En retenue
Le Figaro, 11 décembre 2008 :
"La «désobéissance pédagogique» peut coûter cher. Une petite dizaine d'enseignants devraient subir une retenue sur leur salaire du mois de décembre en raison de leur refus d'appliquer la loi, selon le ministère de l'Éducation nationale. Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise-Michel de Saint-Jean-de-Védas (Hérault), en a déjà fait les frais puisqu'il a reçu lundi une lettre l'informant que son inspection d'académie «procéderait au retrait de 5/30e de son traitement pour manquement aux obligations de service», ce qui équivaut à «cinq jours de salaire en moins, soit 294 euros» en décembre. [...] Bastien Cazals avait expliqué son choix dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, le 25 novembre, dénonçant les mesures prises par le ministre de l'Éducation. Auparavant salarié dans une entreprise privée, récemment reconverti dans l'Éducation nationale, l'enseignant ne se définit pas comme un «opposant systématique». Mais la rapidité des réformes, la mise en place des nouveaux programmes, la réduction du nombre d'heures et la suppression de postes de Rased, ces maîtres spécialement formés à la grande difficulté scolaire, ont eu raison de son enthousiasme. Il envisage de déposer un recours en justice contre cette décision. Lui qui ne veut pas devenir un «emblème de cette contestation » envisage cependant désormais «de faire semblant d'appliquer la réforme comme beaucoup. Comme ça, on me laissera tranquille»."
Le Figaro, 11 décembre 2008 :
"La «désobéissance pédagogique» peut coûter cher. Une petite dizaine d'enseignants devraient subir une retenue sur leur salaire du mois de décembre en raison de leur refus d'appliquer la loi, selon le ministère de l'Éducation nationale. Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise-Michel de Saint-Jean-de-Védas (Hérault), en a déjà fait les frais puisqu'il a reçu lundi une lettre l'informant que son inspection d'académie «procéderait au retrait de 5/30e de son traitement pour manquement aux obligations de service», ce qui équivaut à «cinq jours de salaire en moins, soit 294 euros» en décembre. [...] Bastien Cazals avait expliqué son choix dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, le 25 novembre, dénonçant les mesures prises par le ministre de l'Éducation. Auparavant salarié dans une entreprise privée, récemment reconverti dans l'Éducation nationale, l'enseignant ne se définit pas comme un «opposant systématique». Mais la rapidité des réformes, la mise en place des nouveaux programmes, la réduction du nombre d'heures et la suppression de postes de Rased, ces maîtres spécialement formés à la grande difficulté scolaire, ont eu raison de son enthousiasme. Il envisage de déposer un recours en justice contre cette décision. Lui qui ne veut pas devenir un «emblème de cette contestation » envisage cependant désormais «de faire semblant d'appliquer la réforme comme beaucoup. Comme ça, on me laissera tranquille»."