Surprise, surprise...
Libération, le 25 janvier :
"«Sans doute nous avons sous-estimé (les) aspirations du peuple tunisien à la liberté», a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la sa conférence de presse, lundi, pour justifier son long soutien au président Ben Ali.
Ce n’était pourtant pas faute d’informations en provenance du quai d’Orsay et des diplomates en place à Tunis, écrit mercredi dans Libération Yves Aubin de la Messuzière, qui fut l’ambassadeur de France en Tunisie de 2002 à 2005: «Les rapports diplomatiques mettaient aussi l’accent sur l’exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne, liés certes au problème de l’emploi mais aussi à l’absence d’espace et d’expression politiques», écrit le diplomate.
«L’antienne de Ben Ali, présentant son régime comme un rempart contre la menace islamiste, relayée avec complaisance par nombre de politiques en France, était considérée dans les notes diplomatiques comme le fonds de commerce du régime et le prétexte pour s’abstenir de toute ouverture politique jugée déstabilisante. (…) Les autorités politiques françaises étaient donc parfaitement informées des dérives du système Ben Ali», affirme l'ex-ambassadeur."
Libération, le 25 janvier :
"«Sans doute nous avons sous-estimé (les) aspirations du peuple tunisien à la liberté», a déclaré Nicolas Sarkozy lors de la sa conférence de presse, lundi, pour justifier son long soutien au président Ben Ali.
Ce n’était pourtant pas faute d’informations en provenance du quai d’Orsay et des diplomates en place à Tunis, écrit mercredi dans Libération Yves Aubin de la Messuzière, qui fut l’ambassadeur de France en Tunisie de 2002 à 2005: «Les rapports diplomatiques mettaient aussi l’accent sur l’exaspération et le mal-être de la jeunesse tunisienne, liés certes au problème de l’emploi mais aussi à l’absence d’espace et d’expression politiques», écrit le diplomate.
«L’antienne de Ben Ali, présentant son régime comme un rempart contre la menace islamiste, relayée avec complaisance par nombre de politiques en France, était considérée dans les notes diplomatiques comme le fonds de commerce du régime et le prétexte pour s’abstenir de toute ouverture politique jugée déstabilisante. (…) Les autorités politiques françaises étaient donc parfaitement informées des dérives du système Ben Ali», affirme l'ex-ambassadeur."