Prison pour tous
Le 22 juin, la petite Rachida s'exprimait au tribunal de Bobigny où elle souhaitait adresser "un message très clair de fermeté [...] s'agissant de la délinquance des mineurs" (leur emphase).
En insistant encore et toujours sur le fait que : "Une Justice pour tous, c'est une Justice qui lutte contre les discriminations".
C'est une volonté plutôt intéressante lorsque l'on considère cette remarque du syndicat de la magistrature le 9 juin 2007:
"le texte foule au pied le principe d’individualisation de la peine qu’il relègue au rang de simple exception. La justice pénale devient alors une machine à punir indifférente aux réalités des personnes qu’elle est amenée à juger. Animé d’une volonté de produire des effets dissuasifs par un affichage de fermeté, ce texte, pour ne pas encourir de censure par le Conseil constitutionnel, a dû concéder à l’État de droit le maintien d’un pouvoir d’appréciation pour le juge. Ainsi, les juridictions pourront déroger au prononcé de la peine plancher mais dans des cas limités encore réduits à la seconde récidive où les juges devront alors reconnaître au délinquant des garanties exceptionnelles de réinsertion. Nous dénonçons l’esprit particulièrement régressif de ce texte qui fait de la peine d’emprisonnement le centre de la réponse pénale."
Rachida, une femme à l'écoute de son maitre et de ses ambitions. Les juges attendront...
Le 22 juin, la petite Rachida s'exprimait au tribunal de Bobigny où elle souhaitait adresser "un message très clair de fermeté [...] s'agissant de la délinquance des mineurs" (leur emphase).
En insistant encore et toujours sur le fait que : "Une Justice pour tous, c'est une Justice qui lutte contre les discriminations".
C'est une volonté plutôt intéressante lorsque l'on considère cette remarque du syndicat de la magistrature le 9 juin 2007:
"le texte foule au pied le principe d’individualisation de la peine qu’il relègue au rang de simple exception. La justice pénale devient alors une machine à punir indifférente aux réalités des personnes qu’elle est amenée à juger. Animé d’une volonté de produire des effets dissuasifs par un affichage de fermeté, ce texte, pour ne pas encourir de censure par le Conseil constitutionnel, a dû concéder à l’État de droit le maintien d’un pouvoir d’appréciation pour le juge. Ainsi, les juridictions pourront déroger au prononcé de la peine plancher mais dans des cas limités encore réduits à la seconde récidive où les juges devront alors reconnaître au délinquant des garanties exceptionnelles de réinsertion. Nous dénonçons l’esprit particulièrement régressif de ce texte qui fait de la peine d’emprisonnement le centre de la réponse pénale."
Rachida, une femme à l'écoute de son maitre et de ses ambitions. Les juges attendront...