Les Echos, 4 novembre 2007 :
"Ces différents cas semblent toutefois trop isolés pour laisser craindre au gouvernement une véritable poussée des contestations dans le privé. Dans les milieux patronaux, une telle hypothèse paraît encore très improbable. « Il y a les tensions habituelles dans le cadre de négociations salariales annuelles, ni plus ni moins », indique par exemple la Fédération des transports et de la logistique (TLF). Même constat dans les services, la chimie et la grande distribution. « Si certains veulent faire s'étendre le mouvement à nos entreprises, ils n'y arriveront pas, car il n'y a pas en ce moment de vrai sujet conflictuel sur lequel s'appuyer », explique un dirigeant d'une grande enseigne de distribution. [...] L'Association nationale des DRH (ANDRH) le confirme : « Certains syndicats se mobilisent visiblement et communiquent beaucoup, mais sans appeler à la grève pour autant, et on ne sent vraiment pas monter de vagues de contestation chez les salariés. »
Ces derniers ne sont en effet pas d'humeur à taper du poing sur la table, comme l'ont mis en lumière les récentes enquêtes sur le climat social de la Cegos et de Bernard Brunhes Consultants. [...] « il n'y a pas de risque de contagion au privé ; même s'il y a de vraies attentes en termes de pouvoir d'achat, les salariés restent dans une posture attentiste et gardent une assez bonne image du gouvernement ». Un responsable syndical d'une grande banque ne le cache même pas : « Même si on appelle à la grève, on sait bien que peu de salariés suivront. »"
Ces derniers ne sont en effet pas d'humeur à taper du poing sur la table, comme l'ont mis en lumière les récentes enquêtes sur le climat social de la Cegos et de Bernard Brunhes Consultants. [...] « il n'y a pas de risque de contagion au privé ; même s'il y a de vraies attentes en termes de pouvoir d'achat, les salariés restent dans une posture attentiste et gardent une assez bonne image du gouvernement ». Un responsable syndical d'une grande banque ne le cache même pas : « Même si on appelle à la grève, on sait bien que peu de salariés suivront. »"