Le Monde, 26 décembre 2007 :
"L'année 2007 n'aura pas été un bon millésime pour la liberté de la presse en France. Aux difficultés économiques auxquelles nombre de journaux sont confrontés, vient s'ajouter une pression accrue de la justice pour contraindre les journalistes à révéler leurs sources.
Deux affaires en cours en témoignent. La plus récente concerne Le Télégramme. Ce quotidien breton a révélé, vendredi 21 décembre, qu'un de ses journalistes qui avait refusé - comme le code de procédure pénale lui en donne le droit - de révéler à la justice la source d'un article portant sur un meurtre lié au milieu nantais venait d'être victime d'une redoutable première. Sur réquisition du parquet, l'opérateur téléphonique Orange a fourni à la police judiciaire le relevé des appels passés par ce journaliste à partir de son portable. Cette communication s'est effectuée sans que ni l'intéressé ni sa hiérarchie n'en soient tenus informés.[...] Cette affaire est inquiétante. Alors que la sécurité de l'Etat n'est manifestement pas en danger, la justice utilise des méthodes qui ne sont pas sans rappeler les pressions exercées par le régime de Pékin à l'égard des fournisseurs d'accès à Internet."
Deux affaires en cours en témoignent. La plus récente concerne Le Télégramme. Ce quotidien breton a révélé, vendredi 21 décembre, qu'un de ses journalistes qui avait refusé - comme le code de procédure pénale lui en donne le droit - de révéler à la justice la source d'un article portant sur un meurtre lié au milieu nantais venait d'être victime d'une redoutable première. Sur réquisition du parquet, l'opérateur téléphonique Orange a fourni à la police judiciaire le relevé des appels passés par ce journaliste à partir de son portable. Cette communication s'est effectuée sans que ni l'intéressé ni sa hiérarchie n'en soient tenus informés.[...] Cette affaire est inquiétante. Alors que la sécurité de l'Etat n'est manifestement pas en danger, la justice utilise des méthodes qui ne sont pas sans rappeler les pressions exercées par le régime de Pékin à l'égard des fournisseurs d'accès à Internet."