dimanche 16 novembre 2008

Jours 557 & 558

C'est trop injuste

L’Union Syndicale de la Magistrature :

"L’Union Syndicale des Magistrats a pris connaissance avec stupeur du refus de M. RIDE, inspecteur général des services judiciaires et ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature de déférer à la convocation qui lui avait été adressée par cette institution pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles il avait été amené à diligenter l’inspection décidée par la Ministre de la Justice suite au suicide d’un mineur à la maison d’arrêt de METZ. [...] L’USM dénonce le positionnement de la Ministre de la Justice et l’interdiction faite à l’inspecteur général des services judiciaires de se rendre à cette convocation « avant toute précision sur les bases légales de l’entretien ». Cette attitude ne peut être comprise que comme une nouvelle provocation, un refus de tout dialogue et une défiance sans précédent pour le CSM, les syndicats de magistrats qui l’ont en l’occurrence saisi et les magistrats dans leur ensemble. L’USM entend rappeler que ces arguments fallacieux n’avaient en aucun cas été utilisés à l’été 2007 lorsque le CSM, après qu’un Vice procureur de Nancy ait été mis en cause et convoqué à la chancellerie dans des conditions honteuses pour des propos au demeurant non tenus à l’audience [...] L’USM condamne la position adoptée par la Ministre et ses services et estime que cette position défensive n’a pour seul objectif que d’interdire au CSM de faire la lumière sur les dysfonctionnements du Ministère et les pratiques très contestables utilisées à l’occasion de la regrettable affaire de Metz.[...] L’USM considère que le comportement adopté ces derniers jours par la Ministre ou les membres de son cabinet, bien loin de rétablir la confiance promise, ne fait que l’aggraver. La question est maintenant clairement posée de la possibilité de maintenir des contacts avec la Ministre et ses services."

Le Syndicat de la Magistrature :

"Le Syndicat de la magistrature indique qu’il ne participera plus aux travaux du groupe de travail sur les fichiers réactivé par la ministre de l’intérieur suite à la forte mobilisation contre EDVIGE. La place très minoritaire de la « société civile » au sein de ce groupe (c’est-à-dire des personnes ne faisant partie ni de la police ni de la gendarmerie), le choix de ne pas associer aux travaux du groupe le collectif « Non à EDVIGE », la brièveté du calendrier (les conclusions doivent être rendues à la mi-décembre), l’absence de réponses aux questions précises qui sont posées sur les fichiers, font que le Syndicat de la magistrature estime ne pas avoir sa place au sein d’un groupe dont le regard critique et la marge de manoeuvre à l’égard du gouvernement apparaissent quasiment nuls."