Une tâche de Guaino
La rubrique desintox de Libé, le 18 juin 2011 :
"«Les gens qui étaient protégés par le bouclier ne finançaient pas le RSA»…
«Si, puisque c’était hors bouclier fiscal.»
Henri Guaino le 12 juin sur BFMTV
[...]
Et pourtant. La mémoire du conseiller de l’Elysée a quelque trou. Au moment de mettre en place le RSA, l’exécutif choisit de le financer via une surtaxe de 1,1%, appliquée sur tous les revenus du capital et de placement. Une question épineuse se pose alors : cet effort en faveur des plus démunis, qui va être réclamé à l’ensemble des Français, doit-il aussi être exigé des bénéficiaires du bouclier fiscal, qui sont, de facto, protégés de chaque nouveau prélèvement supplémentaire ? En clair : la contribution de solidarité doit-elle être intégrée dans le calcul du bouclier, ou en être sortie, afin que tout le monde la paye ? A l’époque, Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives et père du RSA, plaide pour que la taxe soit sortie du bouclier. Mais l’arbitrage donné par l’Elysée, contrairement à ce que dit Guaino, est allé dans le sens inverse : les Français qui bénéficiaient du bouclier fiscal avant la création du RSA n’ont pas payé un kopeck de plus."
La rubrique desintox de Libé, le 18 juin 2011 :
"«Les gens qui étaient protégés par le bouclier ne finançaient pas le RSA»…
«Si, puisque c’était hors bouclier fiscal.»
Henri Guaino le 12 juin sur BFMTV
[...]
Et pourtant. La mémoire du conseiller de l’Elysée a quelque trou. Au moment de mettre en place le RSA, l’exécutif choisit de le financer via une surtaxe de 1,1%, appliquée sur tous les revenus du capital et de placement. Une question épineuse se pose alors : cet effort en faveur des plus démunis, qui va être réclamé à l’ensemble des Français, doit-il aussi être exigé des bénéficiaires du bouclier fiscal, qui sont, de facto, protégés de chaque nouveau prélèvement supplémentaire ? En clair : la contribution de solidarité doit-elle être intégrée dans le calcul du bouclier, ou en être sortie, afin que tout le monde la paye ? A l’époque, Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives et père du RSA, plaide pour que la taxe soit sortie du bouclier. Mais l’arbitrage donné par l’Elysée, contrairement à ce que dit Guaino, est allé dans le sens inverse : les Français qui bénéficiaient du bouclier fiscal avant la création du RSA n’ont pas payé un kopeck de plus."