vendredi 31 décembre 2010

Jour 1329

Pour en finir avec les fuites

Le Monde Diplomatique, janvier 2011 (publié en avance) :

"En octobre 1962, le monde frôle la guerre nucléaire. Peu avant des élections de mi-mandat, le président John Kennedy va répétant qu’aucune implantation de missiles offensifs soviétiques à Cuba n’interviendra — ni ne serait acceptée. Moscou passe outre, mais sans pouvoir apprécier si les déclarations américaines visent à apaiser l’électorat ou constituent une réelle mise en demeure. Des communications — secrètes — vont préciser les intentions des protagonistes et leur permettre de dénouer la crise. Les Américains suggèrent qu’ils consentiront sans doute — mais plus tard et discrètement — à une des contreparties que Moscou réclame : le retrait de missiles de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) déployés en Turquie. Côté soviétique, une lettre confidentielle de Nikita Khrouchtchev signale à Kennedy qu’un engagement américain de ne plus envahir Cuba lui permettrait d’ordonner le retrait des missiles de l’île sans perdre la face.

Les révélations de WikiLeaks gêneront-elles la diplomatie qui, comme en 1962, évite les guerres, ou plutôt celle qui les prépare ? Car les fuites ne sont pas toutes appréciées avec la même sévérité. Quand le plan « Potkova » serbe fut inventé par des militaires allemands pour justifier la guerre du Kosovo, quand le New York Times fit écho aux bobards du Pentagone sur les armes de destruction massive en Irak, la Maison Blanche ne réclama pas de sanction particulière.

Certains prétendent que la révélation de telle ou telle visite à l’ambassade des Etats-Unis aurait mis en danger la vie de quelques-uns des visiteurs. Mais, si le péril d’une divulgation était réel (nulle victime de ce type n’a encore été identifiée), comment expliquer que le secret fut si mal gardé (lire Pourquoi les institutions peinent à conserver leurs secrets) ? Les risques politiques, alors ? Le dirigeant socialiste français qui confia en 2006 à une émissaire de M. George W. Bush que l’opposition de Paris à la guerre d’Irak avait été « trop ouverte » (M. François Hollande) ou celui qui minauda que les rapports entre les deux pays « furent toujours meilleurs quand la gauche était au pouvoir » (M. Pierre Moscovici) auraient juste préféré que ces conversations-là soient divulguées dans quelques dizaines d’années...

Toutefois, un ambassadeur n’est pas un messager ordinaire. Pour faire valoir son efficacité, il peut exagérer l’adhésion des personnalités qu’il rencontre aux positions de son pays. Or les propos attribués aux interlocuteurs des diplomates américains n’ont pas été authentifiés auprès de ceux qui les auraient tenus. Pour qu’on les publie, il a apparemment suffi qu’ils paraissent criants de vérité, c’est-à-dire qu’ils correspondent... à ce qu’on soupçonnait déjà.

Quant à la mise en cause de la sécurité de l’Amérique, M. Robert Gates, patron du Pentagone, se montre serein : « Les gouvernements qui traitent avec les Etats-Unis le font parce que c’est leur intérêt. Ni parce qu’ils nous aiment, ni parce qu’ils nous font confiance, ni parce qu’ils croient que nous savons garder un secret . »"

jeudi 30 décembre 2010

Jour 1328

Robert Oppenheimer

Parce qu'à force de parler de cons on a envie d'entendre des gens intelligents.

mercredi 29 décembre 2010

Jour 1327

Humeur : prophétique

La Pompe à Phynance, le 2 décembre 2010 :

"Il faut peut-être prendre un ou deux pas de recul pour admirer l’édifice dans toute sa splendeur : non seulement les marchés de capitaux libéralisés, quoique les fabricateurs de la crise dite des dettes souveraines (voir « Crise : la croisée des chemins »), demeurent le principe directeur de toutes les politiques publiques, mais les institutions bancaires qui en sont le plus bel ornement sont devenues l’unique objet des attentions gouvernementales. [...] Mais quels choix reste-t-il vraiment quand les marchés auxquels les Etats se sont livrés gaiement s’apprêtent à faire leur ruine ? Quand la collusion des élites politiques et économiques a atteint le degré que nous lui connaissons, quand le gouvernement est devenu le fourrier du capital à un point de caricature qui ferait rougir Marx (jusqu’à faire nommer sans discontinuer des chefs d’entreprise ministre des finances depuis dix ans…), quand l’asservissement des politiques publiques aux intérêts de la finance est tel que même la plus grande crise à l’échelle d’une génération ne parvient pas à obtenir le moindre commencement de régulation, quand tous les mécanismes institutionnels du présido-parlementarisme organisent la parfaite coupure d’avec le peuple et la capture de fait du pouvoir par une oligarchie séparée qui ne répond plus de rien ni à personne – comme l’attestent à propos des retraites une désapprobation de masse balayée d’un revers de main –, quand n’existe plus nulle part aucun mécanisme institutionnel de réelle représentation, aucune force de rappel politique, alors il est avéré qu’il n’est plus de solution de transformation à froid de l’ordre social – à l’encontre même de la (fausse) promesse « démocratique » d’ingénierie politique ordonnée du changement. Ce sera donc à chaud. [...] La finance a régné 25 ans, c’est plus qu’il n’en faut pour dresser un bilan, et le bilan dit : c’est assez. La particularité de l’époque réside en ceci que la tyrannie impersonnelle de la finance collabore activement à son propre renversement puisque, par une sorte de nécessité interne qui confirme, en la poussant à son comble, sa vocation à la destruction sociale, elle est sur le point de tout engloutir et paradoxalement jusqu’à elle-même. Les Romains disaient que « ceux que Jupiter veut perdre, il commence par les rendre fous » – nous y voilà. La perspective de chocs immenses n’est pas gaie, mais qu’à la face de l’histoire il revienne entièrement aux fous de l’avoir fait advenir. Et que les autres en tirent le meilleur parti, celui du moment décisif où leur joug se lève, éventuellement de s’être autodétruit, et où ils peuvent enfin se dire que « c’est notre heure »."

