Les affaires reprennent pour nos amis banquiers
Le Monde, 17 février 2011 :
"La Société générale a annoncé, mercredi 16 février, avoir sextuplé son bénéfice en 2010, concrétisant son rebond. Une dizaine de jours plus tôt, une enquête du Wall Street Journal révélait que l'année 2010 marquait un nouveau record de bonus et de rémunérations astronomiques à Wall Street. [...] Alors, terminée, la crise ? "Oui", répond l'économiste Jean-Paul Pollin, professeur à l'université d'Orléans, auteur de L'art du trading et membre de la Revue économique, qui se dit "scandalisé" par le "sentiment d'impunité" des banques. [...] Non seulement personne ne dit rien mais, en plus, aujourd'hui, le lobby bancaire nous explique que, finalement, comme tout va bien, les suppléments de régulation prévus par Bâle III [nouvelles normes internationales devant entrer en vigueur en 2013 et comprenant de nouvelles contraintes réglementaires pour les banques] ne sont pas utiles. [...] Les banques disent qu'elles n'ont rien demandé au contribuable et que donc la régulation n'est pas nécessaire. Mais, elles oublient au passage que, en gros, cette crise nous a coûté 10 points de PIB. Et c'est très énervant de voir que pendant ce temps, les rémunérations continuent. Au passage, il faut dire qu'au début des années 1990, selon les chiffres de la comptabilité nationale, les rémunérations du secteur financier étaient de 15 % supérieures aux rémunérations des autres secteurs de l'économie. A la veille de la crise, en 2007, la différence était de 45 %."
Le Monde, 17 février 2011 :
"La Société générale a annoncé, mercredi 16 février, avoir sextuplé son bénéfice en 2010, concrétisant son rebond. Une dizaine de jours plus tôt, une enquête du Wall Street Journal révélait que l'année 2010 marquait un nouveau record de bonus et de rémunérations astronomiques à Wall Street. [...] Alors, terminée, la crise ? "Oui", répond l'économiste Jean-Paul Pollin, professeur à l'université d'Orléans, auteur de L'art du trading et membre de la Revue économique, qui se dit "scandalisé" par le "sentiment d'impunité" des banques. [...] Non seulement personne ne dit rien mais, en plus, aujourd'hui, le lobby bancaire nous explique que, finalement, comme tout va bien, les suppléments de régulation prévus par Bâle III [nouvelles normes internationales devant entrer en vigueur en 2013 et comprenant de nouvelles contraintes réglementaires pour les banques] ne sont pas utiles. [...] Les banques disent qu'elles n'ont rien demandé au contribuable et que donc la régulation n'est pas nécessaire. Mais, elles oublient au passage que, en gros, cette crise nous a coûté 10 points de PIB. Et c'est très énervant de voir que pendant ce temps, les rémunérations continuent. Au passage, il faut dire qu'au début des années 1990, selon les chiffres de la comptabilité nationale, les rémunérations du secteur financier étaient de 15 % supérieures aux rémunérations des autres secteurs de l'économie. A la veille de la crise, en 2007, la différence était de 45 %."