samedi 16 février 2008

Jours 285 & 286

Réveil en douleur

Simone Weil, le 8 mars 2007 :

"Lorsque nous avons travaillé ensemble (..) j'ai eu beaucoup d'admiration, tout de suite, pour Nicolas, mais pas seulement de l'admiration, de l'amitié", a-t-elle déclaré. Simone Veil a loué sa "gentillesse", sa "très grande compréhension", sa "capacité de travail" et son "intérêt pour les autres"

Simone Weil, le 15 février 2008 :

"A la seconde, mon sang s'est glacé." Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et ancienne déportée, était présente mercredi 13 février, au dîner du CRIF, quand Nicolas Sarkozy a proposé d'associer chaque élève de CM2 à un enfant victime des persécutions nazies. [...] elle juge, vendredi 15 février, que cette proposition est"inimaginable, insoutenable, dramatique et surtout, injuste". "On ne peut pas infliger ça à des petits de 10 ans, on ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort, souligne-t-elle, cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter." La suggestion de M. Sarkozy risque d'attiser les antagonismes religieux, dit-elle encore"

Et pour l'instant, les expulsions continuent comme l'atteste ce communiqué du syndicat de la magistrature :

"Il semblerait ainsi qu’en région parisienne, des services de police présentent aux magistrats des procédures visant à poursuivre [...] des conditions d’hébergement contraires à la dignité [...] Il est manifeste que l’objet initial de l’enquête - dont les investigations cessent en général immédiatement après de spectaculaires interventions policières - sert de prétexte à l’interpellation d’étrangers. A Paris, aucune charge n’a, semble-t-il, été retenue contre les neuf personnes soupçonnées d’avoir organisé un hébergement contraire à la dignité, alors que pas moins de 90 personnes ont été immédiatement placées au centre de rétention administrative de Versailles."