieure aux deux tiers du salaire médian. Ce qui donne en France moins de 818 euros par mois, pour 14% de la population active. Depuis 1990, cette proportion a progressé de plus de 23%. Les femmes sont les premières concernées, tout particulièrement dans des secteurs comme la grande distribution. [...] En 2005, 2,7 millions de salariés, soit 10% de la population active, étaient en contrat précaire : CDD, intérim, contrat saisonnier, stage, emploi aidé. Depuis 1990, la progression dépasse les 56%. Aujourd’hui, 3 embauches sur 4 se font en CDD. [...] Le plein emploi donc mais à quel prix ?"

dimanche 30 mars 2008

Jours 327 & 328

Manpower

La petite Rachida a peut-être trouvé un moyen de financer l'achat de ses collants comme en témoigne le site Prison.eu.org qui cite des extraits d'une fiche datée du 8 mars 2008 sur le travail en détention, publiée sur le site internet du ministère français de la Justice :

"Le travail en prison offre 3 avantages :

• proximité : avec 192 établissements pénitentiaires, il existe au moins une prison par département,

• gain financier : un mode de rémunération basé sur la production réelle et des charges patronales moindres,

• flexibilité : une souplesse et une réactivité qui permettent de mobiliser rapidement un grand nombre d’opérateurs pour répondre aux commandes.

[...]

Un cadre souple

Le Code de procédure pénale indique que les relations de travail des personnes incarcérées ne font pas l’objet d’un contrat de travail entre le détenu et le concessionnaire.

[...]

Fournit gratuitement les locaux industriels adaptés à l’activité.

[...]

déléguer la gestion administrative à l’établissement qui reste l’employeur."

vendredi 28 mars 2008

Jour 326

Petit budget

Le Monde, 28 mars 2008 :

"[Nicolas]a également dénoncé les dérives du capitalisme financier.[...] "Ce capitalisme-là, je n'en veux pas, parce que c'est le capitalisme de la frivolité, du mensonge et de l'absence de transparence", a-t-il dit."

Europe 1, 28/03/2008, 08h39 retranscrit par MSN:

"Selon le site Internet Mediapart, la Garde des Sceaux Rachida Dati aurait dépensé en trois mois les deux tiers du budget alloué aux "frais de réception" du ministère de la Justice pour l'année 2008 et aurait été rappelée à l'ordre par son contrôleur financier. Démenti de la chancellerie. Depuis son arrivée au ministère de la Justice, les dépenses sont montées en flèche : frais de réception, voyages, restaurants... Fin 2007, le budget du ministère accusait déjà un dépassement de 30% et avait reçu une rallonge de 100.000 euros. Le site internet Mediapart affirme que les deux tiers du budget 2008 aux "frais de réception" du ministère de la Justice ont déjà été dépensés et épingle Rachida Dati sur ses dépenses personnelles, notamment en collants et maquillage. Le site affirme que la Garde des Sceaux aurait été rappelée à l'ordre par le contrôleur financier du ministère. Si la Chancellerie reconnaît qu'elle a dû assurer quelques réceptions ou événements coûteux, elle répond aux accusations en expliquant que "les collants filent" et que le maquillage sert de "raccord" avant les interviews."

jeudi 27 mars 2008

Jour 325

L'assiette anglaise

Discours de Nicolas devant le Parlement britannique, Palais de Westminster, Mercredi 26 mars 2008 :

"je veux dire que nous partageons l’essentiel : le même humanisme, la même idée de l’Homme et que ce que nous appelons la civilisation occidentale, ce que nous appelons le progrès, la démocratie, la liberté"

Il semblerait en effet que la France et la Grande-Bretagne partagent certaines valeurs :

"The most comprehensive examination of the UK's asylum system ever conducted has found it "marred by inhumanity" and "not yet fit for purpose".[...] The commission found that Britain's treatment of asylum-seekers "falls seriously below the standards to be expected of a humane and civilised society".[...] The findings are the result of the most thorough look at the system in history, with testimonies from every sphere of society, including three former home secretaries, more than 100 NGOs, 90 asylum-seekers, the police, local authorities, and hundreds of citizens. [...] The use of detention centres – especially to lock up children, pregnant women and torture victims – was condemned, as was the often brutal handling of removals [...] "The detention of asylum-seekers is overused, oppressive and an unnecessary burden on the taxpayer," they said. The detention of children was in turn branded "wholly unjustified"." (The Independent, 27 mars 2008)

mercredi 26 mars 2008

Jour 324

Doc Justice

Le Monde, 25 avril 2008 :

"Pour la première fois de l'histoire de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) [crée en 1958], des élèves magistrats, appelés des "auditeurs de justice", ont manifesté, mardi 25 mars à Bordeaux, pour protester contre une réforme de leur formation. [...]Rachida Dati a présenté le 22 février ce projet en vingt et un points parmi lesquels figurent [...] une réduction de 30 à 26 semaines de la formation initiale hors stages et la réduction de un an à six mois du premier stage en juridiction.[...] L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature, qui ont voix consultative au conseil d'administration, ont d'ores et déjà annoncé qu'ils s'opposeraient au projet défendu par Rachida Dati."

mardi 25 mars 2008

Jour 323

Il sentait bon le sable chaud

Lu dans le JDD, 26 avril 2007 :

"Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour un retrait des soldats français d'Afghanistan. "Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive", a-t-il jeudi soir dans le cadre de l'émission "A vous de juger", sur France 2."

