En passant, saviez-vous que...
Le Monde, 21 mars 2012 :
"Alors que les débats sur la taxation des plus riches, notamment sur les revenus issus du capital, fait rage des deux côtés de l'Atlantique - élections présidentielles oblige - la Brookings Institution, un centre de réflexion américain de centre gauche, publie une étude chiffrée qui montre la faiblesse de la corrélation entre taux d'imposition du capital et taux de croissance.
Pour Len Bunman, l'économiste qui a mis en ligne ces chiffres sur le site du Tax Policy Center, le département de la Brookings dédié à l'étude de la fiscalité (en association avec l'Urban Institute), on aurait tort de croire les éditos des journaux, qui laissent à penser "qu'aucun volet de la politique fiscale n'est plus important pour la croissance économique que la façon dont on taxe les gains du capital".
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Comme tout bon économiste, Len Bunman sait pertinemment que corrélation n'est pas synonyme de causalité, "mais ce graphique devrait affaiblir la théorie prédominante sur la taxation des gains du capital. Diminuer le taux d'imposition du capital ne mettre pas un turbo à l'économie, et l'augmenter ne provoquera pas de dépression."
Cela dit, une faible taxation du capital a selon lui au moins un avantage, "elle fournit beaucoup de travail aux avocats, comptables et génies de la finance car il y a beaucoup à gagner à maquiller des revenus normaux (taxés jusqu'à 35 %) en revenus du capital (dont le taux maximum d'imposition est 15 %)"."