Brice le voyeur
Bug Brother, le 11 février 2010 :
"En août 2009, le ministère de l’Intérieur faisait fuiter auprès du Figaro un “Rapport sur l’efficacité de la vidéoprotection” dont la lecture démontrait, a contrario, l’inefficacité des 20 000 caméras de vidéosurveillance contrôlées par la police et la gendarmerie, et les tripatouillages statistiques et méthodologiques des fonctionnaires de l’Intérieur. En annexe de ce rapport, le ministère proposait une liste de 18 “faits marquants d’élucidation, grâce à la vidéoprotection“. Aucun d’entre-eux ne mentionne explicitement un système de vidéosurveillance contrôlé par le ministère de l’Intérieur… [...] En résumé, seuls 3 des 18 “faits marquants d’élucidation, grâce à la vidéoprotection“, l’ont été grâce aux systèmes de vidéosurveillance de la voie publique vantés dans ce “rapport sur l’efficacité de la vidéoprotection“.
83% des affaires présentées en exemple l’ont été grâce à des caméras qui n’ont rien à voir avec ces 20 000 caméras placées sur la voie publique tant vantées par le ministère de l’Intérieur, qui veut en multiplier le nombre par trois.
On comprend mieux pourquoi Brice Hortefeux propose, dans la LOPPSI2, d’autoriser des personnes privées à installer des caméras dans des lieux ouverts au public “particulièrement exposés à des risques d’agression ou de vol“, alors que les cas sont pour le moment limités aux risques de terrorisme, et donc ce pour quoi Brice Hortefeux veut également remplacer « dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot “vidéosurveillance” par le mot “vidéoprotection” »…
L’objectif n’est donc pas tant de tripler le nombre de caméras sur la voie publique, avec comme objectif les 60 000 caméras qu’avait annoncé Michèle Alliot-Marie, mais des millions, en considérant que toutes les caméras, dans les magasins, les banques, les administrations, partout… y compris votre propre caméra vidéo perso, participent en fait à l’effort de vidéosurveillance “vidéoprotection” du ministère de l’Intérieur."
Bug Brother, le 11 février 2010 :
"En août 2009, le ministère de l’Intérieur faisait fuiter auprès du Figaro un “Rapport sur l’efficacité de la vidéoprotection” dont la lecture démontrait, a contrario, l’inefficacité des 20 000 caméras de vidéosurveillance contrôlées par la police et la gendarmerie, et les tripatouillages statistiques et méthodologiques des fonctionnaires de l’Intérieur. En annexe de ce rapport, le ministère proposait une liste de 18 “faits marquants d’élucidation, grâce à la vidéoprotection“. Aucun d’entre-eux ne mentionne explicitement un système de vidéosurveillance contrôlé par le ministère de l’Intérieur… [...] En résumé, seuls 3 des 18 “faits marquants d’élucidation, grâce à la vidéoprotection“, l’ont été grâce aux systèmes de vidéosurveillance de la voie publique vantés dans ce “rapport sur l’efficacité de la vidéoprotection“.
83% des affaires présentées en exemple l’ont été grâce à des caméras qui n’ont rien à voir avec ces 20 000 caméras placées sur la voie publique tant vantées par le ministère de l’Intérieur, qui veut en multiplier le nombre par trois.
On comprend mieux pourquoi Brice Hortefeux propose, dans la LOPPSI2, d’autoriser des personnes privées à installer des caméras dans des lieux ouverts au public “particulièrement exposés à des risques d’agression ou de vol“, alors que les cas sont pour le moment limités aux risques de terrorisme, et donc ce pour quoi Brice Hortefeux veut également remplacer « dans tous les textes législatifs et réglementaires, le mot “vidéosurveillance” par le mot “vidéoprotection” »…
L’objectif n’est donc pas tant de tripler le nombre de caméras sur la voie publique, avec comme objectif les 60 000 caméras qu’avait annoncé Michèle Alliot-Marie, mais des millions, en considérant que toutes les caméras, dans les magasins, les banques, les administrations, partout… y compris votre propre caméra vidéo perso, participent en fait à l’effort de vidéosurveillance “vidéoprotection” du ministère de l’Intérieur."