Complicité de meurtre
La Croix, 7 février 2008 :
"Sans le soutien de la France, le président tchadien Idriss Déby n’aurait pas pu contrer l’offensive de trois forces rebelles coalisées en fin de semaine dernière. C’est ce qui ressort d’informations livrées par des diplomates et des militaires français. En dépit des assurances données par les responsables français et tchadiens, des troupes françaises ont été engagées dans des combats visant à contrer l’offensive rebelle. [...] En vertu de l’accord de coopération militaire qui lie la France et le Tchad, Paris a aussi fourni à Idriss Déby du renseignement sur les mouvements des rebelles, au moyen d’avions (Mirage F1 et Bréguet-Atlantic) déployés dans le cadre de l’opération Epervier, ainsi que grâce à ses satellites. La France a aussi fait livrer des munitions par la Libye, notamment pour les chars T-55 de fabrication russe qui ont permis à Idriss Déby de laminer ses opposants à N’Djamena.[...]« Voilà la preuve que nous avons bien fait d’accueillir Mouammar Kadhafi en décembre dernier », ironise un diplomate français.[...] Hervé Morin [ministre de la défense], mercredi à N’Djamena, a apporté un « soutien sans faille » à Idriss Déby."
Sur le site de l'association Survie :
"Dans son message de Noël 1994, la Conférence épiscopale du Tchad dénonce " la corruption [qui] s’est tranquillement généralisée et banalisée ", le " lent dépérissement de l’ Etat ", une " gestion de l’économie totalement opaque ", et " la multitude des exactions que la justice ne poursuit pas et les complicités dont elles sont l’objet ". [...] Fin 1993, Amnesty International dressait le bilan amer des trois premières années du régime Déby :
" La terreur règne toujours. On continue de repêcher des cadavres dans les eaux du Chari, le fleuve qui arrose N’Djaména. Plus de 800 personnes ont été exécutées de façon extra-judiciaire. [...] Quels que soient ses mots d’ordre, le gouvernement de Idriss Déby utilise aujourd’hui les méthodes de répression dont il disait vouloir débarrasser son pays à l’époque où il luttait contre le régime de Hissein Habré. Les assassins, les tortionnaires, les ravisseurs qui sévissent au Tchad appartiennent aux forces de sécurité de Idriss Déby "."
Sur le site de pressafrique :
"10 Septembre 1996. Rapport d'Amnesty International sur le Tchad : « Les autorités françaises ne peuvent pas ignorer que les véhicules tout-terrain, le carburant, les moyens de transmission et les menottes livrés au titre de l'AMT [Assistance Militaire Technique] ont été détournés de leur fonction initiale pour exécuter et tortuter.Manifestement, dans le cadre de l'AMT, la question des droits de l'homme n'a pas sa place. Cela a été confirmé à la délégation d'Amnesty International à N'Djamena en avril 1996 par les autorités françaises qui ont affirmé que ce sujet n'était pas traité par les instructeurs »."
En octobre 2006, dans son classement des pays les plus corrompus du monde, la magazine Forbes dresse le portrait du numéro 1, le Tchad :
"What may turn out to be the single most piggish use of philanthropic funds has placed Chad at the top of the list of the world's most corrupt nations. Proceeds from a project, funded in part by the World Bank, to build an oil pipeline through Chad and Cameroon were to have helped feed the desperately poor people of these nations. Instead, some $30 million was diverted to buy arms to keep in power the government of President Idriss Deby."
Heureusement notre secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme a volé au secours de... Nicolas Sarkozy :
"Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a jugé dimanche "excessifs" les propos de la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'Homme Rama Yade qualifiant de "charognards" certains journalistes traitant de la vie privée de Nicolas Sarkozy." (source: site du Nouvel Obs)
Tout est une question de priorité...
La Croix, 7 février 2008 :
"Sans le soutien de la France, le président tchadien Idriss Déby n’aurait pas pu contrer l’offensive de trois forces rebelles coalisées en fin de semaine dernière. C’est ce qui ressort d’informations livrées par des diplomates et des militaires français. En dépit des assurances données par les responsables français et tchadiens, des troupes françaises ont été engagées dans des combats visant à contrer l’offensive rebelle. [...] En vertu de l’accord de coopération militaire qui lie la France et le Tchad, Paris a aussi fourni à Idriss Déby du renseignement sur les mouvements des rebelles, au moyen d’avions (Mirage F1 et Bréguet-Atlantic) déployés dans le cadre de l’opération Epervier, ainsi que grâce à ses satellites. La France a aussi fait livrer des munitions par la Libye, notamment pour les chars T-55 de fabrication russe qui ont permis à Idriss Déby de laminer ses opposants à N’Djamena.[...]« Voilà la preuve que nous avons bien fait d’accueillir Mouammar Kadhafi en décembre dernier », ironise un diplomate français.[...] Hervé Morin [ministre de la défense], mercredi à N’Djamena, a apporté un « soutien sans faille » à Idriss Déby."
Sur le site de l'association Survie :
"Dans son message de Noël 1994, la Conférence épiscopale du Tchad dénonce " la corruption [qui] s’est tranquillement généralisée et banalisée ", le " lent dépérissement de l’ Etat ", une " gestion de l’économie totalement opaque ", et " la multitude des exactions que la justice ne poursuit pas et les complicités dont elles sont l’objet ". [...] Fin 1993, Amnesty International dressait le bilan amer des trois premières années du régime Déby :
" La terreur règne toujours. On continue de repêcher des cadavres dans les eaux du Chari, le fleuve qui arrose N’Djaména. Plus de 800 personnes ont été exécutées de façon extra-judiciaire. [...] Quels que soient ses mots d’ordre, le gouvernement de Idriss Déby utilise aujourd’hui les méthodes de répression dont il disait vouloir débarrasser son pays à l’époque où il luttait contre le régime de Hissein Habré. Les assassins, les tortionnaires, les ravisseurs qui sévissent au Tchad appartiennent aux forces de sécurité de Idriss Déby "."
Sur le site de pressafrique :
"10 Septembre 1996. Rapport d'Amnesty International sur le Tchad : « Les autorités françaises ne peuvent pas ignorer que les véhicules tout-terrain, le carburant, les moyens de transmission et les menottes livrés au titre de l'AMT [Assistance Militaire Technique] ont été détournés de leur fonction initiale pour exécuter et tortuter.Manifestement, dans le cadre de l'AMT, la question des droits de l'homme n'a pas sa place. Cela a été confirmé à la délégation d'Amnesty International à N'Djamena en avril 1996 par les autorités françaises qui ont affirmé que ce sujet n'était pas traité par les instructeurs »."
En octobre 2006, dans son classement des pays les plus corrompus du monde, la magazine Forbes dresse le portrait du numéro 1, le Tchad :
"What may turn out to be the single most piggish use of philanthropic funds has placed Chad at the top of the list of the world's most corrupt nations. Proceeds from a project, funded in part by the World Bank, to build an oil pipeline through Chad and Cameroon were to have helped feed the desperately poor people of these nations. Instead, some $30 million was diverted to buy arms to keep in power the government of President Idriss Deby."
Heureusement notre secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme a volé au secours de... Nicolas Sarkozy :
"Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a jugé dimanche "excessifs" les propos de la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'Homme Rama Yade qualifiant de "charognards" certains journalistes traitant de la vie privée de Nicolas Sarkozy." (source: site du Nouvel Obs)
Tout est une question de priorité...