Sur le site de France 24, le 22 mars 2008 :

"La France est prête à envoyer 1 000 soldats supplémentaires en Afghanistan et Nicolas Sarkozy en informera le Premier ministre britannique Gordon Brown la semaine prochaine à Londres, écrit samedi le quotidien britannique Times. Selon le quotidien, qui cite des ministres non identifiés, le ministère de la Défense travaille sur l'hypothèse d'un déploiement d'un peu plus de 1 000 soldats dans l'est (ndlr, de l'Afghanistan)", précise un ministre non identifié par le quotidien britannique."

Le Financial Times, le 25 mars 2008 :

"The international aid effort in Afghanistan is in large part “wasteful and ineffective”, with as much as 40 per cent of funds spent going back to donor countries in corporate profits and consultant salaries, Kabul-based charities will say on Tuesday.[...] [The Agency Co-ordinating Body for Afghan Relief] warns that countries such as Spain and France are contributing too little"

Un gros bisou à "Nicolas Princen, 24 ans, diplômé d’HEC et normalien. Ce jeune homme au look de gendre idéal préfère la politique aux lettres ou au business. [...] A l’Elysée, [...] il sera chargé de la veille Internet : répertorier les informations, buzz, rumeurs, attaques contre le Président, puis les transmettre pour permettre de réagir au plus vite. Les sites d’information passeront dans son tamis, mais aussi les forums de discussion ou autres blogs." (Libération, le 18 mars 2008)

lundi 24 mars 2008

Jour 322

Nicolas "Miguet" Sarkozy

L'abécédaire de Nicolas (site de l'UMP sur son programme) :

"Je n’augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser."

Discours de Nicolas devant la majorité 20 juin 2007 :

"Tout ce que j’ai promis de changer, je le changerai. Tout ce que j’ai promis de réformer, je le réformerai. [...] Depuis trop longtemps, la politique est placée sous le signe du renoncement. Alors, ce renoncement, on a pris l’habitude de l’appeler "culture de gouvernement". Comme si ce que nous avons dit pendant les campagnes électorales, au fond, ce n’était pas très sérieux. Comme si ce que l’on racontait aux Français pour être élu n’avait au fond absolument aucune importance. [...] Comme si la démocratie était forcément un leurre parce qu’en réalité il n’y a pas d'autre choix. Comme si faire le lendemain des élections le contraire de ce que l’on avait promis la veille était non seulement inéluctable, mais le gage du sérieux. Comme si le grand homme politique était d’abord celui qui est le mieux capable de gérer ce soi-disant et détestable retour au réel, ce moment fatal où chacun prend conscience qu’on lui a menti. Ce n’est pas ma conception de la politique. Ce n’est pas ma conception de la morale. Ce que j’ai dit pendant la campagne et qui a été approuvé par les Français va être mis en oeuvre. Je ne renierai pas mes engagements et je ne laisserai personne les renier. Parce qu'accepter cela, ce serait une faute morale. Le pouvoir d’achat qui est trop bas, c’est la faute [...] aux prélèvements qui sont trop élevés, La réforme globale de la fiscalité je l'appelle de mes voeux."

Le Monde, 24 mars 2008 :

"Le gouvernement ne tiendra pas les engagements de Nicolas Sarkozy sur la diminution des impôts et des cotisations sociales. Contrairement à ce qu'avait souhaité le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, le taux de prélèvements obligatoires français ne sera pas ramené à celui de la moyenne de la zone euro. [...] après avoir fait voter à l'été 2007 des baisses d'impôts de l'ordre de 14 milliards d'euros en régime de croisière jugées favorables aux plus riches (bouclier fiscal, allégements des droits de succession, détaxation des heures supplémentaires)."