mardi 28 décembre 2010

Jour 1326

Mediator de la République

The Independent, le 27 décembre 2010 :

"Despite repeated warnings from scientists in France and abroad, the Mediator drug was prescribed to 5,000,000 French people, originally to fight diabetes and later as an appetite-suppressing, slimming pill. A report from the French health inspectorate, due in mid-January, will investigate why successive French health ministers, of the left and right, failed to heed advice that the drug – produced by the French pharmaceutical giant, Servier – was at best useless, and at worst highly dangerous. Separate French press investigations have focused on an alleged campaign of intimidation and disinformation by the Servier company to keep the drug – and a lucrative predecessor, eventually banned in the US in 1997 – on the market. Servier, the second largest French drugs company, founded 50 years ago by Jacques Servier, 88, a French doctor, is known for its cult of secrecy and its excellent relations with French politicians. President Sarkozy himself once worked for the company as a lawyer during his brief legal career, when he was a young man."

lundi 27 décembre 2010

Jour 1325

Joyeux Noël les chômeurs !

Le Monde, 27 décembre 2010 :

"Bravo, les artistes de la communication gouvernementale qui ont rendu publics les chiffres du chômage le 24 décembre ! Qu'il soit à l'Elysée, à Matignon ou au ministère du travail, l'auteur de cette brillante idée mérite un coup de chapeau. [...] il suffit de se reporter au dernier - et ultime - rapport du Médiateur de la République, avant sa disparition au profit du Défenseur des droits. S'inquiétant des fragilités de la société française, de l'angoisse croissante du déclassement ou des ravages du surendettement, Jean-Paul Delevoye, qui est tout sauf un gauchiste mais plutôt ce qu'on appelait autrefois un gaulliste social, déclarait sans ambages : "J'estime à 15 millions le nombre de personnes pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 100 euros près", soit un bon tiers des Français adultes."

dimanche 26 décembre 2010

Jours 1323 & 1324

Un intellectuel français

Le Monde Diplomatique, le 24 décembre 2010, une anecdote révélatrice de l'attitude des médias et de ceux qui les font :

"Il y a un an, Bernard-Henri Lévy se couvrait de ridicule en citant, à l’appui d’une démonstration « philosophique », un certain Botul – auteur inventé de toute pièce par un journaliste du Canard enchaîné. Cette fois, l’essayiste évoque un personnage bien réel – mais il se trompe encore !

Dans sa chronique du Point, « BHL » dénonce le site Internet Riposte laïque, et stigmatise « ce nouveau rapprochement rouge-brun qui voit les crânes rasés du Bloc identitaire fricoter, sur le dos des musulmans de France, avec tel ancien du Monde diplo, Bernard Cassen. »

Le chroniqueur multimédias gagnerait à mieux ranger ses fiches (de police). En effet, l’animateur de Riposte laïque se nomme Pierre Cassen. Pierre, pas Bernard. Ancien directeur général du Monde diplomatique, Bernard Cassen n’est lié ni de près ni de loin à Riposte laïque.

[...]

Bernard-Henri Lévy préside le conseil de surveillance d’Arte, il est membre du conseil de surveillance du Monde, il est actionnaire de Libération, il dispose d’une chronique hebdomadaire dans Le Point. Et la célébration du vingtième anniversaire de sa revue, La Règle du Jeu, que presque personne ne lit, a néanmoins donné lieu à une réception extravagante à laquelle ont accouru la plupart des responsables des grands médias. La dégradation du crédit de la presse est-elle tout à fait étrangère à la surface médiatique qu’occupe, quoi qu’il advienne, quoi qu’elle fasse, une personnalité au crédit à ce point frelaté ?"

vendredi 24 décembre 2010

Jour 1322

Les temps changent...

