jeudi 12 février 2009

Jour 645

Libération, le 12 février 2009 :

"Il est 8 h 15, mardi matin, quand les cars scolaires arrivent sur la place principale de la commune d’Arthez-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques). A leur descente du bus, une centaine d’élèves du collège Corisande-d’Andoins reçoivent d’une dizaine de gendarmes l’ordre de s’aligner, cartable au pied. Un chien renifle les sacs des enfants. Aucun produit stupéfiant n’est trouvé. Objectif de l’opération : «Sensibiliser les jeunes aux problèmes de drogue, selon l’inspecteur d’académie des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Carrière. [...] Erwan David, secrétaire départemental du Snes, syndicat enseignant : «Il ne faut pas confondre prévention et répression. Ces contrôles sont des mesures de violence symbolique. Bien sûr, il n’y a pas eu de violence physique. Mais des gendarmes en uniforme qui donnent des ordres, c’est impressionnant pour un gamin de 11-12 ans.»"

En même temps, le gamin de douze ans, ça va lui apprendre à obéir aux gens en uniforme, de quoi se préparer un bel avenir :

Un rapport de la New York Civil Liberties Union :

"Pedro A. Noguera, a professor at New York University’s Steinhardt School of Education, recognizes that safety is a paramount concern in schools, but concludes that over-policing may create as many problems as it tries to solve. Noguera explains: “Schools that rely on security guards and metal detectors to create safety may end up creating an environment that is so repressive that it is no longer conducive to learning.”"

"Donald Vogelman, Mr. Deveaux’s attorney, states, “Unfortunately, the officers merely wanted to assert their power. This is an example of how the police do not work with educators, but have the holier-than-thou attitude. By merely inquiring why an officer is manhandling a student, a teacher can be charged with obstructing justice and subject to unreasonable force and arrest by the police.”"