Garde des sots
Libération, le 28 juillet 2008 :
"Le Comité des droits de l'Homme de l'Onu a tancé la France pour une série de pratiques de privation de liberté et de traitement des étrangers en France, critiquant notamment la "rétention de sûreté" et la surpopulation carcérale, dans des "observations" obtenues ce lundi par l'AFP.
Dans sa ligne de mire, la loi du 21 février 2008 sur la «rétention de sûreté» des détenus. Le comité juge qu'elle devrait être rééxaminée. Autre point noir : la surpopulation carcérale et les conditions qui règnent dans les prisons -les comportements non déontologiques de certains agents pénitentiaires, notamment le recours à l'isolement cellulaire et les violences. Le plan visant à augmenter la capacité d'accueil des prisons pour atteindre 63.500 places d'ici 2012 est par ailleurs jugé «nettement insuffisant».
[...]
Sur la manière dont les étrangers sont traités par l'Etat français, l'organisme «note avec préoccupation» que «de très nombreux» sans papiers et demandeurs d'asile «sont retenus dans des locaux inappropriés : zones d'attente dans les aéroports et centres et locaux de rétention administrative» et ne sont «pas correctement informés de leurs droits». Il regrette aussi que l'Etat français n'ait «pas ouvert d'enquête» sur des allégations de mauvais traitements d'étrangers et de demandeurs d'asile, «ni sanctionné comme il convient leurs auteurs». Le comité des droits de l'Homme s'inquiète enfin des mesures d'expulsions mises en place, notamment la procédure dite «prioritaire», permettant que l'expulsion physique d'un étranger ait lieu «sans attendre la décision d'un tribunal si la personne est renvoyée vers un pays d'origine sûr»."
Le rapport de l'ONU est ici.
Libération, le 28 juillet 2008 :
"Le Comité des droits de l'Homme de l'Onu a tancé la France pour une série de pratiques de privation de liberté et de traitement des étrangers en France, critiquant notamment la "rétention de sûreté" et la surpopulation carcérale, dans des "observations" obtenues ce lundi par l'AFP.
Dans sa ligne de mire, la loi du 21 février 2008 sur la «rétention de sûreté» des détenus. Le comité juge qu'elle devrait être rééxaminée. Autre point noir : la surpopulation carcérale et les conditions qui règnent dans les prisons -les comportements non déontologiques de certains agents pénitentiaires, notamment le recours à l'isolement cellulaire et les violences. Le plan visant à augmenter la capacité d'accueil des prisons pour atteindre 63.500 places d'ici 2012 est par ailleurs jugé «nettement insuffisant».
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Sur la manière dont les étrangers sont traités par l'Etat français, l'organisme «note avec préoccupation» que «de très nombreux» sans papiers et demandeurs d'asile «sont retenus dans des locaux inappropriés : zones d'attente dans les aéroports et centres et locaux de rétention administrative» et ne sont «pas correctement informés de leurs droits». Il regrette aussi que l'Etat français n'ait «pas ouvert d'enquête» sur des allégations de mauvais traitements d'étrangers et de demandeurs d'asile, «ni sanctionné comme il convient leurs auteurs». Le comité des droits de l'Homme s'inquiète enfin des mesures d'expulsions mises en place, notamment la procédure dite «prioritaire», permettant que l'expulsion physique d'un étranger ait lieu «sans attendre la décision d'un tribunal si la personne est renvoyée vers un pays d'origine sûr»."
Le rapport de l'ONU est ici.