vendredi 29 juin 2007

Jour 54

Minipac

Et je vous présente maintenant Jean-Louis Borloo et son "Ministère du passage à l'acte":

"Le développement durable s’inscrit dans le progrès : ce n’est pas une régression. Son ambition c’est la croissance"

L'économiste Serge Latouche rappelle pourtant que :

"« Durable » ou « soutenable », elle demeure dévoreuse du bien-être. C’est donc à la décroissance qu’il faut travailler : à une société fondée sur la qualité plutôt que sur la quantité, sur la coopération plutôt que la compétition, à une humanité libérée de l’économisme se donnant la justice sociale comme objectif."

Ce qui ne n'empêche pas Borloo d'affirmer:

"Je crois qu’il faut d’ailleurs rendre hommage à ces pionniers de la cause environnementale, en France et dans le monde."

Comme le fait par exemple sa secrétaire d'état à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet :

"La réponse apportée par les décroissants est rétrograde, radicale et teintée d’idéologie. Il y a dans cette théorie beaucoup de malthusianisme sur lequel on ne peut bâtir aucun projet de société. " Réforme, 8 mars 2007.

Il suffit ensuite de bien lire le discours de Jean-Louis pour se faire une idée de sa définition de la démocratie:

"L’opinion publique française [...] est prête : il faut l’aider, la guider"

"[Les français] attendent qu’on les guide et qu’on les accompagne."

"il s’agit de convaincre les Français de changer de comportement et de les accompagner dans cette démarche."

"A nous de les informer, de les inciter et de les accompagner."

La France a enfin son grand timonier.