On notera que pour le Monde, c'est "le gouvernement" et non Nicolas qui ne tiendra pas ses engagements. Jolie pirouette...

dimanche 23 mars 2008

Jours 320 & 321

Bonnet d'âne

Editorial du New York Times, le 22 mars 2008, titré ‘President Bling-Bling’ :

"For a politician who worked so long and hard to get into the Élysée Palace, Mr. Sarkozy has demonstrated a curious notion of how to behave once there. [...] Some are fairly classified as personal business, but some were bad judgment by any measure: when he stalked out of an interview with Lesley Stahl of CBS News while calling his press spokesman an “imbecile,” or his crude crack at a guy who refused to shake hands with him at the Paris farm show [...] Such tidbits of sensation have been coupled with badly garbled messages from Mr. Sarkozy’s administration, with the president or his aides often talking and acting at cross-purposes to the ministers. Mr. Sarkozy proposed in February that fifth-graders research individual French children killed in the Holocaust, a peculiar foray into classroom issues that caught his government by surprise and was soon scrapped. [...] when a politician’s behavior gets in the way of his mission, it’s time for a dose of discipline."

vendredi 21 mars 2008

Jour 319

Cris et chuchotements

Le Syndicat de la Magistrature, le 20 mars 2008 :

Article 3 : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains et dégradants » (convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales )

Malgré l’opposition de très nombreux professionnels et citoyens, la loi instaurant une « rétention de sûreté » qui permet, après l’exécution de la peine de prison, de prolonger - sans limitation de durée et sans infraction - l’enfermement des personnes considérées comme d’une « particulière dangerosité » est entrée en vigueur.

La mise en place d’un tel dispositif relève d’une philosophie de l’enfermement qui refuse à l’homme toute faculté d’amendement.

La présomption d’innocence devient secondaire et la justice de sûreté prend le pas sur la justice de responsabilité.

NOUS NE POUVONS ACCEPTER UN TEL MODELE DE SOCIETE :

- parce que la rétention de sûreté, comparable dans sa philosophie à la peine de mort, est une peine d’élimination préventive susceptible de graves dérives ;

- parce que la rétention de sûreté ajoute de l’enfermement à la peine de prison, déjà anormalement longue en France au regard des standards européens, et constitue en conséquence un traitement inhumain et dégradant ;

- parce que la rétention de sûreté implique un pronostic arbitraire de la « dangerosité », dont les contours ne peuvent être clairement définis, ni par les psychiatres, ni par les juristes ;

- parce que la rétention de sûreté crée l’illusion du « risque zéro » de récidive par l’exploitation démagogique de la douleur des victimes ;

- parce que la rétention de sûreté témoigne du renoncement des pouvoirs publics à faire de la prison un temps utile à la prévention de la récidive et à la réinsertion ;

- parce que la rétention de sûreté, malgré l’accomplissement de la peine, n’autorise plus l’oubli du crime, réduisant ainsi la personne à son acte criminel passé avec le risque de l’y enfermer à jamais ;

- parce que la rétention de sûreté est une violence institutionnelle inacceptable qui prive les détenus de tout espoir de liberté ;

Pour toutes ces raisons, la rétention de sûreté n’est en aucun cas un instrument de prévention de la récidive et de protection des victimes.

Nous appelons tous les professionnels concernés à la résistance contre cette nouvelle disposition répressive, emblématique d’une régression majeure de nos principes.

Nous appelons à la mobilisation pour l’abolition de la rétention de sûreté, véritable honte pour la France.

Pour signer cet appel : rendez-vous sur le site

site du collectif contre la rétention de sûreté
http://www.contrelaretentiondesurete.fr


jeudi 20 mars 2008

Jour 318

Le changement dans la continuité

Le Figaro, le 20 mars 2008 :

"Jean-Marie Bockel a beau affirmer qu'il est «extrêmement satisfait» de sa nouvelle position aux Anciens combattants [...] la question se pose : le secrétaire d'Etat a-t-il été privé de son poste à la Coopération à cause de ses positions sur la Françafrique ? Lui même, interrogé sur les raisons de sa réaffectation, répondait d'ailleurs dans un premier temps «ce n'est pas à moi de le dire». [...] Un ministre, interrogé sou couvert d'anonymat par l'AFP, mais aussi plusieurs sources au Quai d'Orsay, l'ont fait pour lui. Ils évoquent «des pressions, notamment d'Omar Bongo (président du Gabon), pour faire partir Bockel du Quai d'Orsay». [...] Le 15 janvier, le secrétaire d'Etat avait effectivement appelé le président Sarkozy à concrétiser ses promesses de «rupture» dans les relations franco-africaines en défendant la nécessité de signer «l'acte de décès de la Françafrique», ce système de liens privilégiés et de réseaux tissés entre les élites des anciennes colonies françaises sur le Continent Noir et des acteurs économiques et politiques français. Omar Bongo, le président du Gabon, est l'incarnation même de la Françafrique : chef de l'Etat depuis 1967, il muselle l'opposition et aurait amassé une fortune personnelle colossale. Il possède en outre des liens privilégiés avec une foule d'hommes politiques français, dont Nicolas Sarkozy. [...] Le départ de Jean-Marie Bockel a effectivement été très bien accueilli à Libreville. «Pour nous, c'est un signe intéressant», explique le porte-parole du gouvernement gabonais, tandis qu'une source anonyme, proche du pouvoir, confirme des pressions sur Paris : «Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération»."

