jeudi 24 avril 2008

Jour 353

Brice est nice

Brice Hortefeux, tribune dans le Monde le 24 avril 2008 :

"j'affirme que la nouvelle politique d'immigration de la France, dont le président de la République est à l'initiative, est la seule possible et responsable. Elle trouve sa cohérence dans sa triple vérité : elle est à la fois nécessaire, efficace et équilibrée."

Libération, le 23 avril :

"Les agents de police accompagnant les immigrés en situation irrégulière lors de leur expulsion par les airs bénéficient des "miles" accordés par les compagnies aériennes à leurs clients fidèles, a-t-on appris mercredi au ministère de l'Intérieur, confirmant une information du Canard enchaîné.[...] "A raison de 23.000 éloignements en 2007, selon le ministère de l'Intérieur, et sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins", affirme le journal, qui cite des agents d'escale d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. [...] "Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut "Gold", réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise", ajoute l'hebdomadaire."

Pour mesurez vous même toute l'humanité de la politique de Brice, n'hésitez pas à cliquer sur le libellé Immigration de ce blog pour en avoir le coeur net.

Notamment ce texte d'Emmanuel Terray, ethnologue et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) dont voici un extrait :

"Pour expulser les gens, il faut d’abord s’assurer de leur personne. Nous retrouvons ici la gamme des procédés que j’évoquais en commençant. C’est que dans ce domaine les analogies résultent de la nature des choses ; la chasse à l’homme, surtout lorsqu’elle est assortie d’objectifs chiffrés, implique l’utilisation d’un certain nombre de techniques : rafles, convocations-pièges, interpellation des enfants dans les écoles, internement administratif. Quelles que soient les populations ciblées, le recours à ces techniques est inéluctable dès lors qu’on prétend à l’efficacité. Il faut d’ailleurs admettre que, sur ce point, le Ministre de l’Intérieur n’a guère innové par rapport à ses prédécesseurs de l’époque de Vichy et de la guerre d’Algérie et la police française n’a eu qu’à puiser dans ses archives pour retrouver les bonnes vieilles méthodes." (mon emphase)