Pour ceux du fond...
L'Observatoire des Inégalités, le 21 avril 2009 :
"Le principal argument des partisans des diminutions d’impôts est qu’elles augmentent la création de richesses et donc la croissance. Du coup, tout le monde - même les plus pauvres - profitent des retombées économiques de mesures destinées aux plus favorisés. Pourtant, si l’on se place sur une longue période, l’effet est loin d’être évident. Nous avons comparé le taux de croissance (échelle de droite) et le taux supérieur* de l’impôt sur le revenu (échelle de gauche). On peut en tirer plusieurs enseignements :
- Certes, les baisses d’impôts ne sont pas la cause du ralentissement économique qui se produit à partir du milieu des années 1970. Mais un niveau d’imposition supérieur de 70 % voire 80 % n’est pas un obstacle en soi à une croissance forte, comprise entre 4 % et 6 % par an, comme cela a été le cas dans les années 1960. Ces niveaux d’imposition n’ont pas entraîné de fuites de contribuables vers l’étranger.
- Les baisses d’impôts enregistrées notamment après le milieu des années 1990 n’ont pas eu d’effet visible sur la croissance, qui a nettement fléchi, notamment depuis 2001. Principalement, elles ont contribué à accroître l’épargne des catégories les plus favorisées, au détriment de la consommation. [1].
- L’argument qui demeure est donc celui du niveau du taux supérieur, qui serait une atteinte à la liberté individuelle de jouir des revenus de son travail ; on dit qu’il est "confiscatoire". C’est cet argument qui a conduit à instaurer le "bouclier fiscal", qui fait que l’on ne peut jamais payer un impôt supérieur à 50 % de ses revenus. Il protège aujourd’hui les couches supérieures de toute hausse de la fiscalité. Qui peut dire que 50, 60, 70 ou 80 % c’est "trop" ? Personne n’a de réponse juste. Dès qu’une société se dote d’infrastructures (la police, l’éducation, la santé, etc.), elle doit prélever des taxes. Les taux les plus élevés s’appliquent à des niveaux de revenus tels qu’une fois l’impôt payé, ce qui reste est considérable. Aux Etats-Unis, le taux supérieur a atteint 91 % entre 1941 et 1964 (pour environ un revenu d’un million de dollars d’aujourd’hui) sans porter préjudice à l’économie du pays."
L'Observatoire des Inégalités, le 21 avril 2009 :
"Le principal argument des partisans des diminutions d’impôts est qu’elles augmentent la création de richesses et donc la croissance. Du coup, tout le monde - même les plus pauvres - profitent des retombées économiques de mesures destinées aux plus favorisés. Pourtant, si l’on se place sur une longue période, l’effet est loin d’être évident. Nous avons comparé le taux de croissance (échelle de droite) et le taux supérieur* de l’impôt sur le revenu (échelle de gauche). On peut en tirer plusieurs enseignements :
- Certes, les baisses d’impôts ne sont pas la cause du ralentissement économique qui se produit à partir du milieu des années 1970. Mais un niveau d’imposition supérieur de 70 % voire 80 % n’est pas un obstacle en soi à une croissance forte, comprise entre 4 % et 6 % par an, comme cela a été le cas dans les années 1960. Ces niveaux d’imposition n’ont pas entraîné de fuites de contribuables vers l’étranger.
- Les baisses d’impôts enregistrées notamment après le milieu des années 1990 n’ont pas eu d’effet visible sur la croissance, qui a nettement fléchi, notamment depuis 2001. Principalement, elles ont contribué à accroître l’épargne des catégories les plus favorisées, au détriment de la consommation. [1].
- L’argument qui demeure est donc celui du niveau du taux supérieur, qui serait une atteinte à la liberté individuelle de jouir des revenus de son travail ; on dit qu’il est "confiscatoire". C’est cet argument qui a conduit à instaurer le "bouclier fiscal", qui fait que l’on ne peut jamais payer un impôt supérieur à 50 % de ses revenus. Il protège aujourd’hui les couches supérieures de toute hausse de la fiscalité. Qui peut dire que 50, 60, 70 ou 80 % c’est "trop" ? Personne n’a de réponse juste. Dès qu’une société se dote d’infrastructures (la police, l’éducation, la santé, etc.), elle doit prélever des taxes. Les taux les plus élevés s’appliquent à des niveaux de revenus tels qu’une fois l’impôt payé, ce qui reste est considérable. Aux Etats-Unis, le taux supérieur a atteint 91 % entre 1941 et 1964 (pour environ un revenu d’un million de dollars d’aujourd’hui) sans porter préjudice à l’économie du pays."