Chantage light
Libération, le 9 septembre :
"Après les défenseurs des parcs à thème et de la France des propriétaires, voici un troisième lobby, et non des moindres, qui se lance très frontalement dans la bataille contre le plan de rigueur. Devant le tollé provoqué par l’annonce de la suspension d’un investissement de 17 millions d’euros prévu dans son usine de Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), l’américain Coca-Cola est finalement revenu hier soir sur une décision catastrophique pour son image. Son président pour l’Europe, Hubert Patricot, a évoqué une «erreur de communication» et affirmé que Coca continuerait à «investir en France».
La «protestation symbolique» visait «une taxe qui sanctionne notre entreprise et stigmatise nos produits», expliquait-on en début de journée chez Coca-Cola. L’investissement n’était alors «pas annulé, mais réévalué dans le contexte d’incertitude créé par la taxe». Le numéro 1 mondial des sodas espérait ainsi influer sur le sort d’une mesure qui doit encore être discutée à l’automne au Parlement. Un chantage à l’investissement à peine voilé…"