mercredi 19 mars 2008

Jour 317

Élections libres

L'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Laboratoire d'histoire visuelle contemporaine :

"L'interprétation du sarkozysme butait jusqu'à présent sur les apparences de l'opportunisme. Si le président n'était qu'un démagogue, dont les convictions varient au gré des mouvements de l'opinion, au fond, les choses ne seraient pas si graves. Il faut désormais envisager une autre réponse. Et s'ils n'étaient ni aveugles ni fous? Face au premier grand revers politique du gouvernement élu en mai 2007, on voit se manifester une attitude bien connue. Ne plus rien entendre, refermer la bulle, passer en force: c'est Bush qui transparaît sous Berlusconi. La rigidité, l'autisme et le dogmatisme sont ici autant de symptômes du démon de l'idéologie. Derrière les dénégations, on pouvait entendre hier soir de vrais élans de messianisme. Comme dans la bouche de Xavier Bertrand, à 21h14 sur France 2: «Ce pays n'a pas envie d'arrêter les réformes et surtout, nous n'avons pas le choix. Nous sommes certainement - droite et gauche - la dernière génération qui a le choix d'être courageuse. Si nous ne menons pas les réformes maintenant, nos enfants ne pourront pas les mener. Les déficits seront trop importants. Il n'y aura pas de marge de manoeuvre et le modèle social ne sera plus qu'un lointain souvenir si nous ne réformons pas.» Il faut espérer que soient épargnées à la France les catastrophes qui ont accueilli partout ailleurs les certitudes des idéologues."


mardi 18 mars 2008

Jour 316

Moins de prescriptions

Libération, le 18 mars 2008 :

"C’est une proposition de loi susceptible de «réduire à néant» toute la jurisprudence en matière de discrimination au travail, qu’elle soit fondée sur le genre, l’appartenance syndicale ou religieuse, l’orientation sexuelle. C’est ce qu’affirment les syndicats de la magistrature et des avocats de France, la CGT et de nombreuses associations de lutte contre l’homophobie [...] La proposition de loi du sénateur (UMP) Jean-Jacques Hyest [...] vise à réduire à cinq ans, au lieu de trente aujourd’hui, la durée de prescription des procédures civiles. Immédiatement adoptée par les sénateurs, elle attend son passage à l’Assemblée. [...] Cinq ans, c’est court aussi pour se décider à porter plainte. «Il faut rassembler les preuves, les témoignages, éplucher les registres du personnel… En moyenne, monter un dossier prend deux ans», rapporte l’avocate Emmanuelle Boussard-Verrecchia, qui a plusieurs fois accompagné des salariés devant les tribunaux."

lundi 17 mars 2008

Jour 315

Vos gueules

Ouest France, le 17 mars 2008 :

"le durcissement de la campagne, les exhortations à voter et les messages de l'Élysée n'ont pas provoqué de sursaut civique [...] Un Français sur trois ne s'est pas déplacé. Les municipales, c'est manifeste à Paris, n'ont pas réenchanté les foules ni déjoué le piège de l'abstention choisie."

samedi 15 mars 2008

Cadeau Bonux



This is a call out to all the youth in the ghettos, suburbs, villages, townships
To all the kids who download this song for free
By any means
To all the kids short on loot but high on dreams
All the kids watching TV like, "Yo, I wish that was me."
And all the kids pressing rewind on Let's Get Free
I hear you
To all the people within the sound of my voice

Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line
Shakespeare
Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line

I didn't vote for this state of affairs
My emotional state's got me prostrate, fearing my fears
In all reality I'm under prepared
'Cause I'm ready for war but not sure if I'm ready to care
And that's why I'm under prepared
'Cause I'm ready to fight
But most fights got me fighting back tears
'Cause the truth is really I'm scared
Not scared of the truth
But just scared of the length you'll go to fight it
I tried to hold my tongue, son
I tried to bite it
I'm not trying to start a riot or incite it
'Cause Brutus is an honorable man
It's just coincidence that oil men would wage war on an oil rich land
And this one goes out to my man
taking cover in the trenches with a gun in his hand
then gets home and no one flinches when he can't feed his fam
But Brutus is an honorable man

Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line
Shakespeare
Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line

