La crise de rire
Libération, le 5 février 2011 :
"L’année 2010 n’a pas été très bonne pour Bank of America. Toujours empêtrée dans les méandres de la crise immobilière, la banque a dû déclarer des pertes de plus de 2 milliards de dollars (environ 1,5 milliard d’euro). Son nouveau PDG, Brian T. Moynihan, n’a toutefois pas à se plaindre. Treize mois après son arrivée, il a touché 10 millions de dollars tout rond en 2010, une augmentation de 67% par rapport à 2009… Il n’est pas le seul à voir son salaire s’envoler. Selon une enquête duWall Street Journal, les grands patrons de la finance et les traders ont obtenu des rémunérations record de 135 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 5,7% sur un an. Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd C. Blankfein, a triplé sa paie (de 600 000 dollars à 2 millions), avec une augmentation de base de son bonus de 40%, qui a ainsi atteint 12,6 millions. Deux ans après le séisme qui avait ébranlé le monde de la finance, Wall Street semble donc avoir oublié ses promesses de modération et de retenue."
Libération, le 5 février 2011 :
"L’année 2010 n’a pas été très bonne pour Bank of America. Toujours empêtrée dans les méandres de la crise immobilière, la banque a dû déclarer des pertes de plus de 2 milliards de dollars (environ 1,5 milliard d’euro). Son nouveau PDG, Brian T. Moynihan, n’a toutefois pas à se plaindre. Treize mois après son arrivée, il a touché 10 millions de dollars tout rond en 2010, une augmentation de 67% par rapport à 2009… Il n’est pas le seul à voir son salaire s’envoler. Selon une enquête duWall Street Journal, les grands patrons de la finance et les traders ont obtenu des rémunérations record de 135 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 5,7% sur un an. Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd C. Blankfein, a triplé sa paie (de 600 000 dollars à 2 millions), avec une augmentation de base de son bonus de 40%, qui a ainsi atteint 12,6 millions. Deux ans après le séisme qui avait ébranlé le monde de la finance, Wall Street semble donc avoir oublié ses promesses de modération et de retenue."