lundi 30 janvier 2012

Jour 1724

35 bonnes raisons de ne pas l'écouter

Un court extrait du blog Desintox de Libération, le 30 janvier 2012 :

"«Le jour où il y a eu les 35 heures en France, les syndicats allemands se sont réjouis, se sont réunis ont dit : ah enfin une bonne nouvelle pour l'Allemagne.» 

Le Président, qui n’aime rien tant que se moquer des 35 heures, n’aurait pas pu choisir pire exemple. Car l’Allemagne a largement devancé la France en matière de réduction du temps de travail, sous l’impulsion de ses syndicats. En 1984, après sept semaines de grèves dans la métallurgie et treize dans l’imprimerie, le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall obtenait le passage progressif à la semaine de trente-cinq heures dans la sidérurgie, l’imprimerie et la métallurgie. Dans les années qui suivirent, bon nombre d’accords prévoyant un passage de quarante à trente-huit ou trente-cinq heures furent signés. Fin 1993, Volkswagen lança la semaine des quatre jours, soit trente-deux heures. Mieux, en 2002, suite à la généralisation de la réduction du temps de travail à l’ensemble de l’économie française, Frank Bsirske, président du plus grand syndicat allemand, Ver.di (représentant le secteur tertiaire), déclarait au quotidien Die Welt que la semaine des trente-cinq heures devait être introduite «le plus tôt possible» en Allemagne, parce qu’elle répondait aux souhaits des actifs, et qu’elle permettait de combattre efficacement le chômage."