Rétention
Publication du rapport 2008 de la Cimade :
"Un processus de bureaucratisation se développe. Les hommes, les femmes disparaissent derrière les chiffres et les dossiers. La violence de la réalité s’efface derrière l’apparente neutralité du vocabulaire. En France on n’enferme pas les étrangers, on les “retient”, on ne les expulse pas, on les “oblige à quitter le territoire”, on les “éloigne”, on les “renvoit”, on les “réadmet”.[...] La réalité est plus sordide que les termes choisis par Eric Besson. Les dérives et les absurdités se multiplient : interpellations à domicile, en particulier de familles, devant des écoles, contrôles d’identité motivés par un crachat sur la voie publique ou une traversée en dehors des clous qui révèlent la multiplication des contrôles au faciès, interpellations massives, encouragement à la délation, etc. L’examen superficiel des “dossiers”, sous un angle répressif, l’application mécanique de la loi sans prise en compte des situations humaines conduisent à l’enfermement de femmes enceintes, d’enfants (y compris de nourrissons), de malades, de personnes dont toute la famille est en France ou qui y vivent et y travaillent depuis parfois plus de 20 ans, mais aussi à l’arrestation de touristes ou d’étrangers en train de rentrer chez eux et stoppés à la frontière pour être expulsés et ainsi gonfler les statistiques."
Publication du rapport 2008 de la Cimade :
"Un processus de bureaucratisation se développe. Les hommes, les femmes disparaissent derrière les chiffres et les dossiers. La violence de la réalité s’efface derrière l’apparente neutralité du vocabulaire. En France on n’enferme pas les étrangers, on les “retient”, on ne les expulse pas, on les “oblige à quitter le territoire”, on les “éloigne”, on les “renvoit”, on les “réadmet”.[...] La réalité est plus sordide que les termes choisis par Eric Besson. Les dérives et les absurdités se multiplient : interpellations à domicile, en particulier de familles, devant des écoles, contrôles d’identité motivés par un crachat sur la voie publique ou une traversée en dehors des clous qui révèlent la multiplication des contrôles au faciès, interpellations massives, encouragement à la délation, etc. L’examen superficiel des “dossiers”, sous un angle répressif, l’application mécanique de la loi sans prise en compte des situations humaines conduisent à l’enfermement de femmes enceintes, d’enfants (y compris de nourrissons), de malades, de personnes dont toute la famille est en France ou qui y vivent et y travaillent depuis parfois plus de 20 ans, mais aussi à l’arrestation de touristes ou d’étrangers en train de rentrer chez eux et stoppés à la frontière pour être expulsés et ainsi gonfler les statistiques."