Bug Brother, le 23 décembre 2010 :

"En décembre 1973, des plombiers de la DST étaient surpris en train d’installer des micros au Canard Enchaîné. Cette Watergaffe valu à Raymond Marcellin, alors ministère de l’Intérieur, d’être remplacé par Jacques Chirac [...] 2010. La DCRI (qui a succédé à la DST) vient de se faire taper sur les doigts pour avoir contourné la loi sur les écoutes téléphoniques, afin d’accéder aux factures détaillées (FaDet) de journalistes, et d’un magistrat. Contrairement à ce qui se passa en 1974, le ministre de l’intérieur n’a pas sauté."

jeudi 23 décembre 2010

Jour 1321

Douce France

La Ligue des Droits de l'Homme, le 21 décembre 2010 :

"Par un référé en date du 15 décembre 2010, la Ligue des droits de l’Homme avait demandé au Tribunal administratif du Val d’Oise la suspension d’un arrêté anti-alcool pris par le maire d’Ermont.

Cet arrêté, anti-précarité déguisé, dont le seul but était de stigmatiser un groupe de population très restreint, a été suspendu par le tribunal.

Comme cela est indiqué dans le mémoire en défense présenté par le maire d’Ermont, le groupe visé est composé de six personnes sans domicile fixe que la municipalité d’Ermont a décidé d’éloigner de la ville vers les communes voisines en prenant à leur encontre des décisions toujours plus contraignantes : fermeture du centre de santé, interdiction de la maraude des restaus du cœur, démolition des murets où ils pouvaient s’asseoir, fermeture des toilettes publiques et enfin arrêté anti-alcool.

Si la Ligue des Droits de l’Homme est satisfaite de la décision du Tribunal, elle s’indigne d’avoir à faire appel à la justice pour rappeler à la municipalité d’Ermont le respect du droit et de la dignité des personnes."

mercredi 22 décembre 2010

Jour 1320

Un certain état d'esprit

Le Figaro, le 21 décembre 2010 :

"Tout commence le 13 mai 2005. Corinne Heileman a mal dormi : une douleur dans son sein gauche l'a lancé toute la nuit. Très inquiète, elle demande, à son arrivée au cabinet où elle travaille depuis plus de cinq ans comme secrétaire, à son employeur, le docteur Billion, de l'examiner. Le diagnostic ne se fait pas attendre : «Corinne, tu as un cancer» lui lance-t-il. A 11h, le second médecin, le docteur Baudienville, l'examine à son tour. Il lui confirme son cancer du sein.

Le même jour, à 19h30, Corinne Heileman est convoquée. «Ils me demandent de m'asseoir, donc je m'assois. Et tranquillement, ils me remettent une lettre griffonnée où il manquait des mots, où il y avait des accolades. Je leur demande ce que c'est : ils me disent que c'est une lettre de licenciement», raconte la salariée"

mardi 21 décembre 2010

Jour 1319

Joyeux Noël Total ! Joyeux Noël St Gobain !

Libération, le 20 décembre 2010 :

"Une entreprise sur quatre cotée au CAC 40 a échappé en 2009 à l’impôt sur les bénéfices en France [...] Ainsi Total, malgré un bénéfice mondial de plus de 8 milliard d’euros, n’a pas eu à débourser un seul centime dans l’Hexagone. Même chose pour Danone, Suez, Essilor ou Saint-Gobain. [...] Selon le rapport du conseil des prélèvements obligatoires, publié en octobre, les entreprises épargnaient 66,3 milliards d’euros en 2009 contre «seulement» 18,5 milliards en 2005, grâce aux différents régimes et niches. Les sociétés du CAC 40 seraient donc taxées en moyenne à 8% sur leurs profits, contre 22% pour les PME, qui ne maîtrisent pas forcément toutes les subtilités du code des impôts. [...] Pour le Medef, ces nombreuses niches fiscales sont une juste compensation aux trop nombreuses taxes sur les sociétés."

En langage Medef, "je vous encule" se dit donc "compensation". En plus les choses ont empirées depuis 2005, que s'est-il donc passé en France entretemps ? Aaaaah...

lundi 20 décembre 2010

Jour 1318

N'oubliez pas que...

Le Bureau International du Travail, le 16 novembre 2010 :

"«La crise actuelle a mis en lumière combien il était important de pouvoir compter sur un dispositif minimum de prestations de sécurité sociale pour tous», a déclaré le Directeur général du BIT, Juan Somavia. «C’est pourquoi nous plaidons en faveur de la sécurité sociale et d’un socle de protection sociale à l’échelle mondiale. Ce rapport montre que l’instauration d’une protection sociale minimale adaptée, comme le préconise le Pacte mondial pour l’emploi du BIT, est plus urgente que jamais.»

Le rapport indique que la sécurité sociale joue un rôle important en temps de crise, y compris celle que nous traversons actuellement, parce qu’elle est un «stabilisateur économique, social et politique indispensable» qui fournit un revenu de remplacement et contribue à stabiliser la demande globale, sans répercussion négative sur la croissance économique.

