En toute discrétion
Libération, le 6 décembre 2010 :
"«Quand quelque chose est légal mais ne nous paraît pas légitime, il faut savoir désobéir. Comme sous Vichy, dont nous n’avons pas reconnu la légalité, même si vos objectifs sont, bien sûr, autres.» Stéphane Hessel, ancien résistant et ambassadeur de France, était venu conclure samedi, à Paris, le premier Forum des résistances dans les services publics. Il a reçu un accueil passionné de la salle, une centaine de «désobéisseurs» de tous horizons - profs, infirmiers, agents forestiers… [...] Avec ce forum, l’objectif était de nouer des liens, voire de créer un réseau entre tous ces résistants qui ont en commun de vouloir sauver un service public attaqué. Ce nouveau type de contestation - non-violente, civique et éthique - reste très minoritaire. Il est ainsi raillé par le ministère de l’Education, qui le rapporte au million de profs. Il est pourtant symptomatique d’un mouvement de fond. L’action syndicale classique ne suffit plus. Pour être efficace et défendre des principes bafoués, il faut s’engager concrètement, chacun à son niveau. [...] Il y a aussi ceux qui ne disent rien mais qui enrayent la machine, comme ces conseillers de Pôle emploi qui refusent de ne passer que quatre minutes au téléphone avec les chômeurs ou qui rusent pour ne pas les radier.»"
Libération, le 6 décembre 2010 :
"«Quand quelque chose est légal mais ne nous paraît pas légitime, il faut savoir désobéir. Comme sous Vichy, dont nous n’avons pas reconnu la légalité, même si vos objectifs sont, bien sûr, autres.» Stéphane Hessel, ancien résistant et ambassadeur de France, était venu conclure samedi, à Paris, le premier Forum des résistances dans les services publics. Il a reçu un accueil passionné de la salle, une centaine de «désobéisseurs» de tous horizons - profs, infirmiers, agents forestiers… [...] Avec ce forum, l’objectif était de nouer des liens, voire de créer un réseau entre tous ces résistants qui ont en commun de vouloir sauver un service public attaqué. Ce nouveau type de contestation - non-violente, civique et éthique - reste très minoritaire. Il est ainsi raillé par le ministère de l’Education, qui le rapporte au million de profs. Il est pourtant symptomatique d’un mouvement de fond. L’action syndicale classique ne suffit plus. Pour être efficace et défendre des principes bafoués, il faut s’engager concrètement, chacun à son niveau. [...] Il y a aussi ceux qui ne disent rien mais qui enrayent la machine, comme ces conseillers de Pôle emploi qui refusent de ne passer que quatre minutes au téléphone avec les chômeurs ou qui rusent pour ne pas les radier.»"