Sans-abri, sans parole
Libération, le 5 novembre 2011 :
"Le 1er janvier, lors de ses vœux aux personnels ayant assuré les permanences de la nuit de la Saint-Sylvestre, [Nicolas] affirmait : «Je voudrais dire qu’il y a aujourd’hui 113 000 places d’hébergement auxquelles s’ajoutent 11 000 places spécialement ouvertes pour l’hiver dont 4 200 en Ile-de-France. Cela nous permet de ne refuser aucune mise à l’abri en période de grand froid. Là aussi on a toujours tendance à accuser le pays. Il n’y a aucune personne qui n’est refusée.» [...] Si les propos de Nicolas Sarkozy choquent les associations, ce n’est pas simplement parce qu’ils sont inexacts, c’est aussi qu’ils éludent une autre partie essentielle du problème : «Que les gens soient mis à l’abri pendant les périodes de grand froid est une nécessité, mais cela ne masque pas le problème structurel des places d’hébergement, explique un responsable d’une association lilloise. A Lille, la fin de l’hiver sera marquée par la fermeture de 500 places d’hébergement temporaire. Cela veut dire que les gens qui y dorment aujourd’hui seront mis dehors, ce qui rend toute stabilisation impossible.» Il y a deux mois, la Fnars avait déjà dénoncé la «logique saisonnière» de la circulaire ministérielle du 15 octobre et demandé qu’il n’y ait «pas de remise à la rue à la fin de l’hiver»."
Libération, le 5 novembre 2011 :
"Le 1er janvier, lors de ses vœux aux personnels ayant assuré les permanences de la nuit de la Saint-Sylvestre, [Nicolas] affirmait : «Je voudrais dire qu’il y a aujourd’hui 113 000 places d’hébergement auxquelles s’ajoutent 11 000 places spécialement ouvertes pour l’hiver dont 4 200 en Ile-de-France. Cela nous permet de ne refuser aucune mise à l’abri en période de grand froid. Là aussi on a toujours tendance à accuser le pays. Il n’y a aucune personne qui n’est refusée.» [...] Si les propos de Nicolas Sarkozy choquent les associations, ce n’est pas simplement parce qu’ils sont inexacts, c’est aussi qu’ils éludent une autre partie essentielle du problème : «Que les gens soient mis à l’abri pendant les périodes de grand froid est une nécessité, mais cela ne masque pas le problème structurel des places d’hébergement, explique un responsable d’une association lilloise. A Lille, la fin de l’hiver sera marquée par la fermeture de 500 places d’hébergement temporaire. Cela veut dire que les gens qui y dorment aujourd’hui seront mis dehors, ce qui rend toute stabilisation impossible.» Il y a deux mois, la Fnars avait déjà dénoncé la «logique saisonnière» de la circulaire ministérielle du 15 octobre et demandé qu’il n’y ait «pas de remise à la rue à la fin de l’hiver»."