La police roule un gros STIC
Bug Brother, le 20 octobre 2011 :
"[...]en 2009, je me faisais l'écho du calvaire vécu par Philippe Pichon, un commandant de police que le ministère de l'Intérieur voulait expulser de ses effectifs, au motif qu'il avait osé dénoncer les dysfonctionnement du "système de traitement des infractions constatées" (STIC), ce méga-fichier policier qui, fichant plus de 5 millions de suspects, et plus de 28 millions de victimes -soit plus de la moitié de la population française- est par ailleurs truffé d'erreurs. [...] le juge d'instruction chargé de son dossier a pourtant dressé une saisissante compilation de ce pourquoi tout le monde, de son supérieur hiérarchique aux plus hautes instances de la police nationale, en passant par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), reconnaît que Pichon a... raison. [...] En 2008, la CNIL constata un taux record de 83% d'erreurs dans les fiches STIC qu'elle fut amenée à contrôler. Et, au terme d'une enquête approfondie de plus d'un an, la CNIL estima que plus d'un million de personnes, blanchies par la justice, étaient toujours fichées comme suspectes dans le STIC..."