Pas de pitié pour la croissance
L'Institut d'études économiques et sociales :
"Le PIB a baissé de 0,3 %, le système financier vacille sur ses bases et l’OCDE considère que « l’Europe est désormais plus proche de la récession que les États-Unis ». Depuis plusieurs mois chacun y va de sa petite formule pour dire que la décroissance est pour demain matin, à moins qu’elle n’ait déjà commencé. L’économiste Jean-Paul Fitoussi ouvre le bal avec une formule choc : « La Banque centrale européenne n’a pas vu venir le vent de la décroissance. Résultat, on se retrouve dans une situation où personne ne peut faire quoi que ce soit vu les contraintes budgétaires », dit-il dans Libération, qui s’empresse de titrer « La France en pleine crise de décroissance » (15-8-2008). Le Nouvel Observateur et France Info titrent, eux, « Le choc de la décroissance », en paraphrasant le livre de Vincent Cheynet. [...] Le seul hic c’est que leur récession n’a rien de commun avec notre décroissance. Pourquoi s’entêter à parler de décroissance pour ce qui est une crise économique ? La France fanfaronne encore par la voix de la sinistre Christine Lagarde qui assène savamment cet été qu’« il serait totalement inexact de parler de récession » tandis que les autres grands pays annoncent, eux, piteusement, qu’ils sont entrés en récession.[...] George Monbiot, journaliste et universitaire britannique spécialiste de l’environnement, activiste écologiste (son père est le vice-président du Parti Conservateur, comme quoi la génétique n’a pas réponse à tout), tient, lui, des propos plus alarmistes dans The Guardian du 9 octobre 2007 : « La récession est le produit d’une économie conçue pour maximiser la croissance, et non le bien-être. » [...] Osons le dire encore une fois à ceux qui n’ont rien entre les oreilles : la décroissance c’est l’anti-récession. Tout comme la réduction du temps de travail, c’est l’anti-chômage mais aussi la possibilité de faire un autre choix de vie que le « travailler plus pour gagner plus et consommer plus »."
L'Institut d'études économiques et sociales :
"Le PIB a baissé de 0,3 %, le système financier vacille sur ses bases et l’OCDE considère que « l’Europe est désormais plus proche de la récession que les États-Unis ». Depuis plusieurs mois chacun y va de sa petite formule pour dire que la décroissance est pour demain matin, à moins qu’elle n’ait déjà commencé. L’économiste Jean-Paul Fitoussi ouvre le bal avec une formule choc : « La Banque centrale européenne n’a pas vu venir le vent de la décroissance. Résultat, on se retrouve dans une situation où personne ne peut faire quoi que ce soit vu les contraintes budgétaires », dit-il dans Libération, qui s’empresse de titrer « La France en pleine crise de décroissance » (15-8-2008). Le Nouvel Observateur et France Info titrent, eux, « Le choc de la décroissance », en paraphrasant le livre de Vincent Cheynet. [...] Le seul hic c’est que leur récession n’a rien de commun avec notre décroissance. Pourquoi s’entêter à parler de décroissance pour ce qui est une crise économique ? La France fanfaronne encore par la voix de la sinistre Christine Lagarde qui assène savamment cet été qu’« il serait totalement inexact de parler de récession » tandis que les autres grands pays annoncent, eux, piteusement, qu’ils sont entrés en récession.[...] George Monbiot, journaliste et universitaire britannique spécialiste de l’environnement, activiste écologiste (son père est le vice-président du Parti Conservateur, comme quoi la génétique n’a pas réponse à tout), tient, lui, des propos plus alarmistes dans The Guardian du 9 octobre 2007 : « La récession est le produit d’une économie conçue pour maximiser la croissance, et non le bien-être. » [...] Osons le dire encore une fois à ceux qui n’ont rien entre les oreilles : la décroissance c’est l’anti-récession. Tout comme la réduction du temps de travail, c’est l’anti-chômage mais aussi la possibilité de faire un autre choix de vie que le « travailler plus pour gagner plus et consommer plus »."