Cependant, l’étude du BIT lance un avertissement: si l’on réduit les dépenses de sécurité sociale pour des raisons de consolidation budgétaire en vue de faire face à l’aggravation des déficits et de la dette publique, on risque «non seulement d’affecter directement les bénéficiaires de la sécurité sociale et donc les niveaux de vie d’une bonne partie de la population mais aussi, à travers les effets sur la demande globale, de ralentir ou de différer sensiblement un reprise économique pleine et entière»."

dimanche 19 décembre 2010

Jours 1316 & 1317

La gégène reprend des couleurs

Le Monde, 18 décembre 2010 :

"La torture a encore de beaux jours devant elle. Loin d'être en diminution, cette pratique s'étend et se banalise. Plus d'un pays sur deux y a recours aujourd'hui dans le monde, en toute impunité. Pourtant, 147 Etats ont ratifié la Convention des Nations unies qui en proscrit l'usage. Mais entre les mots et les faits, il y a un abîme. Et le 11 septembre 2001, en permettant - au nom de la lutte contre le terrorisme - un incroyable développement de législations d'exception, a rendu ce crime presque ordinaire. [...]La France, qui se prévaut d'être la patrie des droits de l'homme, offre un bilan "loin d'être exemplaire", déclare le rapport de l'ACAT. L'utilisation abusive du Taser (pistolet à impulsion électrique) et du Flash-Ball (lanceur de balles de défense) ainsi que les conditions de détention dans les prisons sont dénoncées. [...] Quant aux médias, ils ont leur part de responsabilité, souligne le rapport de l'ACAT. Par facilité ou ignorance, les journalistes adoptent les euphémismes utilisés par certains pays pour diminuer la portée de leurs actes. C'est ainsi que le "waterboarding", pratiqué par les Etats-Unis à Guantanamo et ailleurs, est presque systématiquement traduit par les médias français par "simulacre de noyade". Or qu'est-ce que le "waterboarding" sinon le supplice de la baignoire, donc une torture ?"

vendredi 17 décembre 2010

jour 1315

Récidiviste

Le Monde, 17 décembre 2010 :

"Brice Hortefeux a été condamné pour la deuxième fois en six mois, vendredi 17 décembre, par le tribunal de Paris pour avoir, cette fois, porté atteinte à la présomption d’innocence de David Sénat, l’ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie à la chancellerie, accusé d’avoir livré des informations au Monde sur l’affaire Woerth-Bettencourt. [...]Brice] échappe semble-t-il à une peine plancher et à une double peine d’éloignement vers sa noble terre auvergnate."

jeudi 16 décembre 2010

Jour 1314

Que les petits salaires ferment leurs gueules

Le Monde, 15 décembre 2010 :

"Le Bureau international du travail a publié, mercredi 15 décembre, son second rapport sur les salaires dans le monde dans lequel il s'inquiète de la stagnation persistante des revenus, phénomène qui, selon le BIT, "fut un élément déclencheur de la crise" et "continue d'affaiblir la reprise dans de nombreuses économies". Entretien avec Gérard Cornilleau, directeur adjoint au département des études à l'OFCE, centre de recherche économique de Sciences Po. [...] Le facteur de crise, c'est le fait que ces dernières années, les hauts salaires ont fortement augmenté, et cela à peu près partout dans le monde, au détriment des bas salaires [...] Car d'un côté on a donné beaucoup plus à ceux qui avaient déjà de hauts revenus, donc ceux qui logiquement ne pouvaient pas consommer beaucoup plus que ce qu'ils consommaient déjà [...] et de l'autre on a rationné la consommation de ceux qui en avaient un fort besoin. Aux Etats-Unis, on a cru un temps avoir résolu la quadrature du cercle en disant "pour consommer, les bas salaires peuvent s'endetter" et c'est comme ça que ce système bancal a été maintenu en vie par des crédits à la consommation et des taux d'intérêt peu élevés. Le résultat de ces logiques, c'est d'un côté des hauts revenus qui ne sachant plus quoi faire de leur argent se mettent à spéculer, et de l'autre des bas revenus qui se sont surendettés pour pouvoir consommer. C'est la crise de 2008. Ce qu'elle a démontré c'est qu'on avait gaspillé de l'argent à donner plus à ceux qui avaient déjà trop. Et qu'il fallait absolument remettre en ordre la hiérarchie salariale pour qu'elle soit efficace du point de vue économique."

mardi 14 décembre 2010

Jour 1313

J'ai reçuuuu l'amooouuuur en hééritââââgeueueueueu

L'Observatoire des Inégalités, le 3 décembre 2010 :