If you have tears prepare to shed them now
For you share the guilt of blood spilt in accordance with the Dow Jones
Dow drops fresh crop skull and bones
A machete in the heady, Hutu, Tutsi, Leone
An Afghani in a shanty, doodle dandy yank on
An Iraqi in Gap khaki, Coca Coma come on
Be ye bishop or pawn
In the streets or the lawn
You should know that these example could go on and on and
What since does it make to keep your ears to the street
As long as oils in the soil, truth is never concrete
So we dare to represent those with the barest of feet
'Cause the laws to which we're loyal keep the soil deplete
It's our job to not let history repeat

Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line
Shakespeare
Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line
Shakespeare
Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line
Shakespeare
Spit for the hated, the reviled, the unrefined
The no ones, the nobodies, the last in line

So here's the plan
The ides of march are always at hand
And when the power hungry strike
They strike the poorest of man
And if you dare put up a fight
They'll come and fight for your land
And they'll call it liberation or salvation
A call to the youth
Your freedom ain't so free, it's just loose
But the power of your voice could redirect any truth
Shift and shape the world you want
And keep your fears in a noose
Let them dangle from a banner star spangled
I'm willing and able
To lift my dreams up out of their cradle
Nurse and nurture my ideals
'Til they're much more than a fable
I can be all I can be and do much more than I'm paid to
And I won't be a slave to
What authorities say do
My desire to live within a nation on fire
Where creative passions burn and raise the stakes ever higher
Where no person is addicted top some twisted supplier
Who promotes the sort of freedom sold to the highest buyer
We demand a truth naturally at one with the land
Not a plant that photosynthesizes bombs on demand
Or a search for any weapons we let fall from our hands
I got beats and a plan
I'mma do what I can
And what you do is question everything they say do
Every goal ideal or value they keep pushing on you
If they ask you to believe it question whether it's true
If they ask you to achieve, is it for them or for you?
You're the one they're asking to go carry a gun
Warfare ain't humanitarian
You're scaring me, son
Why not fight to feed the homeless, jobless, fight inflation?
Why not fight for our own healthcare and our education?
And instead, invest in that erasable lead
'Cause their twisted propaganda can't erase all the dead
And the pile of corpses pyramid on top of our heads
Or nevermind, said the shotgun to the head


SAUL WILLIAMS - Act III Scene 2 (Shakespeare) (extrait de l'album Saul Williams)

Jours 313 & 314

Sauvez Brice

Le Réseau Education Sans Frontières, le 14 mars 2008 :

"Suite à la procédure d’expulsion ayant visé un des élèves mineurs de l’établissement, des professeurs et élèves du lycée V.H. Basch de Rennes publient une lettre ouverte à la République.[...]l’État français souffrirait-il de schizophrénie ? Julio était pris en charge par l’État français qui lui avait délivré des papiers de mineur. Ce même État, par les autorités de tutelle, avait placé Julio dans une institution scolaire (le lycée V.H. Basch de Rennes) afin d’y suivre une formation. Mais voici que l’État français se contredit par l’intermédiaire des autorités administrative et judiciaire en lançant une procédure d’expulsion à l’encontre d’un adolescent……que ce même État considérait auparavant comme mineur et qu’il couvait de sa protection. Notre République, héritière des droits de l’homme, ne serait-elle pas profondément malade ?"

Brice Hortefeux dans le Monde, 9 mars 2008 :

"Il n'y a pas une journée où je ne me demande si ce que je fais est juste." et l'auteur de l'article d'ajouter : "Il a toujours une petite réserve de lingettes dans sa voiture. Brice Hortefeux ne sait pas pourquoi, mais il se lave les mains vingt fois par jour."

N'hésitez pas à renseigner le petit Brice :

Brice HORTEFEUX : ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement

101, rue de Grenelle

75323 Paris cedex 07

Tél. : 01 77 72 61 00

vendredi 14 mars 2008

Jour 312

La secrétaire et les droits de l'Homme

Lu sur Bakchich, le jeudi 13 mars 2008 :

"Le sujet qui fait débat, c’est le sort de Salah Hamouri, un jeune Franco-palestinien emprisonné depuis trois ans en Israël, sans qu’aucun motif d’inculpation n’ait été fourni à l’intéressé. [...] Dans un premier temps c’est Joseph Convert, le président de la section de l’Ain de l’Association France Palestine Solidarité, qui écrit à Rama Yade pour lui signaler ce qu’il estime être un bug des droits de l’Homme qui touche un Franco-palestinien. [...] Dans son intervention auprès de Rama, l’ex-député Lefort relève les éléments de réponse fourni à Joseph Convert par le cabinet de Rama Yade. Et s’en indigne : « Mettre deux mois pour répondre à un courrier où l’urgence est en jeu est proprement incroyable face à une situation dramatique. Dans la réponse que j’ai sous les yeux, réponse faite en votre nom, votre chef de cabinet écrit deux énormités qui aboutissent à rendre bien peu crédibles et sérieuses vos actions en faveur des droits de l’Homme. Votre courrier affirme que Salah Hamouri « bénéficie d’une permanence médicale hebdomadaire », ce qui est strictement faux. On ne peut dire et écrire n’importe quoi, madame la Ministre. »"

jeudi 13 mars 2008

Jour 311

Les autruches

Le Figaro, 13 mars 2008 :

