Un résumé des épisodes précédents
Le Figaro, 12 avril 2012 :
"Affaires Bettencourt et procès Chirac, "désenchantement démocratique", "concentration des pouvoirs asphyxiante" et "névrose obsessionnelle de l'étranger" : la Ligue des droits de l'homme (LDH) dénonce dans son rapport annuel "les tares qui minent la République".
Dans ce rapport 2012 paru aujourd'hui, la LDH juge sévèrement "le bilan" des cinq années sous la présidence de Nicolas Sarkozy, mais aussi "l'endogamie" de la classe politique en général. "La sortie du présidentialisme sans responsabilité ni contrôle, la garantie d'une indépendance plus effective des contre-pouvoirs (juges constitutionnels, magistrats judiciaires, autorités indépendantes), la fin du cumul des mandats" devraient notamment "être considérés comme de véritables mesures de salut public démocratique", y prônent Stéphane Hessel, ancien grand résistant et auteur du best-seller "Indignez-vous", et Jean-Pierre Dubois, président d'honneur de la LDH.
Le bilan du président-candidat Nicolas Sarkozy est très critiqué. "Les promesses - qu'elles concernent les retraites ou les impôts - ont surtout alimenté colère, frustration et distance vis-à-vis d'un 'système' perçu comme organisant le 'lâchage' des catégories ouvrières et populaires par les couches moyennes et supérieures", dénonce le président de la LDH Pierre Tartakowsky.
La LDH se montre également très virulente avec les "affaires" qui ont touché l'exécutif. "Au cours de ce quinquennat (...) 'la France qui se lève tôt' a découvert avec effarement, au fil des aventures de la famille Bettencourt, une société fin de race où l'on s'offre des îles, où l'on embauche la femme d'un ministre des Finances pour mieux frauder le Trésor public, où les chèques valsent au rythme des 'candidats méritants', lesquels, sous forme de bouclier fiscal, renvoient élégamment l'ascenseur", a déploré M. Tartakowsky."