Des vieux, encore
Observatoire des Inégalités, le 6 janvier 2011 :
"Le nombre de personnes pauvres de plus de soixante ans augmente de façon non négligeable : + 162 000 personnes entre 2003 et 2008, selon les données de l’Insee en utilisant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian. Une progression de plus de 40 %. Le phénomène est plus connu, car plus ancien, chez les jeunes : + 217 000 entre 2002 et 2008 pour les 18-29 ans, soit une hausse de 32 %. Le taux de pauvreté des 18 à 29 ans est passé de 7,9 à 10,3 %, toujours au seuil de 50 % du revenu médian. Il est trop tôt pour parler de mouvement de fond pour les plus âgés. Cette hausse est partiellement due à la progression du nombre de personnes âgées... Le taux de pauvreté - certes nettement inférieur à celui des jeunes - est remonté de 3,2 à 4,1 %. La récession amorcée en 2008 a surtout pesé sur les plus jeunes et pour eux le niveau de pauvreté est beaucoup plus élevé. Pour les moins de 30 ans, la dégradation est considérable. Compte tenu de la hausse du chômage, il est très probable que le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté ait encore nettement progressé. Depuis des années, les politiques publiques de lutte contre la pauvreté se concentrent sur le retour vers l’emploi, oubliant de fait les aînés. Le gouvernement a revalorisé le minimum vieillesse (709 euros mensuels en 2010 pour une personne seule), mais celui-ci demeure nettement sous le seuil de pauvreté (791 euros en 2008 [1]). De plus en plus, on verra arriver à l’âge de la retraite des générations aux carrières marquées par le chômage, ce qui se traduira par des pensions plus faibles."
Observatoire des Inégalités, le 6 janvier 2011 :
"Le nombre de personnes pauvres de plus de soixante ans augmente de façon non négligeable : + 162 000 personnes entre 2003 et 2008, selon les données de l’Insee en utilisant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian. Une progression de plus de 40 %. Le phénomène est plus connu, car plus ancien, chez les jeunes : + 217 000 entre 2002 et 2008 pour les 18-29 ans, soit une hausse de 32 %. Le taux de pauvreté des 18 à 29 ans est passé de 7,9 à 10,3 %, toujours au seuil de 50 % du revenu médian. Il est trop tôt pour parler de mouvement de fond pour les plus âgés. Cette hausse est partiellement due à la progression du nombre de personnes âgées... Le taux de pauvreté - certes nettement inférieur à celui des jeunes - est remonté de 3,2 à 4,1 %. La récession amorcée en 2008 a surtout pesé sur les plus jeunes et pour eux le niveau de pauvreté est beaucoup plus élevé. Pour les moins de 30 ans, la dégradation est considérable. Compte tenu de la hausse du chômage, il est très probable que le nombre de jeunes vivant sous le seuil de pauvreté ait encore nettement progressé. Depuis des années, les politiques publiques de lutte contre la pauvreté se concentrent sur le retour vers l’emploi, oubliant de fait les aînés. Le gouvernement a revalorisé le minimum vieillesse (709 euros mensuels en 2010 pour une personne seule), mais celui-ci demeure nettement sous le seuil de pauvreté (791 euros en 2008 [1]). De plus en plus, on verra arriver à l’âge de la retraite des générations aux carrières marquées par le chômage, ce qui se traduira par des pensions plus faibles."