Le marché de la peur
La Croix, le 4 octobre 2010
"Les agents de sécurité ne connaissent pas la crise.[...]Avec une croissance moyenne de 3 % par an, les entreprises du secteur – qui embauchent aujourd’hui 165 000 salariés – pourraient compter 200 000 agents dans les cinq ans à venir. De quoi, à terme, talonner les effectifs de la police et de la gendarmerie qui, réunis, se chiffrent à 248 000. [...] Si les patrouilles sur la voie publique, le recours à la coercition ou les contrôles d’identité relèvent encore exclusivement du champ régalien, les palpations, les fouilles de bagages ou le visionnage d’enregistrements vidéo (1) peuvent désormais être confiés aux agents de sécurité. Ce transfert progressif de compétences n’a rien de nouveau, mais il devrait encore s’étendre sous l’impulsion [du petit Nicolas].[...] Preuve des nombreuses missions qui pourraient échoir au marché, un délégué interministériel à la sécurité privée vient d’être nommé par Matignon, en l’occurrence Jean-Louis Blanchou, ancien directeur de la sûreté des Aéroports de Paris. [...] « Les pouvoirs publics ont intérêt à transférer un maximum de tâches vers le privé. Et ce, pour des raisons financières, estime Frédéric Ocqueteau, sociologue au CNRS et spécialiste des politiques de sécurité. Un salarié du privé coûte sensiblement moins cher qu’un fonctionnaire puisqu’il est payé à la prestation et sur une base horaire.»"
La Croix, le 4 octobre 2010
"Les agents de sécurité ne connaissent pas la crise.[...]Avec une croissance moyenne de 3 % par an, les entreprises du secteur – qui embauchent aujourd’hui 165 000 salariés – pourraient compter 200 000 agents dans les cinq ans à venir. De quoi, à terme, talonner les effectifs de la police et de la gendarmerie qui, réunis, se chiffrent à 248 000. [...] Si les patrouilles sur la voie publique, le recours à la coercition ou les contrôles d’identité relèvent encore exclusivement du champ régalien, les palpations, les fouilles de bagages ou le visionnage d’enregistrements vidéo (1) peuvent désormais être confiés aux agents de sécurité. Ce transfert progressif de compétences n’a rien de nouveau, mais il devrait encore s’étendre sous l’impulsion [du petit Nicolas].[...] Preuve des nombreuses missions qui pourraient échoir au marché, un délégué interministériel à la sécurité privée vient d’être nommé par Matignon, en l’occurrence Jean-Louis Blanchou, ancien directeur de la sûreté des Aéroports de Paris. [...] « Les pouvoirs publics ont intérêt à transférer un maximum de tâches vers le privé. Et ce, pour des raisons financières, estime Frédéric Ocqueteau, sociologue au CNRS et spécialiste des politiques de sécurité. Un salarié du privé coûte sensiblement moins cher qu’un fonctionnaire puisqu’il est payé à la prestation et sur une base horaire.»"