"Pour Rachida Dati, il ne peut y avoir de doutes : à la supplique inédite de Chantal Sebire, qui a saisi le tribunal d'une demande d'euthanasie, la justice doit opposer un refus. Même si la ministre reconnaît «une situation douloureuse» pour l'enseignante de 52 ans, défigurée par une tumeur incurable, et sa famille, elle estime que l'euthanasie est «contraire au droit français». [...] A titre personnel, la garde des Sceaux a également désapprouvé l'euthanasie, soulignant que la médecine est «là pour sauver la vie et non pour administrer des substances létales». [...] [De son côté] le premier ministre juge ainsi que cette ancienne professeur des écoles pourrait se tourner vers «la solution acceptable qui lui a été proposée» : une hospitalisation avec une mise dans un coma artificiel sans nourriture ni eau, jusqu'à la mort. Une «agonie indigne» que la malade refuse catégoriquement pour le moment." (mon emphase)

Ce qui n'empêche pas l'inénarrable Christine Boutin d'affirmer : "Si l'on fait sauter le verrou de donner le droit de donner la mort, nous allons vers une société barbare"

mercredi 12 mars 2008

Jour 310

Cac 40 de fièvre

Libération, le 12 mars 2008 :

"les profits des plus grosses entreprises françaises cotées ont augmenté l’année dernière. En 2004, le bénéfice cumulé des entreprises composant l’indice phare de la Bourse de Paris était de 66 milliards. En 2005, de 84,5 milliards. En 2006, de 97,7 milliards. Pour 2007, la hausse devrait être limitée (de l’ordre de 2 %). Mais, pour la première fois, la barre symbolique des 100 milliards devrait être franchie."

La Croix, le 11 mars 2008 :

"Le gouvernement doit recevoir mercredi 12 mars un rapport sur le stress au travail. Dans sa consultation spécialisée, à Nanterre, la psychologue Marie Pezé a vu le phénomène s'aggraver depuis dix ans [...] « Depuis 1995, les pathologies s’aggravent, estime-t-elle. Auparavant, les affections dermatologiques étaient la première cause de maladies professionnelles. Maintenant, ce sont les troubles musculo-squelettiques, (NDLR : des atteintes des articulations des membres supérieurs et lombaires), qui peuvent être très invalidants et même conduire à des paralysies. »[...] Culte du résultat plutôt que reconnaissance des efforts mis en œuvre. Apparition des notations. Raréfaction des espaces collectifs où les collègues peuvent échanger autour d’un problème. Isolement des individus face aux difficultés… [...] « Ce sont souvent les gens les plus investis dans leur métier que l’on retrouve en souffrance quand leur vie professionnelle ne va plus, conclut Marie Pezé. C’est quand même un signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde du travail. »"

mardi 11 mars 2008

Jour 309

Tous ensemble

Discours du premier ministre Fifi, le 9 mars 2008 :

"Mes chers concitoyens,Vous avez aujourd’hui marqué votre attachement à notre démocratie locale. [...] les valeurs de l’intérêt général, du travail, de la sécurité et de la solidarité doivent être au rendez-vous de notre démocratie locale."

Le Monde, 11 mars 2008 :

"Avec 66,5 % de participation au premier tour, les municipales de 2008 enregistrent une mobilisation en légère baisse par rapport à 2001 (67,4 %), et s'inscrivent dans la diminution continue de la participation aux élections communales depuis 1983 (78,3 %). [...] La démobilisation a été particulièrement importante dans les quartiers populaires.[...] Elle dépasse même 60 % à Roubaix, dans le Nord."

lundi 10 mars 2008

Jour 308

Un peu de lecture

Vous avez eu des petits soucis pour comprendre la récente crise financière ? La lecture de cet article de Frédéric Lordon devrait vous éclairer :

"C’est qu’il faut tout de même avoir la foi chevillée au corps pour continuer de chanter, contre toute évidence, les vertus de la financiarisation qui répand la prospérité générale, contribue à la stabilité économique et au progrès du genre humain."

Concernant le traité européen, un autre article, de Serge Halimi cette fois :

"M. Valéry Giscard d’Estaing concède sans effort que « dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel [mort en 2005], les outils sont exactement les mêmes. Seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils (3) ». « Il n’y a pas de différence substantielle », a également observé la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes, pourtant dominée par le Parti travailliste. Bref, seuls les Irlandais auront droit, en mai ou en juin, à un référendum..."

