Une santé de fer
La Dépêche, le 16 janvier 2009 :
"Les fonds de pensions ou des groupes d'assurance privés sont-ils en passe de faire main basse sur la biologie médicale française ? C'est en tout cas la crainte des professionnels libéraux à la veille du débat au Parlement, début février , sur la loi « Hôpital santé et territoire ». Un texte qui, dans un de ses articles, propose d'autoriser l'ouverture totale du capital des laboratoires d'analyses de biologie médicale à des investisseurs non professionnels de santé sur le modèle des cliniques. Une véritable révolution. Jusqu'à présent, la loi impose que 75 % du capital des labos soit détenu par des praticiens de santé. Objectif, permettre aux blouses blanches de maîtriser la gouvernance de leur outil de travail en toute indépendance, dans le respect des objectifs de santé publique. « Si cette disposition devait être adoptée, c'est ce verrou qui sauterait pour faire basculer notre profession dans une logique de financiarisation. Ce serait la fin de la médecine libérale et d'un système de santé solidaire et de qualité au service des patients », s'indigne Bertrand de Larrard, président du syndicat des biologistes de Midi-Pyrénées. [...] Le risque ? « C'est le détournement d'une partie des ressources de l'Assurance maladie au profit de fonds de pensions étrangers soucieux uniquement de maximiser leurs dividendes. C'est aussi l'ingérence des financiers dans l'organisation des soins et la suppression des labos les moins rentables dans les zones peu attractives », alerte Jean-Louis Idiart, député de la Haute-Garonne. dans une lettre adressée à Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé. Sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr. Nicolas Sarkozy est favorable à ce projet. Et pour éviter tout accident, le gouvernement a prévu de légiférer par ordonnance." (mon emphase)
Merci à Étienne de m'avoir fait passer l'information.
La Dépêche, le 16 janvier 2009 :
"Les fonds de pensions ou des groupes d'assurance privés sont-ils en passe de faire main basse sur la biologie médicale française ? C'est en tout cas la crainte des professionnels libéraux à la veille du débat au Parlement, début février , sur la loi « Hôpital santé et territoire ». Un texte qui, dans un de ses articles, propose d'autoriser l'ouverture totale du capital des laboratoires d'analyses de biologie médicale à des investisseurs non professionnels de santé sur le modèle des cliniques. Une véritable révolution. Jusqu'à présent, la loi impose que 75 % du capital des labos soit détenu par des praticiens de santé. Objectif, permettre aux blouses blanches de maîtriser la gouvernance de leur outil de travail en toute indépendance, dans le respect des objectifs de santé publique. « Si cette disposition devait être adoptée, c'est ce verrou qui sauterait pour faire basculer notre profession dans une logique de financiarisation. Ce serait la fin de la médecine libérale et d'un système de santé solidaire et de qualité au service des patients », s'indigne Bertrand de Larrard, président du syndicat des biologistes de Midi-Pyrénées. [...] Le risque ? « C'est le détournement d'une partie des ressources de l'Assurance maladie au profit de fonds de pensions étrangers soucieux uniquement de maximiser leurs dividendes. C'est aussi l'ingérence des financiers dans l'organisation des soins et la suppression des labos les moins rentables dans les zones peu attractives », alerte Jean-Louis Idiart, député de la Haute-Garonne. dans une lettre adressée à Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé. Sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr. Nicolas Sarkozy est favorable à ce projet. Et pour éviter tout accident, le gouvernement a prévu de légiférer par ordonnance." (mon emphase)
Merci à Étienne de m'avoir fait passer l'information.