Internet DTC
Sur l'excellent blog des Actualités de la Recherche en histoire visuelle, 19 septembre 2009 :
"Sous le gouvernement le plus à droite de la Ve République, avec des contre-pouvoirs réduits comme peau de chagrin, un parlement au pas cadencé, une opposition évaporée, un syndicalisme en phase terminale, des médias aux ordres, le despotisme, c'est internet. La fin de la démocratie, c'est le web. Le danger totalitaire, c'est la vidéo amateur. On connait la loi de Godwin, selon laquelle, plus une discussion en ligne s'allonge, plus on a de chance de voir surgir la comparaison avec le nazisme ou la reductio ad hitlerum. Je propose de la compléter par la loi de Duhamel, qui veut que plus le sujet de la controverse est grave, plus grandes sont les chances d'en incriminer le web. [...] Il y a pourtant une leçon non-duhamélienne à retenir de cette rencontre. Si pour les élites politiques et médiatiques, internet est cet empêcheur de dominer en rond qu'il ne coûte rien d'invectiver, pour des millions de Français, le web est une présence familière, un outil quotidien, un média apprécié. Ce n'est que pour nos responsables qu'il y a encore deux mondes, l'un considérable, l'autre négligeable. Pour tous les autres, le dérapage d'Hortefeux n'a rien à voir avec un totalitarisme de la transparence, mais est simplement une information révélée par un quotidien en ligne. Quant au site 1.0 de Ségolène, il apporte un témoignage éloquent d'absence de professionnalisme, qui est jugé à l'aune de l'évolution des pratiques politiques récentes, et notamment de l'exemple américain. On opposait naguère internet et "la vraie vie". Pour ceux qui pensent avoir quelque chose à dire, et qui veulent qu'on les écoute, il va falloir assimiler que le web fait désormais partie de "la vraie vie". Vite. Et arrêter de dire n'importe quoi, parce que ça devient simplement insupportable."
Sur l'excellent blog des Actualités de la Recherche en histoire visuelle, 19 septembre 2009 :
"Sous le gouvernement le plus à droite de la Ve République, avec des contre-pouvoirs réduits comme peau de chagrin, un parlement au pas cadencé, une opposition évaporée, un syndicalisme en phase terminale, des médias aux ordres, le despotisme, c'est internet. La fin de la démocratie, c'est le web. Le danger totalitaire, c'est la vidéo amateur. On connait la loi de Godwin, selon laquelle, plus une discussion en ligne s'allonge, plus on a de chance de voir surgir la comparaison avec le nazisme ou la reductio ad hitlerum. Je propose de la compléter par la loi de Duhamel, qui veut que plus le sujet de la controverse est grave, plus grandes sont les chances d'en incriminer le web. [...] Il y a pourtant une leçon non-duhamélienne à retenir de cette rencontre. Si pour les élites politiques et médiatiques, internet est cet empêcheur de dominer en rond qu'il ne coûte rien d'invectiver, pour des millions de Français, le web est une présence familière, un outil quotidien, un média apprécié. Ce n'est que pour nos responsables qu'il y a encore deux mondes, l'un considérable, l'autre négligeable. Pour tous les autres, le dérapage d'Hortefeux n'a rien à voir avec un totalitarisme de la transparence, mais est simplement une information révélée par un quotidien en ligne. Quant au site 1.0 de Ségolène, il apporte un témoignage éloquent d'absence de professionnalisme, qui est jugé à l'aune de l'évolution des pratiques politiques récentes, et notamment de l'exemple américain. On opposait naguère internet et "la vraie vie". Pour ceux qui pensent avoir quelque chose à dire, et qui veulent qu'on les écoute, il va falloir assimiler que le web fait désormais partie de "la vraie vie". Vite. Et arrêter de dire n'importe quoi, parce que ça devient simplement insupportable."