jeudi 22 mai 2008

Jour 381

Panier à salades

29 avril 2007, discours du petit Nicolas à Bercy :

"Je veux être le Président de la liberté d’expression contre toutes les intolérances."

Libélyon revient sur un de ces articles du 13 mai 2008 :

"La scène se déroule dans le centre-ville de Vienne (Isère), mardi en fin de matinée, une heure et demie avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat visite une usine à ce moment-là [...] Des militants veulent manifester aux abords. Certains du PS, d'autres du PCF, d'autres encore de la la LCR. Ils sont environ 150 à 200, selon un journaliste présent. Mais il y a également énormément de policiers en civil, sur la place et dans toutes les rues avoisinantes.[...]le journaliste présent constate que les policiers sont en train de contrôler et fouiller les militants, et surtout de saisir tous leurs tracts, leurs autocollants, et même leurs journaux. Celui-ci a Rouge dans son sac ? Saisi. Celui-là l'Huma à la main ? Saisi également. Quelques jeunes gens de la LCR refusent de remettre leurs tracts, ils sont alors menottés et embarqués."

Encore plus intéressant, les réactions d'officiers de Police sur leur forum :

"je n'y étais pas... mais si cela s'est déroulé tel que le décrit l'article.... cela me fait honte!"

"c'est sur qu'il faut voir les détails, mais c'est de plus en plus souvent tout de même qu'on demande à la police de sanctionner des délits d'opinion."

"Si quelqu'un est prêt à refuser de tels ordres, refus certes inspiré par le plus profond respect de nos valeurs républicaines et de nos textes, dans l'occurence d'une visite présidentielle... je ne donne pas cher de son avenir professionnel...et là, aucun folliculaire de Libé ne viendra s'en émouvoir !!..."

"j'ai eu aussi à connaitre ce genre de situation à Paris: visite du même personnage, alors ministre, des opposants sont repérés avec quelques autocollants sur eux, uniquement pour certaines personnes (pas toutes): c'est interdit d'avoir sur soit un petit autocollant du DAL... tout ce petit monde encerclé sur place par les collègues sur ordre pour les empêcher de bouger et les garder cacher derrière le mur de l'Hotel Dieu le temps que le cortege passe et entre dans la PP. Evidemment, cette rétention s'est fait en dehors de tout cadre légal, ni controle d'identité, rien. Ils n'avaient aucune banderoles sur eux, ne professaient aucun slogan, auraient pu passer pour un groupe de touristes venant visiter Notre dame"

"C'est vrai. Mais est-ce que cela change grand-chose ? Que l'on refuse ouvertement par principe ou que l'on y mette de la mauvaise volonté, la hiérarchie qui a commandité ce type de mission se fera un plaisir de te le faire payer de façon indirecte pour d'autres prétextes. Cette bonne vieille technique qui consiste à pourrir la vie du fonctionnaire "déloyal", à le placer intentionnellement dans des situations délicates... Et là, tu te retrouves seul face à la machine qui te reproche des faits qui n'intéressent personne à part toi."