Conformisme, le pays où l'école est moins chère
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Ancien grand reporter de Time Magazine en France, professeur à Sciences Po et père de deux filles scolarisées en France, Peter Gumbel ne mâche pas ses mots dans son ouvrage On n'achève pas les écoliers. Il fustige un système qui «casse» les élèves au lieu de les aider à s'épanouir, une machine «élitiste» qui produit parallèlement de l'échec scolaire en masse. [...] S'appuyant sur des enquêtes internationales connues, il pointe du doigt des réalités qui font mal: le fait que 15% des élèves français entrant en classe de sixième ne savent pas lire et écrire ou que 130.000 jeunes quittent l'école chaque année sans diplôme. Mieux, se moque-t-il, comment se fait-il que dans un pays «obsédé par la notion d'égalité», les jeunes dont les parents sont travailleurs indépendants, cadres, enseignants aient deux fois plus de chances d'accéder à l'enseignement supérieur que les enfants d'ouvriers ou d'employés? [...] Il décrit avec humour la réticence des jeunes Français à répondre aux questions posées par leur enseignant, «symptomatique d'un système où les enfants ont été conditionnés à la fermer plutôt qu'à exprimer ce qu'ils pensent, par peur de se tromper. Ce système, critique-t-il, promeut l'effacement de soi, le conformisme et l'obéissance aveugle au détriment du sens de l'initiative et de la curiosité intellectuelle»."
Le Figaro, 24 septembre 2010 :
"Ancien grand reporter de Time Magazine en France, professeur à Sciences Po et père de deux filles scolarisées en France, Peter Gumbel ne mâche pas ses mots dans son ouvrage On n'achève pas les écoliers. Il fustige un système qui «casse» les élèves au lieu de les aider à s'épanouir, une machine «élitiste» qui produit parallèlement de l'échec scolaire en masse. [...] S'appuyant sur des enquêtes internationales connues, il pointe du doigt des réalités qui font mal: le fait que 15% des élèves français entrant en classe de sixième ne savent pas lire et écrire ou que 130.000 jeunes quittent l'école chaque année sans diplôme. Mieux, se moque-t-il, comment se fait-il que dans un pays «obsédé par la notion d'égalité», les jeunes dont les parents sont travailleurs indépendants, cadres, enseignants aient deux fois plus de chances d'accéder à l'enseignement supérieur que les enfants d'ouvriers ou d'employés? [...] Il décrit avec humour la réticence des jeunes Français à répondre aux questions posées par leur enseignant, «symptomatique d'un système où les enfants ont été conditionnés à la fermer plutôt qu'à exprimer ce qu'ils pensent, par peur de se tromper. Ce système, critique-t-il, promeut l'effacement de soi, le conformisme et l'obéissance aveugle au détriment du sens de l'initiative et de la curiosité intellectuelle»."