"Les inégalités salariales restent certes préoccupantes : en France par exemple, sans tenir compte des avantages en nature, des primes, des stock options, l’échelle des salaires bruts est en effet déjà de 1 à 10 (1 400 euros environ pour un ouvrier non qualifié et 14 000 euros pour un cadre supérieur dans le secteur financier). Et ces chiffres ne reflètent qu’une partie du problème. Par le jeu des moyennes, ils dissimulent d’abord la très forte augmentation des hauts salaires entre 1996 et 2006 (+ 28% pour les 0.1% salariés les mieux rémunérés, alors que 90 % des salariés, sur la même période, ont dû se contenter d’une augmentation de 6,2%). [...] Nous savons bien que l’égalité des chances, dans les faits, dissimule mal les déterminants sociaux et culturels de la « réussite » sociale. Mais l’injustice ne s’arrête pas là. L’héritage et la rente n’ont nullement dit leur dernier mot ! On s’y intéresse peu et c’est pourtant à ce niveau aussi que se joueront les inégalités abyssales de demain, c’est au creuset de cette injustice que se forgera la société de rentiers qui renaît sous nos yeux aveuglés. Les chiffres sont éloquents, comme le montre une étude récente menée par Thomas Piketty [2]. La part de l’héritage, par donation ou au décès, représentait environ 20 à 25 % du produit intérieur brut au début du XXe siècle. Dans les années 1920-1930, s’est amorcée une baisse, portant celle-ci dans les 1950 à 5% du PIB. Depuis, cette part de l’héritage s’est réorientée à la hausse, lentement tout d’abord, puis de manière rapide depuis trente ans, atteignant 15 % en 2008, avec un horizon, en 2050, estimé à 20-25 %. [...] On aura senti, sans qu’il soit nécessaire peut-être de prolonger l’analyse, que l’injustice sociale ici n’est pas une abstraction, ni même un risque. Elle existe, elle s’avance. Faut-il alors que nous restions indifférents au prodigieux décalage qui s’annonce ? Ce type de questions devrait nous encourager à aborder le problème des inégalités au niveau de radicalité qui est le sien. Réduire les inégalités, c’est s’attaquer aussi à cette question de l’héritage."

lundi 13 décembre 2010

Jour 1312

Problèmes de fuites ?

Bug Brother, le 8 décembre 2010 :

"De même, il serait bon que ceux qui évoquent la dernière fuite de WikiLeaks (voir le dossier, sur LeMonde.fr) arrêtent de répéter qu’il aurait mis 250 000 documents sur l’internet. A ce jour, seuls 1060 ont été mis en ligne (voir la visualisation du Monde). Et ce sont les 120 journalistes des 5 rédactions (le Guardian, le New York Times, le Spiegel, El Pais et Le Monde) qui décident de ce qui doit être mis en ligne, ou pas… pas Julian Assange.

Personnalité trouble, et troublante, il prône la transparence, pour les autres, mais ne l’applique pas forcément à sa propre organisation, WikiLeaks. Mais ce n’est pas une raison pour raconter n’importe quoi, n’importe comment, et participer ainsi à la “guerre de l’information” lancée contre lui et WikiLeaks en particulier, et le journalisme d’investigation en général.

Dit autrement : il serait bon que les médias, et les journalistes, qui racontent un peu n’importe quoi, fassent honnêtement leur travail, tout simplement. WikiLeaks, au moins, prend la peine de vérifier et recouper les informations qu’il publie, ou fait publier."

samedi 11 décembre 2010

Jours 1310 et 1311

La justice parle de la police

Le Figaro, 5 décembre 2010 :

"«La police française, ça ressemble un peu à la Gestapo dans ce dossier». Cette phrase, prononcée jeudi au cours d'un réquisitoire, n'en finit pas de créer la polémique. [...] Le second syndicat d'officiers de police de France Synergie s'est déclarée vendredi «indignée» par les propos supposés du substitut de Bobigny. Ce parallèle est «inadmissible et injurieux à l'égard des policiers», a-t-il estimé.[...] Jeudi, les sept policiers comparaissaient pour «dénonciation calomnieuse» et «faux en écriture publique». Trois d'entre eux étaient en outre jugés pour «violence aggravée». Le 9 septembre dernier, à Aulnay-sous-Bois, un policier avait été blessé lors d'une course poursuite, percuté par une voiture. Lui et ses collègues avaient alors accusé le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Mais au fil des heures, leurs témoignages s'étaient effrités: ce sont en réalité des collègues d'une deuxième voiture qui étaient à l'origine de l'accident. Cette affaire est «insupportable parce que, par définition, il est incompatible avec la fonction de policier de commettre des délits, et parce qu'elle remet en cause la crédibilité de la police et de la justice», a déclaré le substitut jeudi au cours de sa plaidoirie."

vendredi 10 décembre 2010

Jour 1309

Le mensonge jusqu'à l'absurde

Le Monde, 9 décembre 2010 :

