Les putains de la République
LibéLyon, le 17 novembre 2008 :
"Rachida Dati était ce week-end à Lyon pour signer une convention entre le ministère de la justice et différentes associations afin de mettre en place un plan d’action expérimental contre la traite des êtres humains. En France, la traite des humains concerne principalement la prostitution, mais également des victimes de mariages forcés ou d’esclavage domestique. La plupart sont des femmes en situation irrégulière. Rachida Dati a promis que la France apporterait des « réponses exceptionnelles » pour lutter contre ce « fléau ». Louable initiative qui se heurte cependant, comme l’ont fait remarquer poliment mais fermement à la garde des sceaux les associations concernées, à la politique intransigeante de Brice Hortefeux en matière de délivrance de titres de séjours… Toute personne victime de traite des êtres humains, telle que définie dans le code pénal (lire article 225-4-1) peut théoriquement, et même si elle est en situation irrégulière, bénéficier de protections spécifiques de la part de l’Etat français. Si elle accepte de porter plainte et de témoigner contre ses proxénètes, elle peut notamment bénéficier d’un titre provisoire de séjour de six mois minimum, lui ouvrant droit au travail et renouvelable durant toute la durée de la procédure pénale.[...] Pascale Marcelin, directrice de l’Amicale du Nid, association qui vient en aide aux femmes prostituées, raconte comment ces femmes privées de titres de séjour repartent à zéro. Ou comment des femmes qui ont osé porter plainte, pensant trouver protection en échange de leur collaboration, se retrouvent encore plus fragilisées."
LibéLyon, le 17 novembre 2008 :
"Rachida Dati était ce week-end à Lyon pour signer une convention entre le ministère de la justice et différentes associations afin de mettre en place un plan d’action expérimental contre la traite des êtres humains. En France, la traite des humains concerne principalement la prostitution, mais également des victimes de mariages forcés ou d’esclavage domestique. La plupart sont des femmes en situation irrégulière. Rachida Dati a promis que la France apporterait des « réponses exceptionnelles » pour lutter contre ce « fléau ». Louable initiative qui se heurte cependant, comme l’ont fait remarquer poliment mais fermement à la garde des sceaux les associations concernées, à la politique intransigeante de Brice Hortefeux en matière de délivrance de titres de séjours… Toute personne victime de traite des êtres humains, telle que définie dans le code pénal (lire article 225-4-1) peut théoriquement, et même si elle est en situation irrégulière, bénéficier de protections spécifiques de la part de l’Etat français. Si elle accepte de porter plainte et de témoigner contre ses proxénètes, elle peut notamment bénéficier d’un titre provisoire de séjour de six mois minimum, lui ouvrant droit au travail et renouvelable durant toute la durée de la procédure pénale.[...] Pascale Marcelin, directrice de l’Amicale du Nid, association qui vient en aide aux femmes prostituées, raconte comment ces femmes privées de titres de séjour repartent à zéro. Ou comment des femmes qui ont osé porter plainte, pensant trouver protection en échange de leur collaboration, se retrouvent encore plus fragilisées."