Extraits d'une tribune du président de la Ligue des Droits de l'Homme, Pierre Dubois :

"Nicolas Sarkozy, élu il y a moins de dix mois, « veille au respect de la Constitution » et « assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». Comment lire aujourd’hui l’article 5 de la Constitution sans ressentir une impression de totale irréalité ? [...] le plus grave n’est pas que Nicolas Sarkozy publicise la vie privée mais qu’il privatise la vie publique. [...] Dès les premières heures, là où était promise une retraite monacale, on vit comme sorti d’un roman de Balzac un tourbillon de Fouquet’s, de jets privés et de yachts, étalant la réussite d’une aventure personnelle. Et l’entourage de s’étonner : « et alors ? il a bien le droit, comme tout le monde, d’être heureux… » Ce « comme tout le monde », financièrement sidérant, désignait surtout l’homme privé jouissant de ses bonnes fortunes sans s’arrêter à la fonction qu’il exerçait. [...] celui qui s’est dit « enfant de la télé » se révèle surtout enfant de l’individualisme, auquel institutions et contraintes du lien social sont insupportables une fois atteinte la plus haute marche du podium. Ni la politesse qu’il voulait faire enseigner aux « voyous » ni la conscience de la dignité de sa charge ne le retiennent d’écarts de langage répétés et affligeants. [...] Evoquer la séparation des pouvoirs ferait rire l’Elysée : dès septembre 2007 la Garde des Sceaux invitait les magistrats du parquet à requérir non plus l’application de la loi mais celle de la politique pour laquelle ont voté 53% des Français. [...] L’idée qu’étant Président de la République il aurait à exprimer autre chose que ses préférences individuelles, qu’il ne parlerait pas en son seul nom, lui est étrangère [...] Chacun sent bien, moins d’un an après le début du quinquennat, que le crédit de la représentation politique ne sort pas grandi de la pratique présidentielle. Au-delà même des affrontements partisans, c’est le respect des règles, des valeurs et des principes démocratiques que compromettent ces égarements."

dimanche 9 mars 2008

Jour 307

Fais ton devoir citoyen

samedi 8 mars 2008

Jours 306

Ceinture de sécurité

Le Monde, 7 mars 2008 :

"Le bras armé du futur conseil national de sécurité intérieure et de défense souhaité par Nicolas Sarkozy pourrait prendre la forme d'un "conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique" (CSFRS). [...] le criminologue Alain Bauer, qui avait reçu une lettre de mission cosignée de Nicolas Sarkozy et de François Fillon en août 2007, a rendu son rapport, mardi 4 mars, au président de la République. La commission qu'il a pilotée, composée de treize membres dont deux représentants d'Areva et d'EDF, propose de réunir sous une même autorité tous ceux qui réfléchissent à la sécurité, en développant les partenariats public-privé. [...] Résultat : l'actuel Observatoire national de la délinquance (OND) - que M. Bauer préside -, sortirait du giron du ministère de l'intérieur pour intégrer ce nouveau pôle.[...] La mission Bauer, elle, entend ouvrir les bras au secteur privé au nom de la "sécurité globale".[...]Pierre Tournier, directeur de recherches au CNRS et membre de la mission, prend ses distances dans les volumineuses annexes. "Une telle approche, écrit-il, n'est pas nécessairement neutre idéologiquement. Elle peut être révélatrice d'une pensée "catastrophiste", voire "apocalyptique" qui consiste à dramatiser l'insécurité (...) pour en arriver à militariser l'ensemble des questions de sécurité.""

vendredi 7 mars 2008

Jour 305

Le B.A BA du lobbying

Les Echos, 7 mars 2008 :

"La suppression de la publicité était l'une des huit demandes du précédent « Livre blanc » remis par TF1 à l'Elysée quelques semaines avant l'annonce du président Sarkozy. Compte tenu de sa part de marché prépondérante, TF1 devrait être le principal bénéficiaire de la suppression de la publicité sur France Télévisions, même si le gain précis reste à déterminer. La Bourse ne s'y est pas trompée. Le 8 janvier, jour de l'annonce de Nicolas Sarkozy, l'action TF1 a bondi de 9,9 %, un gain largement effacé depuis. Très vite, la chaîne a cherché à corriger l'image d'un « cadeau » qui lui serait ainsi fait par le président de la République. [...] Si la Une a été surprise par cette décision, y est-elle pour autant totalement étrangère ? Selon l'histoire « officielle », c'est Alain Minc qui aurait soufflé cette idée à Nicolas Sarkozy. Mais il n'a pas été le seul. En décembre, et jusqu'à la première semaine de janvier - soit juste avant l'annonce -, les dirigeants de TF1 ont aussi plaidé en ce sens auprès des conseillers de l'Elysée et dans les ministères."

