Plus de prisonniers, moins de culture
Deux évènements sans aucun rapport...
Observatoire International des Prisons :
"Le 14 mai prochain le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (ONU) examinera « la situation des droits de l'homme en France » [...] En amont, les organisations de défense des droits de l'homme ont été invitées à transmettre leurs observations au Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU. [...] C'est à ce titre que la section française de l'OIP a réalisé une contribution intitulée « Contexte et situation pénitentiaires »."
Voici quelques extraits de cette contribution :
"L’inflation carcérale constatée depuis 2002 s’est largement aggravée en 2007. Un record historique de 65 046 personnes au 1er décembre 2007, soit + 6,6 % depuis le 1er décembre 2006 (+ 4 016 détenus) et + 22,3 % depuis le 1er avril 2002 (+ 11 853 détenus). [...] En juillet 2007, le ministère de la Justice a rendu publiques ses projections, prévoyant 80 000 détenus en 2017. [...] En octobre 2006, le Comité d'éthique s’est alarmé d'un « taux de pathologies psychiatriques [...] 20
fois plus élevé en prison que dans la population générale ». [...] Le maintien en prison, sans traitement approprié, d'un homme atteint de troubles mentaux a d'ailleurs valu à la France d'être condamnée par la Cour de Strasbourg pour traitement inhumain et dégradant [...] L'opacité dans laquelle le ministère de la Justice prépare, seul, une réforme des prisons que M. Sarkozy déclarait vouloir « profonde », fait craindre que la France ne manque une fois encore une occasion historique de remédier à l'humiliation pour la République dénoncée par le Sénat en 2000."
Libération, 29 février 2008, sur le budget de la Culture :
"Au nom d’une rentabilité à courte vue (dont la réduction du nombre des fonctionnaires dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques), la baisse des subventions tous azimuts devrait être de 20 %. [...] le malaise, s’il est indexé sur les restrictions budgétaires, est plus fondamentalement causé par la décision d’imposer à la politique culturelle des modèles économiques relevant de l’idéologie libérale la plus benoîte."
Deux évènements sans aucun rapport...
Observatoire International des Prisons :
"Le 14 mai prochain le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (ONU) examinera « la situation des droits de l'homme en France » [...] En amont, les organisations de défense des droits de l'homme ont été invitées à transmettre leurs observations au Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU. [...] C'est à ce titre que la section française de l'OIP a réalisé une contribution intitulée « Contexte et situation pénitentiaires »."
Voici quelques extraits de cette contribution :
"L’inflation carcérale constatée depuis 2002 s’est largement aggravée en 2007. Un record historique de 65 046 personnes au 1er décembre 2007, soit + 6,6 % depuis le 1er décembre 2006 (+ 4 016 détenus) et + 22,3 % depuis le 1er avril 2002 (+ 11 853 détenus). [...] En juillet 2007, le ministère de la Justice a rendu publiques ses projections, prévoyant 80 000 détenus en 2017. [...] En octobre 2006, le Comité d'éthique s’est alarmé d'un « taux de pathologies psychiatriques [...] 20
fois plus élevé en prison que dans la population générale ». [...] Le maintien en prison, sans traitement approprié, d'un homme atteint de troubles mentaux a d'ailleurs valu à la France d'être condamnée par la Cour de Strasbourg pour traitement inhumain et dégradant [...] L'opacité dans laquelle le ministère de la Justice prépare, seul, une réforme des prisons que M. Sarkozy déclarait vouloir « profonde », fait craindre que la France ne manque une fois encore une occasion historique de remédier à l'humiliation pour la République dénoncée par le Sénat en 2000."
Libération, 29 février 2008, sur le budget de la Culture :
"Au nom d’une rentabilité à courte vue (dont la réduction du nombre des fonctionnaires dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques), la baisse des subventions tous azimuts devrait être de 20 %. [...] le malaise, s’il est indexé sur les restrictions budgétaires, est plus fondamentalement causé par la décision d’imposer à la politique culturelle des modèles économiques relevant de l’idéologie libérale la plus benoîte."