"François Fillon a nié toute défaillance des services de l'Etat dans la pagaille qui a suivi l'épisode neigeux en Ile-de-France, mercredi 8 décembre. "Météo France n'avait pas prévu cet épisode neigeux, en tout cas pas son intensité puisque les prévisions étaient de 3 centimètres et qu'il est tombé, je crois, 12 centimètres sur Paris même et 20 centimètres sur certaines régions de la banlieue. Il est donc incontestable que les services chargés du déneigement ont été pris au dépourvu", a déclaré le premier ministre lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'un séminaire gouvernemental franco-russe. Météo France avait placé dès 16 heures, mardi, l'ensemble des départements de l'Ile-de-France en vigilance orange pour la neige. Cette alerte était alors valable jusqu'à mercredi 22 heures, ce qui a largement couvert la durée de l'épisode neigeux."

jeudi 9 décembre 2010

Jour 1308

Le Roi est en visite

Le Monde, 9 décembre 2010 :

"Le 25 novembre, Nicolas Sarkozy est dans l'Allier, au chevet du monde agricole. Depuis la défaite de la majorité aux élections régionales, huit mois plus tôt, le chef de l'Etat multiplie les déplacements en milieu rural. [...] au Mayet-de-Montagne, une commune de moins de 2 000 habitants, 300 à 400 représentants de la force publique sont mobilisés. Face à eux, un petit groupe d'une quinzaine de personnes a prévu de manifester son hostilité au chef de l'Etat et à la réforme des retraites. L'un d'eux n'en aura pas l'occasion : Frédéric Le Marrec, un militant du syndicat SUD de 42 ans, passera les cinq heures de la visite de Nicolas Sarkozy dans les locaux de la gendarmerie. Son récit au Monde.fr est confirmé par des sources proches de la gendarmerie, qui ont souhaité rester anonymes mais entendent dénoncer "des méthodes d'un autre âge"."

mercredi 8 décembre 2010

Jour 1307

J'ai mal à la tête

Le Monde, 8 décembre 2010 :

"La politique du gouvernement en matière de remboursement des médicaments suscite bien des interrogations. Alors qu'une baisse sur les médicaments homéopathiques et sur ceux dits à services médical rendu modéré (vignette bleue), de 35 % à 30 %, avait été inscrite dans le budget de la Sécurité sociale 2011 présenté fin septembre par le gouvernement, un projet de décret émanant du ministère de la santé laisse entendre que la diminution pourrait être de plus grande ampleur. Il en serait de même pour les dispositifs médicaux (pansements, seringues…) dont le taux passerait de 65 % à 60 %. [...] La Mutualité française, qui fédère la plupart des mutuelles, a elle aussi condamné, mardi, ce projet de décret. "Ce n'est pas avec ce type de mesures que l'on va rétablir l'équilibre de l'assurance-maladie, il faut arrêter cette politique qui n'a ni queue ni tête", estime Jean-Pierre Davant, son président, relevant que le projet de décret est discuté "au moment même où l'on s'interroge sur le Mediator, un médicament qui était remboursé à 65 % alors qu'on savait, depuis 1999, qu'il n'avait aucune utilité"."

mardi 7 décembre 2010

Jour 1306

L'école pour tous (ou presque)

Une dépêche Reuters du 7 décembre 2010 lue sur Yahoo :

"Publiée tous les trois ans, la dernière livraison de l'étude internationale Pisa (Programme international pour le suivi des acquis) réalisée en 2009 par l'OCDE sur 65 pays montre une stagnation de la France dans la moyenne des pays riches ou en développement et met en lumière des problèmes structurels. [...] L'étude montre que la proportion d'élèves en difficulté en France a fortement augmenté de 2000 à 2009, de 15,2% à 19,7%, a expliqué Luc Chatel. A l'autre bout de l'échelle, les excellents élèves sont passés de 8,5 à 9,6%, a-t-il précisé. Plus que dans la moyenne de l'OCDE, la réussite scolaire est liée en France au statut social des parents, montre l'étude. [...] Les syndicats d'enseignants critiquent depuis 2007 la politique du gouvernement, estimant qu'elle mène inéluctablement à un "décrochage" accru des élèves scolarisées dans des écoles difficiles, dont les parents gagnent peu d'argent et ont peu de temps pour les encourager à travailler à la maison."

lundi 6 décembre 2010

Jour 1305

En toute discrétion

Libération, le 6 décembre 2010 :

"«Quand quelque chose est légal mais ne nous paraît pas légitime, il faut savoir désobéir. Comme sous Vichy, dont nous n’avons pas reconnu la légalité, même si vos objectifs sont, bien sûr, autres.» Stéphane Hessel, ancien résistant et ambassadeur de France, était venu conclure samedi, à Paris, le premier Forum des résistances dans les services publics. Il a reçu un accueil passionné de la salle, une centaine de «désobéisseurs» de tous horizons - profs, infirmiers, agents forestiers… [...] Avec ce forum, l’objectif était de nouer des liens, voire de créer un réseau entre tous ces résistants qui ont en commun de vouloir sauver un service public attaqué. Ce nouveau type de contestation - non-violente, civique et éthique - reste très minoritaire. Il est ainsi raillé par le ministère de l’Education, qui le rapporte au million de profs. Il est pourtant symptomatique d’un mouvement de fond. L’action syndicale classique ne suffit plus. Pour être efficace et défendre des principes bafoués, il faut s’engager concrètement, chacun à son niveau. [...] Il y a aussi ceux qui ne disent rien mais qui enrayent la machine, comme ces conseillers de Pôle emploi qui refusent de ne passer que quatre minutes au téléphone avec les chômeurs ou qui rusent pour ne pas les radier.»"

