vendredi 18 janvier 2008

Jour 256

Rétention mentale

Comment fait on pour savoir si les bornes ont été dépassées ? On regarde la une de Yahoo qui cite une dépêche AFP, illustrée par un gros panneau Stop :

"Une femme turque de 89 ans, impotente et vivant depuis huit ans chez son fils à Creutzwald (Moselle), est menacée d'expulsion par la préfecture de Lorraine qui lui a fait parvenir un avis d'éloignement du territoire, rapporte Le Républicain Lorrain (RL) dans son édition de vendredi. [...] Mme Can vit depuis 1999 chez son fils, Omer, établi depuis de 25 ans en Moselle, et qui a la nationalité française. Patron dune boucherie à Woippy (Moselle), ce père de quatre enfants subvient aux besoins de sa mère"

Et pour ne pas taper uniquement sur Nicolas, je vous renvoie à cet excellent blog :

"les premiers centres de rétention administrative (CRA) ont été créés, tu sais quand?

Il y a 24 "nombreuses années" - en 1984 (4).

Est-ce que le ministre de l'Intérieur s'appelait Nicolas Sarkozy, en 1984?

Pas.

Du.

Tout.

En 1984, le ministre de l'Intérieur s'appelait Pierre Joxe.

Il était, par conséquent, "socialiste".

Par la suite, "la durée maximum de la rétention", dont l'excellent David Assouline s'offusque aujourd'hui que la droite veuille encore l'augmenter, "n'a cessé de s'allonger", passant par exemple de 7 jours en 1981 à 10 jours en 1993, puis à 12 jours en 1998, sous le règne du cocasse Lionel Jospin, "socialiste" compétitif"