Un bien petit homme
Ligue des Droits de l'Homme, le 11 juin :
"Vendredi 11 juin, Augustin Scalbert, journaliste à Rue 89, est convoqué pour se voir signifier sa mise en examen au motif de vol d’un document audiovisuel appartenant à la chaîne de télévision France 3
Cet objet juridique, qui ressemble bien à une vengeance du Président, n’a pas, pour une fois, pris le moyen du délit d’outrage pour tenter de contrer une représentation assez dévastatrice d’un Nicolas Sarkozy filmé tel qu’il est, mais celui du vol et du recel. Convoqué en avril 2009, prévenu que l’affaire serait suivie en septembre sous cette incrimination, Augustin Scalbert pouvait penser que le ridicule avait fait tomber la procédure dans l’oubli.
Ce n’est pas le cas. Alors que le journaliste n’a fait que son travail de transcription de faits avérés, puisque enregistrés, l’accusation de vol et de recel est maintenue. Il faut dire qu’un procès pour avoir révélé des mots réellement prononcés est plus difficile à mener jusqu’au bout ! Car la seule question qui vaille n’est pas de savoir si les phrases du Président n’auraient jamais dû être révélées, mais de constater qu’elles ont bien été prononcées.
La Ligue des droits de l’Homme soutient Augustin Scalbert et proteste contre le mauvais procès en délinquance qui lui est intenté."
Ligue des Droits de l'Homme, le 11 juin :
"Vendredi 11 juin, Augustin Scalbert, journaliste à Rue 89, est convoqué pour se voir signifier sa mise en examen au motif de vol d’un document audiovisuel appartenant à la chaîne de télévision France 3
Cet objet juridique, qui ressemble bien à une vengeance du Président, n’a pas, pour une fois, pris le moyen du délit d’outrage pour tenter de contrer une représentation assez dévastatrice d’un Nicolas Sarkozy filmé tel qu’il est, mais celui du vol et du recel. Convoqué en avril 2009, prévenu que l’affaire serait suivie en septembre sous cette incrimination, Augustin Scalbert pouvait penser que le ridicule avait fait tomber la procédure dans l’oubli.
Ce n’est pas le cas. Alors que le journaliste n’a fait que son travail de transcription de faits avérés, puisque enregistrés, l’accusation de vol et de recel est maintenue. Il faut dire qu’un procès pour avoir révélé des mots réellement prononcés est plus difficile à mener jusqu’au bout ! Car la seule question qui vaille n’est pas de savoir si les phrases du Président n’auraient jamais dû être révélées, mais de constater qu’elles ont bien été prononcées.
La Ligue des droits de l’Homme soutient Augustin Scalbert et proteste contre le mauvais procès en délinquance qui lui est intenté."