Le plein d'emploi
Fifi, cité par le Figaro le 31 mars :
"Le contexte économique morose n'empêche pas François Fillon d'en appeler au volontarisme. Avec un objectif : le plein-emploi, «solution à tous les problèmes». Et le premier ministre de détailler : «Avec le plein emploi, on réduit la pauvreté, on a un marché du travail plus compétitif et donc une pression sur l'augmentation des salaires (et) on résout en grande partie la question de l'emploi des seniors»."
L'Expansion, le 4 février 2008 :
"Sauf que… Les chiffres du taux de chômage font l’objet d’une controverse récurrente. Notamment sur la réalité de cette décrue. Il s’agit d’une baisse en trompe l’œil accusent des associations de chômeurs et des syndicalistes de l’Insee et de l’ANPE [...] Mais le cœur du problème n’est pas là. « Pour nous, cette question du taux de chômage, si elle est la plus médiatisée, n’est pas la plus fondamentale », insistent-ils. [...] Le taux de chômage est au contraire l’arbre qui cache la forêt. « L’essentiel des changements du marché de l’emploi se joue ailleurs : dans le développement continu et insidieux de la précarité », interpellent ces trouble-fêtes. Tout ce que le Bureau International du Travail (BIT) englobe sous la notion « d’emploi inadéquat ». C’est à dire un emploi qui ne permet pas de vivre décemment, de prévoir l’avenir, de préserver ses compétences et sa santé. [...] A partir des données fournies de 1990 à 2005 par les enquêtes Emploi de l’Insee, le collectif a observé que la proportion d’emplois inadéquats « n’a cessé d’augmenter ». De 25% de la population active, elle est passée à 41% en 2005 et concerne 11,4 millions de personnes. Sur la période, « la qualité des emplois s’est donc continûment dégradée », épingle le collectif. Les chiffres de cette évolution donnent en effet le tournis. En 2005, 3,8 millions de salariés, percevaient un bas salaire. Par convention est appelé « bas salaire » une rémunération inférieure aux deux tiers du salaire médian. Ce qui donne en France moins de 818 euros par mois, pour 14% de la population active. Depuis 1990, cette proportion a progressé de plus de 23%. Les femmes sont les premières concernées, tout particulièrement dans des secteurs comme la grande distribution. [...] En 2005, 2,7 millions de salariés, soit 10% de la population active, étaient en contrat précaire : CDD, intérim, contrat saisonnier, stage, emploi aidé. Depuis 1990, la progression dépasse les 56%. Aujourd’hui, 3 embauches sur 4 se font en CDD. [...] Le plein emploi donc mais à quel prix ?"
Fifi, cité par le Figaro le 31 mars :
"Le contexte économique morose n'empêche pas François Fillon d'en appeler au volontarisme. Avec un objectif : le plein-emploi, «solution à tous les problèmes». Et le premier ministre de détailler : «Avec le plein emploi, on réduit la pauvreté, on a un marché du travail plus compétitif et donc une pression sur l'augmentation des salaires (et) on résout en grande partie la question de l'emploi des seniors»."
L'Expansion, le 4 février 2008 :
"Sauf que… Les chiffres du taux de chômage font l’objet d’une controverse récurrente. Notamment sur la réalité de cette décrue. Il s’agit d’une baisse en trompe l’œil accusent des associations de chômeurs et des syndicalistes de l’Insee et de l’ANPE [...] Mais le cœur du problème n’est pas là. « Pour nous, cette question du taux de chômage, si elle est la plus médiatisée, n’est pas la plus fondamentale », insistent-ils. [...] Le taux de chômage est au contraire l’arbre qui cache la forêt. « L’essentiel des changements du marché de l’emploi se joue ailleurs : dans le développement continu et insidieux de la précarité », interpellent ces trouble-fêtes. Tout ce que le Bureau International du Travail (BIT) englobe sous la notion « d’emploi inadéquat ». C’est à dire un emploi qui ne permet pas de vivre décemment, de prévoir l’avenir, de préserver ses compétences et sa santé. [...] A partir des données fournies de 1990 à 2005 par les enquêtes Emploi de l’Insee, le collectif a observé que la proportion d’emplois inadéquats « n’a cessé d’augmenter ». De 25% de la population active, elle est passée à 41% en 2005 et concerne 11,4 millions de personnes. Sur la période, « la qualité des emplois s’est donc continûment dégradée », épingle le collectif. Les chiffres de cette évolution donnent en effet le tournis. En 2005, 3,8 millions de salariés, percevaient un bas salaire. Par convention est appelé « bas salaire » une rémunération inférieure aux deux tiers du salaire médian. Ce qui donne en France moins de 818 euros par mois, pour 14% de la population active. Depuis 1990, cette proportion a progressé de plus de 23%. Les femmes sont les premières concernées, tout particulièrement dans des secteurs comme la grande distribution. [...] En 2005, 2,7 millions de salariés, soit 10% de la population active, étaient en contrat précaire : CDD, intérim, contrat saisonnier, stage, emploi aidé. Depuis 1990, la progression dépasse les 56%. Aujourd’hui, 3 embauches sur 4 se font en CDD. [...] Le plein emploi donc mais à quel prix ?"