Ventes en rafale
Défense en ligne, le 9 septembre 2009 :
"La promesse du président brésilien Lula Da Silva de privilégier l’offre du constructeur français, pour le renouvellement d’une partie de son aviation de chasse, ouvre enfin au chasseur Rafale les portes de l’export, après une série de déboires face aux constructeurs américains ou européens. Mais ce déblocage s’est payé… plutôt cher ! [...] Les transferts de technologie exigés par le Brésil – et auxquels n’a pas voulu consentir le gouvernement américain, qui proposait les chasseurs F18-E/F « Super Hornet » de Boeing, pourtant moins chers – donneraient même la possibilité, à terme, à l‘industrie brésilienne, de livrer des Rafale à d’autres pays latino-américains. [...] au titre des « compensations » ou du partenariat, une dizaine d’avions de transport tactique et de ravitaillement en vol KC 390 – un biréacteur moyen-lourd à ailes hautes, à long rayon d’action – seront achetés par la France au constructeur brésilien Embraer, qui bénéficiera d’une aide française pour le développement de cet appareil (attendu pour 2015) [...] L’ampleur des transferts de technologie annoncés a déjà commencé à susciter des interrogations, notamment côté syndical, où on s’inquiète de la pérennité des emplois dans l’Hexagone. Le président Sarkozy, fortement impliqué dans la défense des marchés français d’armement, a assuré qu’il « ne fallait pas avoir peur des transferts », semblant parier sur la conviction que les pays à très haute technologie garderont toujours une longueur d’avance. Mais, dans certains milieux politiques, on l’accuse de « brader la défense nationale » pour une poignée de milliards d’Euros. Pour Dassault, unique constructeur privé d’avions de combat en France, mais entièrement dépendant de la commande publique, et adossé politiquement à la Vème république et à la droite, c’est un peu l’opération sauvetage. Le groupe – propriétaire par ailleurs du quotidien Le Figaro – est l’objet de toutes les sollicitudes du président Nicolas Sarkozy qui l’a aidé l’an dernier à prendre le contrôle de l’électronicien Thalès, et cherche donc avec constance à lui ouvrir les marchés militaires à l’export, notamment dans le Golfe."
Défense en ligne, le 9 septembre 2009 :
"La promesse du président brésilien Lula Da Silva de privilégier l’offre du constructeur français, pour le renouvellement d’une partie de son aviation de chasse, ouvre enfin au chasseur Rafale les portes de l’export, après une série de déboires face aux constructeurs américains ou européens. Mais ce déblocage s’est payé… plutôt cher ! [...] Les transferts de technologie exigés par le Brésil – et auxquels n’a pas voulu consentir le gouvernement américain, qui proposait les chasseurs F18-E/F « Super Hornet » de Boeing, pourtant moins chers – donneraient même la possibilité, à terme, à l‘industrie brésilienne, de livrer des Rafale à d’autres pays latino-américains. [...] au titre des « compensations » ou du partenariat, une dizaine d’avions de transport tactique et de ravitaillement en vol KC 390 – un biréacteur moyen-lourd à ailes hautes, à long rayon d’action – seront achetés par la France au constructeur brésilien Embraer, qui bénéficiera d’une aide française pour le développement de cet appareil (attendu pour 2015) [...] L’ampleur des transferts de technologie annoncés a déjà commencé à susciter des interrogations, notamment côté syndical, où on s’inquiète de la pérennité des emplois dans l’Hexagone. Le président Sarkozy, fortement impliqué dans la défense des marchés français d’armement, a assuré qu’il « ne fallait pas avoir peur des transferts », semblant parier sur la conviction que les pays à très haute technologie garderont toujours une longueur d’avance. Mais, dans certains milieux politiques, on l’accuse de « brader la défense nationale » pour une poignée de milliards d’Euros. Pour Dassault, unique constructeur privé d’avions de combat en France, mais entièrement dépendant de la commande publique, et adossé politiquement à la Vème république et à la droite, c’est un peu l’opération sauvetage. Le groupe – propriétaire par ailleurs du quotidien Le Figaro – est l’objet de toutes les sollicitudes du président Nicolas Sarkozy qui l’a aidé l’an dernier à prendre le contrôle de l’électronicien Thalès, et cherche donc avec constance à lui ouvrir les marchés militaires à l’export, notamment dans le Golfe."