vendredi 15 février 2008

Jour 284

Trop tard

Le Monde, 15 février 2008 :

"Dix-sept personnalités de gauche, centristes ou d'inspiration gaulliste ainsi que l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, ont signé "l'appel du 14 février pour une vigilance républicaine" [...] figurent notamment parmi les signataires les gaullistes Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, le député communiste André Gerin, Jean-Pierre Chevènement, plusieurs socialistes de premier plan (Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Arnaud Montebourg), représentants du MoDem (François Bayrou, Marielle de Sarnez, la sénatrice Jacqueline Gourault) et du Nouveau Centre (les députés Maurice Leroy, Jean-Christophe Lagarde). Corinne Lepage, ancienne ministre de l'écologie d'Alain Juppé et le député Vert Noël Mamère sont également présents. [...] Dans un court texte dans lequel Nicolas Sarkozy n'est pas cité, ils déclarent refuser "toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective" et rappellent "leur attachement aux fondamentaux d'une laïcité ferme et tolérante" ainsi qu'à "l'indépendance de la presse"."

Autant de courage, ça fait peur. D'autres n'ont pas droit à de tels soutiens, Libération, le 14 février :

"Outrage à Sarkozy est passible d'amende. Un militant du Réseau éducation sans frontières (RESF) a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à 800 euros d’amende pour avoir comparé, en 2006, sa politique en tant que ministre de l’Intérieur à celle de l’Etat français sous Vichy."

Nous vous recommandons encore une fois la lecture de cet excellent article déja cité dans ce blog :

"En premier lieu, la présence de certaines personnes sur notre sol est constituée en « problème », et tous les esprits « raisonnables » s’accordent pour estimer que ce problème exige une solution. [...] En second lieu, les solutions envisagées passent toutes par l’expulsion partielle ou totale des personnes jugées indésirables. [...] Il en est exactement de même aujourd’hui : ce qui compte pour le gouvernement, c’est de se débarrasser des hommes, des femmes et des enfants concernés ; sitôt la frontière franchie, il ne s’estime plus responsable de rien et les abandonne à leur destin en toute indifférence."