jeudi 6 mars 2008

Jour 304

Avis de recherche

Sur le site des Actualités de la Recherche en histoire visuelle de l'EHESS on trouve la lettre de "mission" envoyée par Valérie Pécresse à la présidente du CNRS. Les commentaires des principaux intéressés valent le détour :

"Exemple parfait du style administratif destiné à masquer sous les formules benoîtes "Vous me proposerez", "Vous devrez ensuite explorer", "Vous réfléchirez à l'opportunité","Vous prêterez toute l'attention nécessaire", "Vous rechercherez les moyens", "Vous vous attacherez à définir", "Vous aurez également le souci", "Il serait souhaitable" (mais pas de "que" !)... l'espèce de démantèlement du CNRS déjà annoncé ici et là."

"Qu'en termes galants ces choses là sont dites....Nous voilà encore en pleine novlangue sarkozienne: "plus grande fluidité entre les corps de chercheurs et d'enseignants-chercheurs" se décode augmentation des CDD et des vacataires; "Vous participerez à l'émergence, dans chaque région ou ensemble de régions, d'un point de rencontre entre les porteurs d'innovations scientifiques et les porteurs de projets industriels" se traduit par vous prendrez dorénavant vos ordres directement chez le MEDEF"

"On va vers une privatisation généralisée de la recherche, mais cette recherche privatisée ne "restera" pas en France si l'ensemble du potentiel industriel part ailleurs."

mercredi 5 mars 2008

Jour 303

Je suis une légende

Un texte de l'économiste Michel Husson dans Marianne le 5 mars :

"Au total, entre 1997 et 2002, la gauche aura créé 360 000 emplois chaque année, soit 3,5 fois plus que la droite entre 2002 et 2007 (103 000 par an). La réduction du temps de travail n'était peut-être pas, après tout, une si mauvaise idée.[...] Cette interprétation conduit à un pronostic très alarmant en ce qui concerne l'évolution de l'emploi en 2008. La croissance va évidemment ralentir, ce qui n'est jamais favorable à l'emploi. Mais les employeurs vont, en plus, chercher à restaurer les gains de productivité perdus des deux dernières années : en licenciant ou en cessant d'embaucher. En outre, le gouvernement leur a fourni les outils pour le faire aisément, en défiscalisant les heures supplémentaires - qui ne coûtent pas plus cher, désormais, que des heures « normales » - et en rendant possible le rachat des journées de RTT à un tarif tout aussi indolore."

lundi 3 mars 2008

Jour 302

Les tas de droits

Lu dans le Contre-Journal (un blog de Libération) le 1er mars 2008 :

"Désormais, nous, et c’est un «nous» collectif, considérons comme normal le fait d’interner des étrangers en situation irrégulière, en oubliant complètement que lorsque cette technique a été utilisée dans l’Algérie coloniale par exemple, les contemporains la considéraient comme un procédé extraordinaire au regard du droit commun. Nous assistons aujourd’hui à une extraordinaire banalisation. À droite comme à gauche (pour ce qui est de la gauche parlementaire), l’enfermement des étrangers apparaît comme la solution adéquate."

On note également :

"l’extraordinaire démission des partis de l’opposition parlementaire, pour des raisons électorales. Les députés ont en effet un droit d’accès permanent aux camps de rétention, dont ils n’usent visiblement pas !"

Jour 301

L'homme le moins classe du monde

Der Spiegel, le 3 mars 2008 :

"with Sarkozy having been in office for less than a year, fears that the man in charge at Elysée Palace isn't completely reliable have been confirmed. It has been a long time since a French president has so sorely tested the patience of the German government. [...] Sarkozy likes to invoke the "great friendship" that he insists unites him with "dear Angela," but what he then says and does is often anything but friendly, at least from a German perspective."

et dans cette autre article :

"Sarkozy ought to be concerned about the shift in public opinion, and yet he still seems unimpressed by his critics. "I live my life," he says, "and I couldn't care less about the comments of others. During the last 12 years, people became accustomed to seeing grandpa and grandma in the Élysée. I have a new style. The whole world will have to get used to it. Now the French have a real man in the Élysée, a man who has something between his legs and uses it."" (mon emphase)

samedi 1 mars 2008

Jours 299 & 300

L'école des fans

Le syndicat de la Magistrature, le 27 février 2008 :

"Manifestant son emprise directe sur l’ENM [école nationale de la magistrature], établissement public en principe autonome, la Garde des Sceaux a présenté son projet de réforme le 22février 2008. Préparé sans véritable concertation, il vise à renforcer la main mise du pouvoir politique sur les magistrats.[...] le projet envisage de réduire à six mois seulement la formation initiale, en éliminant, à ce stade, la formation aux fonctions spécialisées comme celles de juge d’instruction ou de juge des enfants."