Je travaille dans la Sécu
Libération, le 26 août 2008 :
"La caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de Paris vient d’assigner l’un de ses assurés devant les tribunaux au motif que ce dernier était dépourvu de papiers en règle. S’appuyant sur ce constat, la CPAM lui réclame le remboursement de «prestations en nature d’un montant de 475,92 euros». Seulement voilà : durant ses sept années de présence sur le sol français, Abdul [...] a toujours payé rubis sur l’ongle ses cotisations maladie. Abdul est arrivé en France en mars 2001. Depuis lors, il travaille sans discontinuer et multiplie les contrats d’intérim. Il satisfait son agence d’intérim au point que cette dernière l’en félicite par écrit. Il paye des impôts et cotise donc à la Sécurité sociale. Pour pouvoir résider et travailler en France - et accessoirement ne pas retourner en Mauritanie - Abdul reconnaît avoir produit de faux papiers. Logiquement, et malgré l’insistance de l’agence d’intérim qui produit une promesse de «mission d’intérim de très longue durée» afin d’obtenir sa régularisation, la préfecture de l’Essonne lui signifie, par un courrier daté du 6 février 2008, qu’il tombe sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et l’invite à «quitter le territoire français par (ses) propres moyens»."
Libération, le 26 août 2008 :
"La caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de Paris vient d’assigner l’un de ses assurés devant les tribunaux au motif que ce dernier était dépourvu de papiers en règle. S’appuyant sur ce constat, la CPAM lui réclame le remboursement de «prestations en nature d’un montant de 475,92 euros». Seulement voilà : durant ses sept années de présence sur le sol français, Abdul [...] a toujours payé rubis sur l’ongle ses cotisations maladie. Abdul est arrivé en France en mars 2001. Depuis lors, il travaille sans discontinuer et multiplie les contrats d’intérim. Il satisfait son agence d’intérim au point que cette dernière l’en félicite par écrit. Il paye des impôts et cotise donc à la Sécurité sociale. Pour pouvoir résider et travailler en France - et accessoirement ne pas retourner en Mauritanie - Abdul reconnaît avoir produit de faux papiers. Logiquement, et malgré l’insistance de l’agence d’intérim qui produit une promesse de «mission d’intérim de très longue durée» afin d’obtenir sa régularisation, la préfecture de l’Essonne lui signifie, par un courrier daté du 6 février 2008, qu’il tombe sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et l’invite à «quitter le territoire français par (ses) propres moyens»."