dimanche 5 décembre 2010

Jours 1303 & 1304

Une pipe à 100 euros

Libération, le 4 décembre 2010 :

"Il suffit parfois de presque rien pour déclencher des réactions surprenantes et disproportionnées. Alexandre Appaix fonctionne ainsi. Un dimanche, il entend un lapsus de Rachida Dati à la télé. Elle a employé le mot «fellation» à la place d’«inflation».[...] La semaine suivante, il adresse 11 mails à «Mademoiselle Dati» pour lui réclamer… des fellations. [...] A partir de là, ce sont les réactions du parquet qui deviennent «surprenantes» et «disproportionnées», selon les avocats [...] Le 20 octobre, Alexandre Appaix est arrêté à son domicile à Bourg-de-Péage et placé en garde à vue durant près de trente heures. Pour finalement être placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès, fixé moins de deux mois après les faits. «Ce n’est pas normal ce qu’il s’est passé : Rachida Dati a obtenu une procédure exceptionnelle», a dénoncé Me Philippe Chardon, l’un des… sept avocats d’Alexandre Appaix. Car, face à cette procédure exceptionnelle, le barreau de Valence a décidé de répondre par une défense exceptionnelle. Tour à tour, les sept avocats ont dénoncé le zèle particulier du parquet, qui «laisse penser qu’il y a une justice pour les riches et une autre pour les pauvres». [...] De personnalité fragile, sans travail depuis huit ans, il avait tenté d’étrangler sa mère il y a deux ans. Contrairement aux poursuites engagées par Rachida Dati, la plainte de la mère avait été classée par le même parquet. Les avocats ont ironisé sur ces choix. [...] Pour les mails, Alexandre Appaix a été condamné à 100 euros d’amendes. Avec sursis."

vendredi 3 décembre 2010

Jour 1302

Ne passez pas par la case diplôme

L'observatoire International des Prisons :

"Pas plus qu'elles ne peuvent s'asseoir sur les bancs de l'école, les personnes détenues ne sont autorisées à sortir pour apprendre à l'université. Une impossibilité d'autant plus problématique que très peu nombreux sont les enseignants affectés en prison, et encore plus rares les universitaires. Parent pauvre des priorités du ministère de l'Education nationale, l'enseignement dispensé derrière les murs s'avère en outre engoncé dans le carcan des contraintes de la vie carcérale et des limitations de toute nature imposées par l'administration pénitentiaire. Enquête sur les conditions d'apprentissage de cette catégorie d'étudiants-empêchés que sont les détenus qui veulent entreprendre ou achever des études supérieures. Une situation particulièrement révélatrice de l'anachronisme de la réglementation en vigueur. Si ce n'est de son cynisme.



Si apprendre à lire et à écrire ou préparer son baccalauréat n'a rien d'une sinécure en prison, commencer ou poursuivre des études supérieures avec le statut de détenu relève de la course d'obstacles. Et pour cause, censé assurer une « éducation de qualité équivalente à celle dispensée dans le monde extérieur » de sorte à garantir « les meilleures chances de formation et de réinsertion professionnelle »1, le ministère de l'Éducation nationale n'affecte en moyenne que l'équivalent d'un poste d'enseignant à temps plein pour cent personnes incarcérées. Les caractéristiques de la population qui se retrouve derrière les murs justifieraient pourtant que la prison soit déclarée « zone d'éducation prioritaire » : 10 % des entrants en prison en 2008 se trouvaient en situation d'illettrisme, 13 % éprouvaient des difficultés de lecture et 89 % étaient sans diplômes ou titulaires d'une certification inférieure au baccalauréat, selon les données du ministère de la justice. Las, les prisons françaises sont loin de bénéficier du personnel, mais aussi des crédits et de l'équipement « nécessaires pour permettre aux détenus de recevoir une éducation appropriée »2. Ce qui est pourtant l'exigence minimale posée par le conseil de l'Europe. Cette pénurie de moyens humains et financiers a pour conséquence la concentration des maigres ressources disponibles sur l'enseignement de niveau primaire, collège, ou lycée. Quand ce n'est pas sur l'alphabétisation de base. Autant dire que les détenus de qualification supérieure - qui représentent seulement 2 % de l'ensemble des personnes suivant des cours en détention - ne sont pas une priorité pour les services de la rue de Grenelle. Et de fait, l'affectation de professeurs de niveau universitaire derrière les murs est rare. Partiellement financée jusqu'à aujourd'hui par le ministère... du travail, elle semble même être en voie d'extinction au vu des difficultés de l'université Paris VII à maintenir son intervention au sein de quatre prisons de la région francilienne (lire notre article).


