mercredi 8 octobre 2008

Jour 519

Les nasses du Figaro

Le 30 novembre 2004 sur le site de l'Acrimed :

"Le patron de la Socpresse (industriel de l’armement et sénateur UMP) Serge Dassault était, lundi 29 novembre au matin, interviewé par Jean-Michel Aphatie sur RTL, dans le cadre de l’émission " l’invité de RTL ".

[...]

Qu’est-ce qui a changé au Figaro ? Beaucoup de choses ont changé d’après vous ?

J’ai changé de directeur, j’ai changé la direction, j’ai changé le rédacteur en chef. Donc tout va bien...

Tout va bien. Le chantier est terminé...

C’est pas terminé, parce que là aussi il faut changer les choses. Il faut que le journal continue aussi à dire la vérité, à parler de ce qui se passe, à dire ce qu’il faudrait faire aux Français. C’est comme un médecin qui donne un médicament qui est mauvais, alors on ne le prend pas, on crève, bon. Eh bien il faut prendre le médicament."

Interview de Nicolas Sarkozy, le 26 février 2007 :

"D’abord oui ou non, doit-on comme dans de nombreux pays anglo-saxons interdire à des propriétaires de très grands groupes industriels qui passent des marchés avec l’Etat, de posséder aussi des télés, des radios ou des journaux ? Non ? Non. Bon !

Mais non, parce que disons juste un mot de commentaire, respectons un peu les journalistes, est-ce qu’on croit parce que tel propriétaire aurait un marché avec l’Etat, qu’il y ait un risque que tous les journalistes soient malhonnêtes ? Cela n’a pas de sens enfin ! J’ajoute qu’il faut arrêter avec cela, la communication a besoin de grands groupes"

Le Monde, 1er octobre 2008 :

"Les journalistes du Figaro, affectés par un plan de départs qui concerne 45 d'entre eux (71 salariés en tout), se montrent de plus en plus critiques à l'égard de la ligne éditoriale adoptée par leur journal. [...] "certains sujets ne passent plus ; il n'est guère possible de parler des opposants au gouvernement", s'indigne une journaliste. "Nous n'avons plus le droit de parler en mal des pays dans lesquels Dassault fait du business et de ceux dont Nicolas Sarkozy veut se rapprocher", constate un journaliste du service international."