Au rapport
Libé Orléans, le 18 août 2009 :
"près les mesures annoncées ce mardi par Michèle Alliot-Marie et destinées à lutter contre le suicide en prison, le psychiatre Louis Albrand est profondément indigné. Il est l'auteur du rapport rendu en avril à Rachida Dati et exhumé ce mardi par la nouvelle ministre de la Justice. A l'époque, il avait boycotté la remise de son rapport, estimant qu’il avait été édulcoré par l’Administration pénitentiaire. [...] Je suis triste, déçu et inquiet. J’espérais que Michèle Alliot-Marie, avec sa réputation de gaulliste, ait du courage politique. Elle prend à nouveau le problème des suicides dans les prisons par le petit bout de la lorgnette. Et pendant ce temps, des jeunes se suicident dans nos prisons. Si la ministre avait la volonté politique d’adopter les mesures que je préconise, des vies auraient pu être sauvées. Je n’ai pas peur de le dire : aujourd’hui, la ministre n’a pas le souci de sauver des vies. [...] dans 70% des cas, le risque suicidaire avait été diagnostiqué. Comment expliquer que ces détenus à risque ne soient pas placés en hôpital psychiatrique ? Les directeurs de prisons attendent plusieurs tentatives de suicides avant de procéder à des placements d’office. Il faut que cela change. Car aujourd’hui, au nom de l’obsession sécuritaire, on tue des jeunes. Nicolas Sarkozy parle de «honte de la République», alors qu’il agisse."
Libé Orléans, le 18 août 2009 :
"près les mesures annoncées ce mardi par Michèle Alliot-Marie et destinées à lutter contre le suicide en prison, le psychiatre Louis Albrand est profondément indigné. Il est l'auteur du rapport rendu en avril à Rachida Dati et exhumé ce mardi par la nouvelle ministre de la Justice. A l'époque, il avait boycotté la remise de son rapport, estimant qu’il avait été édulcoré par l’Administration pénitentiaire. [...] Je suis triste, déçu et inquiet. J’espérais que Michèle Alliot-Marie, avec sa réputation de gaulliste, ait du courage politique. Elle prend à nouveau le problème des suicides dans les prisons par le petit bout de la lorgnette. Et pendant ce temps, des jeunes se suicident dans nos prisons. Si la ministre avait la volonté politique d’adopter les mesures que je préconise, des vies auraient pu être sauvées. Je n’ai pas peur de le dire : aujourd’hui, la ministre n’a pas le souci de sauver des vies. [...] dans 70% des cas, le risque suicidaire avait été diagnostiqué. Comment expliquer que ces détenus à risque ne soient pas placés en hôpital psychiatrique ? Les directeurs de prisons attendent plusieurs tentatives de suicides avant de procéder à des placements d’office. Il faut que cela change. Car aujourd’hui, au nom de l’obsession sécuritaire, on tue des jeunes. Nicolas Sarkozy parle de «honte de la République», alors qu’il agisse."