Dans ce contexte, les personnes détenues n'ont d'autre solution que de recourir à l'enseignement à distance pour entrevoir l'espoir d'accéder à une formation universitaire. Problème : la débauche d'interdits et de limitations que recèle la règlementation pénitentiaire leur bouchent singulièrement l'horizon. D'abord, la moindre démarche - inscription à la faculté ou aux examens, commande de manuels à caractère pédagogique - suppose d'obtenir une autorisation exceptionnelle. Ensuite, l'entrée effective de livres ou fournitures se heurte au principe de prohibition de toute remise par le biais des parloirs comme sur les restrictions draconiennes qui encadrent la réception de colis. Des libéralités existent certes ici ou là, mais elles diffèrent d'un établissement à l'autre et s'appliquent de manière arbitraire. « On te laisse rentrer des livres, tu fermes ta gueule. Tu fais le con en détention, t'auras pas de livres ! C'est comme ça que se ça se passe. C'est malheureux à dire mais c'est tous les jours comme ça », rapporte Farid, 24 ans, étudiant en BTS3. En tout état de cause, la possession du matériel nécessaire aux études suppose la mobilisation d'un tiers. Et s'ils sont nombreux qui ont leur mot à dire - qu'il s'agisse de la direction de la prison, des surveillants, du centre scolaire de l'établissement ou du responsable local d'enseignement - ils ne manifestent pas tous la meilleure volonté. Cette bonne volonté est pourtant indispensable, dès lors que, contrairement aux étudiants inscrits comme eux dans une formation ouverte à distance - mais libres - les détenus sont privés de tout accès à internet4. Du coup, faute d'identifier une personne ressource susceptible de lui procurer nombre de documents disponibles exclusivement en téléchargement, l'étudiant incarcéré devra se contenter des manuels ou des polycopiés de cours qui lui auront été remis. Par ailleurs, l'impossibilité d'accéder au réseau l'empêchera de bénéficier des conseils prodigués par les enseignants ou des échanges entre élèves, qui se font aujourd'hui par le biais de la correspondance électronique ou des forums de discussion. À supposer qu'il est franchi tous ces obstacles, le détenu devra faire avec les contraintes d'un environnement carcéral, peu propice à la lecture et aux études : « les étudiants nous disent avoir du mal à se concentrer car ils vivent dans le bruit en permanence. Certains travaillent la nuit pour avoir du calme. Même pour la lecture, ils ont du mal à s'immerger », nous explique Crystel Pinçonnat, professeur de littérature comparée et directrice pédagogique de la « section des étudiants empêchés » de Paris VII (lire l'entretien).


« L'éducation est affirmée comme un droit dans la loi, dans les faits c'est plutôt un privilège », affirme Fanny Salane, docteur en sciences de l'éducation et auteure de l'ouvrage « Être étudiant en prison : l'évasion par le haut » (lire l'entretien). Nul n'illustre mieux ce décalage entre le principe et la réalité que le parcours imposé à Monsieur V, 50 ans, actuellement détenu au centre de détention de Bapaume (lire article). Un véritable parcours du combattant."

jeudi 2 décembre 2010

Jour 1301

Même les américains le voit...

The Independent, 1er décembre 2010 :

"US embassy cables have detailed how French President Nicolas Sarkozy's staff and ministers fear their leader's temper, and were concerned about the impact of his personal life on his presidency. A confidential memo to the US Secretary of State, Hillary Clinton, from ambassador Charles Rivkin in December 2009, said of Sarkozy: "Elysée contacts have reported to us the great lengths they will go to avoid disagreeing with him or provoking his displeasure – even recently reportedly rerouting the President's plane to avoid his seeing the Eiffel Tower lit up in Turkey's colours on the visit of PM [Recep Tayyip] Erdogan." An earlier note to President Bush warned of "raising questions about a thin-skinned and authoritarian personal style"."

mercredi 1 décembre 2010

Jour 1300

Le retour de la LOPPSI

Le blog Police, etc., le 30 novembre 2010 :

"Dans ce fatras de nouvelles dispositions, au milieu de la lutte contre la grande criminalité, la cybercriminalité, les actes de pédophilie, etc., j’en ai retenu une : la vente à la sauvette.

Il s’agit d’un amendement destiné à s’insérer dans la partie « crimes et délits contre la nation, l’État et la paix publique », qui créé le délit de vente à la sauvette. Le fait de vendre sur un bout de trottoir des fruits, des gadgets ou je ne sais quoi, deviendrait ainsi punissable de six mois de prison et 3 750 € d’amende. Alors qu’il s’agit aujourd’hui d’une contravention de 4° classe. Avec, comme il est de mise pour tout nouveau texte, un petit plus : la peine d’emprisonnement et l’amende seront aggravées si l’infraction est commise en bande organisée."

Lisez l'article en entier, ça vaut le détour...

En tout cas méfiez vous du vendeur de maïs à la sortie du métro.