Nicolas et la Mule
Extraits d'un article fort instructif du Monde Diplomatique, le 11 décembre 2007 :
"Le 23 novembre dernier était signé à l’Elysée un accord interprofessionnel arbitré par Denis Olivennes, président de la Fnac. Objectif : relancer la croissance du disque et du cinéma en freinant la concurrence d’un téléchargement non autorisé rendu extrêmement populaire et facile par les nouvelles technologies. Nicolas Sarkozy, qui avait confié en personne cette mission au premier disquaire de France (ce qui n’est pas sans poser certains problèmes d’indépendance), a salué la conclusion de l’accord Olivennes en usant d’un vocabulaire aux accents étrangement colonialistes : « La France, a promis le président de la République, va retrouver une position de pays leader dans la campagne de civilisation des nouveaux réseaux. »[...] En refusant la licence globale et en pénalisant les internautes qui distribuent les œuvres, les producteurs veulent sauvegarder à tout prix leur statut d’intermédiaire, qui leur permet de contrôler la chaîne de bout en bout et de s’octroyer la part du lion, alors qu’ils ont cessé d’être indispensables. [...] C’est la victoire d’une vision consumériste de la culture, contrôlée par un petit nombre de producteurs en lien avec un petit nombre de diffuseurs. Cette vision souffrira du développement inexorable des réseaux, qui amène, bien au-delà de la musique et du cinéma, à une véritable révolution sociétale où la connaissance et plus largement la culture ne se marchandent plus, mais se partagent entre égaux. Beaucoup plus qu’économique ou technique, l’accord Olivennes est donc avant tout un accord hautement politique, qui vise à freiner l’avènement perceptible d’un néo-communisme numérique. C’est ce combat-là que mène Nicolas Sarkozy dans sa « campagne de civilisation » de l’Internet."
Addendum : discours de Nicolas dans la salle de la signature du Palais de Latran :
"Et puis je veux dire également que, s'il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses."
Extraits d'un article fort instructif du Monde Diplomatique, le 11 décembre 2007 :
"Le 23 novembre dernier était signé à l’Elysée un accord interprofessionnel arbitré par Denis Olivennes, président de la Fnac. Objectif : relancer la croissance du disque et du cinéma en freinant la concurrence d’un téléchargement non autorisé rendu extrêmement populaire et facile par les nouvelles technologies. Nicolas Sarkozy, qui avait confié en personne cette mission au premier disquaire de France (ce qui n’est pas sans poser certains problèmes d’indépendance), a salué la conclusion de l’accord Olivennes en usant d’un vocabulaire aux accents étrangement colonialistes : « La France, a promis le président de la République, va retrouver une position de pays leader dans la campagne de civilisation des nouveaux réseaux. »[...] En refusant la licence globale et en pénalisant les internautes qui distribuent les œuvres, les producteurs veulent sauvegarder à tout prix leur statut d’intermédiaire, qui leur permet de contrôler la chaîne de bout en bout et de s’octroyer la part du lion, alors qu’ils ont cessé d’être indispensables. [...] C’est la victoire d’une vision consumériste de la culture, contrôlée par un petit nombre de producteurs en lien avec un petit nombre de diffuseurs. Cette vision souffrira du développement inexorable des réseaux, qui amène, bien au-delà de la musique et du cinéma, à une véritable révolution sociétale où la connaissance et plus largement la culture ne se marchandent plus, mais se partagent entre égaux. Beaucoup plus qu’économique ou technique, l’accord Olivennes est donc avant tout un accord hautement politique, qui vise à freiner l’avènement perceptible d’un néo-communisme numérique. C’est ce combat-là que mène Nicolas Sarkozy dans sa « campagne de civilisation » de l’Internet."
Addendum : discours de Nicolas dans la salle de la signature du Palais de Latran :
"Et puis je veux dire également que, s'il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses."